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Le développement de la lutte pour la libération des femmes dans les pays imperialistes occidentaux depuis 1979


Résolution adoptée par le SU, février 1990 (NOTA BENE la version final fu Congrès mondial n'est pas actuellement dispoible en version numérisée)


Introduction
A HABIDO GRANDES CAMBIOS en la forma específica que toma la radicalización de las mujeres desde que se votó la resolución del Congreso Mundial de 1979, “La revolución socialista y la lucha por la liberación de la mujer”.


Depuis la résolution adoptée au XIe congrès mondial en 1979 et intitulée: “La révolution socialiste et la lutte pour la libération des femmes”, des modifications importantes sont intervenues dans les formes prises par la radicalisation des femmes.
Dicha resolución tomó nota del surgimiento masivo de las ideas y organizaciones feministas. Se adoptó al final de una época marcada por grandes movilizaciones a favor del derecho al aborto, por la autorganización de sectores de mujeres y por luchas obreras en las que las mujeres tuvieron un papel muy importante.


La résolution de 1979 prenait acte de la renaissance, à une échelle de masse, d’idées et d’organisations féministes. Elle intervenait à la fin d’une période marquée par des mobilisations de grande ampleur sur la question de l’avortement, par l’auto-organisation de franges non négligeables de la population féminine et par des luttes ouvrières où les femmes avaient joué un rôle important.
Rompiendo con una tradición de nuestro movimiento, de indiferencia o desconfianza hacia el feminismo, el texto recomendó la construcción de movimientos independientes de mujeres en todos los países, según el ritmo y las particularidades de las situaciones locales. Afirmó el carácter estratégico de la construcción de este movimiento, al ser condición indispensable tanto para cuestionar la opresión de las mujeres como para lograr el socialismo real.


Rompant avec une tradition d’indifférence ou de méfiance de notre mouvement à l’égard du féminisme, le texte prônait la construction dans tous les pays de mouvements autonomes de femmes, selon des modalités qui restaient à apprécier en fonction des situations locales. Il était toutefois affirmé le caractère stratégique de la construction de tels mouvements, condition indispensable à la remise en cause de l’oppression des femmes et à la réalisation d’un socialisme authentique.
Desde entonces, el “feminismo organizado” ha entrado en descenso, pero esto no significa una declinación generalizada de la radicalización de las mujeres. El centro de gravedad de ésta y la forma en que se expresa han cambiado. La cuestión esencial para las feministas es encontrar las formas para entrar en contacto con las nuevas generacio-nes de mujeres radicalizadas para construir un movimiento feminista que conserve los logros de los últimos años y que recupere su influencia en la escena política.


Dés lors force est de constater le recul du “féminisme organisé”, sans pour autant que cela signifie un déclin généralisé de la radicalisation des femmes. Le centre de gravité de cette radicalisation s’est déplacé, ainsi que les canaux par lesquels elle s’exprime. Le défi fondamental auquel sont confrontées les féministes est de trouver les moyens de se lier aux nouvelles générations de femmes qui se radicalisent, afin de construire des mouvements féministes qui préservent les acquis des années passées et qui pourront de nouveau peser sur la scène politique.
Posiblemente se pueda explicar este descenso por dos factores imbricados entre sí. La crisis económica ha alterado la correlación de fuerzas en favor de la burguesía; las or-ganizaciones reformistas han aceptado la lógica de austeridad. Los medios de comunicación en algunos países desarrollan la idea de que estamos en una época “postfeminis-ta” en la que ya se logró la igualdad entre los sexos. En este ámbito, marcado también por una relativa ausencia de luchas obreras en algunos países, la debilidad del movimiento de las mujeres hizo que no pudiera nadar contra la corriente para imponer demandas anticapitalistas. Aspirar a la verdadera liberación para las mujeres parecía utópico.


Le recul s’explique probablement par deux facteurs qui se sont conjugués. La crise économique a permis une modification des rapports de force d’ensemble en faveur de la bourgeoisie; les organisations réformistes ont accepté la logique de l’austérité. Dans certains pays les média ont cultivé l’idée que nous serions maintenant dans une époque “post-féministe”, où l’égalité entre les sexes serait déjà réalisée. Dans ce contexte, marqué également dans beaucoup des pays par une relative absence d’activité ouvrière, la faiblesse des mouvements des femmes a signifié que ceux-ci ne pouvaient aller à contre-courant et imposer des revendications anti-capitalistes, alors que l’idée de réaliser une réelle libération des femmes paraissait relever de l’utopie.
Durante los 70, se logró que varias corrientes del movimiento feminista se unieran y aliaran en acciones de masas con sindicalistas y organizaciones democráticas a nivel nacional e internacional para defender derechos de las mujeres, como el derecho al aborto. El logro de reformas legales calmaron este tipo de movilizaciones.


Au cours des années 1970, il était possible pour les divers¬ courants du mouvement des femmes de s’unir et d’engager des actions de masse en alliance avec les organisations syndicales et démocratiques au niveau national et international pour gagner et défendre les droits des femmes, tels l’avortement. L’octroi de réformes légales a freiné ce type de mobilisation.
Nuestro análisis del carácter de la opresión de las mujeres no ha cambiado. La absoluta necesidad de construir  un movimiento autónomo —única garantía de una lucha radical y eficaz contra la opresión— de ninguna manera ha desaparecido. Sólo quedan por hacer ajustes tácticos para una nueva coyuntura.


L’analyse que nous faisons de la nature de l’oppression des femmes n’a pas changé. L’impératif de construction d’un mouvement autonome — seul garant que la lutte contre l’oppression soit menée de manière radicale et efficace — n’a nullement disparu. Reste à adapter les modalités tactiques à une conjoncture nouvelle.
I. Los cambios en la situación de las mujeres y las diferentes políticas de la burguesía


I. Les changements dans la situation des femmes et les différentes politiques bourgeoises
Las líneas generales de la evolución de la situación social de las mujeres, tal como las habíamos descrito en 1979, siguen siendo válidas hoy, en lo fundamental, aunque es necesario incorporar nuevos elementos:


Les tendances générales dans la situation sociale des femmes, comme elles avaient été décrites dans la résolution de 1979 restent fondamentalement valables aujourd’hui, mais il faudrait y incorporer des éléments nouveaux:
• Se mantiene la participación masiva de mujeres de todas las edades y situaciones familiares en el mercado de trabajo, aunque sea primordialmente a través del trabajo precario. En el mercado formal, se mantiene la discriminación salarial, y la fuerte segregación entre los empleos “masculino” y “femenino” continúa e, incluso, se profundiza, y atraviesa la formación, promoción y condiciones de trabajo.


l Les femmes, de toutes âges et toutes situations familiales, continuent à entrer massivement au monde du travail, bien que leur intégration au salariat passe par l’intermédiaire du travail à temps partiel. La discrimination salariale et la ségrégation nette entre des emplois “masculins” et “féminins”, qui se manifeste dans la formation, l’avancement, les conditions du travail, etc, continue et se renforce même.
• Existen mayores posibilidades tecnológicas para que las mujeres controlen su capacidad de reproducción, pero en la mayoría de los casos se ven limitadas por leyes que recortan su derecho a decidir.


l Il existe des possibilités techniques accrues pour que les femmes contrôlent leur propre capacité de reproduction, mais dans la majorité des cas celles-ci sont limitées par une législation limitant le droit des femmes à décider.
• Se mantiene la presencia masiva de mujeres jóvenes en la enseñanza pública hasta el nivel medio y el primer año de facultad, pero la escuela mixta no se ha traducido en coeducación. Esta presencia se limita a las facultades de letras y, en cualquier caso, se reduce de forma importante en los niveles superiores.


l Les femmes continuent à être présentes massivement dans l’éducation nationale jusqu’au niveau du baccalauréat et de la première année de faculté. Les écoles mixtes n’ont pas signifié une véritable égalité dans l’éducation. La présence des femmes dans les universités se limite aux facultés des arts et lettres et de toute manière elle diminue nettement aux niveaux supérieurs.
• Se desarrolla una legislación que postula la “igualdad de derechos” formales, prohibiendo la discriminación en el trabajo, penalizando la violencia sexual, pero sin plantear los pasos positivos que permitirían a las mujeres salir de su situación históricamente desfavorable.


l Le développement d’une législation qui établit des “droits égaux” formels, interdisant par la loi la discrimination, sanctionnant les agressions sexuelles, etc, mais sans prendre des mesures positives pour aider les femmes à surmonter leur situation historiquement désavantagée.
• Crece el número de mujeres que optan por vivir solas, con o sin hijos (vistas las peticiones de divorcio hechas por las mujeres), las familias monoparentales, las mujeres solteras, etc... Evidentemente, esta situación no es siempre el resultado de una opción libre de las mujeres (sólo la mayor independencia económica y legal de las mujeres permite una opción en este sentido).


l Le nombre croissant de femmes qui choisissent de vivre seules, avec ou sans enfants, comme en témoigne l’accroissement de demandes de divorces faites par les femmes, de familles monoparentales, de femmes célibataires, etc. Evidemment cette situation n’est pas toujours le résultat du libre choix: dans la mesure où elle l’est effectivement, elle est rendue possible par l’indépendance accrue des femmes sur les plans économique et légal.
• Las mujeres negras e inmigrantes continúan sufriendo el racismo, que se combina con su opresión en tanto mujeres, reforzándola.


l Les femmes noires et immigrées continuent à subir le racisme, ce qui se combine avec et renforce leur oppression en tant que femmes.
• Existe un mayor reconocimiento y rechazo social a los malos tratos en el marco de la familia y a la violencia sexual que los hombres ejercen contra las mujeres.


l Une plus grande reconnaissance sociale et un rejet des mauvais traitements au sein de la famille et des violences sexuelles faites par les hommes aux femmes.
• Se ha generado una participación cada vez mayor de mujeres en espacios públicos, hasta ahora reservados a los hombres; pero se ha sustituido la exclusión por la integración en condiciones de desigualdad en todos los ámbitos de la vida pública y social.


l La participation accrue des femmes dans des sphères de la vie publique jusqu’ici réservées aux hommes; l’exclusion a été remplacée par l’intégration dans des conditions d’inégalité, dans toutes les sphères de la vie publique et sociale¬.
La liberalización de hábitos y cos-tumbres sexuales y el reconocimiento de las mujeres como seres sexua-les no siempre se ha traducido en u-na mayor igualdad sexual entre hombres y mujeres.


l Libéralisation des pratiques et moeurs sexuelles, reconnaissance des femmes en tant qu’êtres ayant le droit à leur sexualité, bien que cela ne s’exprime toujours pas par une égalité sexuelle accrue entre les hommes et les femmes.
Todo esto refleja los efectos de la actividad política que las organizaciones feministas han desarrollado y que ha supuesto un importante desa-rrollo del nivel de conciencia de las mujeres, de su autonomía personal y su autoestima, y un cambio de los estereotipos sociales que se habían establecido para hombes y mujeres. Todos estos elementos han configurado una situación distinta, más compleja y contradictoria, en relación a la que analizábamos en 1979.


Tout cela reflète l’activité politique des organisations féministes et signifie un développement important de la conscience des femmes, de leur autonomie personnelle et confiance en soi; ainsi qu’une modification des stéréotypes qui avaient été socialement établies pour les hommes aussi bien que pour les femmes. Tous ces éléments ont créé une situation différente de celle de 1979, plus complexe bien que contradictoire.
Esta realidad no ha podido pasar inadvertida por quienes defienden es-te orden económico y social, que se han visto obligados a reelaborar su discurso para que aparezca más acorde con la nueva situación. También ha llevado a una diferenciación en las políticas desarrolladas, aunque evidentemente manteniendo un acuerdo básico y firme en cuanto a la preservación de la institución familiar, pilar básico de la opresión, y al mantenimiento de las mujeres como fuerza de trabajo en una forma particular. La burguesía lejos está de tener un solo plan claramente definido para conseguir sus fines.


Cette réalité a été constatée par les défenseurs de l’ordre économique et sociale existant, qui ont été obligés de reformuler leur discours afin que celui-ci paraisse plus adapté à la nouvelle situation. Elle a aussi conduit à une différenciation dans les politiques élaborées, bien qu’il subsiste évidemment un solide accord sur le fond pour préserver l’institution de la famille, laquelle constitue le pilier fondamental de l’oppression, et du maintien des femmes dans la force de travail, sous une forme particulière. Mais la bourgeoisie est loin d’avoir un seul projet clairement défini pour atteindre ses buts.
A. Cambios en la familia tradicional y diferentes políticas de la burguesía


A. Les modifications dans la famille traditionnelle et les différentes politiques bourgeoises
Los cambios antes señalados han introducido importantes fisuras en el modelo tradicional de familia, definida por la reclusión de la mujer en la casa dedicada a las tareas domésticas y al cuidado de los hijos e hijas, y por las relaciones de dominación que se manifiestan en su interior.


Les changements indiqués ci-dessus ont introduit des fissures importantes dans le modèle traditionnel de la famille, lequel était défini par le cloisonnement des femmes dans le foyer, s’y consacrant aux tâches ménagères et aux enfants, ainsi que par les rapports de domination qui y existaient.
Algunos de estos cambios son:


Parmi ces changements:
• El aumento de parejas no casadas.


l l’augmentation du nombre de couples non-mariés vivant en cohabitation ;
• El importante aumento de familias monoparentales.


l l’accroissement important du nombre de familles monoparentales ;
• La enorme progresión de la tasa de divorcio.


lla progression énorme du taux de divorces ;
• El importante número de lesbianas y homosexuales que viven su sexualidad abiertamente y con orgullo.


l l’augmentation du nombre de lesbiennes et homosexuels qui vivent leur sexualité ouvertement et avec fierté ;
• El descenso del índice de natalidad es un reflejo del cambio de actitud de las mujeres respecto a la dedicación al cuidado de las y los hijos como su única preocupación.


l le déclin des naissances, ce qui reflète un changement dans l’attitude des femmes, qui ne veulent plus avoir comme seule préoccupation d’élever leurs enfants ;
• El aumento de las denuncias por malos tratos recibidos de los maridos es un importante indicador del cambio en la propia autoestima de las mujeres y, en cierta forma, en las fisuras que se abren en las relaciones de dependencia afectiva y sexual de las mujeres respecto a sus maridos.


l l’augmentation du nombre de plaintes déposées devant les tribunaux pour violences au foyer constitue un indice important du développement du confiance en soi de la part des femmes et les fissures qui s’opèrent dans les rapports de dépendance affective et sexuelle des femmes à l’égard de leurs maris.
Este cambio en la actitud y conciencia de las mujeres y el rechazo social que se ha generado a las expresiones más brutales de su opresión ha obligado, incluso, a prestar u-na mayor atención a los problemas que existen en la familia: desde la a-tención dada por los medios de comunicación y las campañas prácticas sobre las mujeres maltratadas en los 70, hasta la atención más reciente a los abusos sexuales y físicos de las y los niños dentro de la familia, o los problemas planteados por las y los hijos de parejas separadas. Con todo, no se ha desarrollado una política asistencial capaz de recoger la demanda existente (centros de a-cogida a mujeres maltratadas, etc.).


Ce changement dans la conscience des femmes et le rejet par la société des manifestations les plus brutales de l’oppression des femmes a aussi suscité une attention accrue aux problèmes qui existent dans la famille: couverture dans les médias et campagnes sur la question des femmes battues aux années 1970; dénonciations récentes des abus corporels et sexuels des enfants au sein de la famille; problèmes des enfants des parents séparés. Cependant, il n’existe pas d’équipements sociaux (centres pour femmes battues, etc) en nombre suffisant pour répondre à la demande¬.
Hay diferentes respuestas de la burguesía a esta situación que refleja, también, las particularidades nacionales:


Il existe plusieurs réponses à cette situation de la part de la bourgeoisie, lesquelles reflètent aussi des particularités nationales:
a) La constante promoción del ideal de pareja feliz, unida en el matrimonio, con dos niños y una madre en el hogar, a pesar de que la mayoría de las mujeres trabajen. Este es el caso, particularmente de la familia obrera, blanca. El capitalismo se siente mucho menos implicado cuando se trata de defender o de alentar la unión de las familias de color o de las familias emigrantes; no duda en romperlas a través de leyes sobre emigración y medidas de expulsión o de acoso policial.


a) Constante propagande pour l’idéal du couple marié et heureux dans une union permanente, avec une mère de famille responsable de la maison et des deux enfants, ce malgré le fait que la plupart des femmes travaillent. Ceci s’applique tout particulièrement à la famille ouvrière blanche. Le capitalisme s’occupe moins de la défense ou de l’unité des familles noires et immigrées, lesquelles il cassera volontiers au travers de lois sur l’immigration, d’ordres d’expulsion ou de harcèlements policiers.
Otro aspecto es la forma en que la burguesía a escala europea empieza a insistir sobre “las consecuencias dramáticas” del bajo índice de natalidad. La necesidad de invertir esta tendencia se utiliza para reforzar la idea de que el papel fundamental de las mujeres se sitúa en la familia y consiste en tener niños (dirigida a las mujeres blancas). Al mismo tiempo, prepara el terreno para los recortes de gastos sociales y para que el fardo de la crisis caiga sobre la espalda de la familia, particularmente en lo que tiene que ver con el cuidado de las personas ya mayores, con el pretexto de que el número de trabajadores que contribuyen a la Seguridad Social es insuficiente.


A signaler également, l’insistance par les bourgeoisies européennes sur les “conséquences dramatiques” de la chute du taux de natalité. La nécessité d”inverser cette tendance” est évoquée pour renforcer l’idée que le rôle des femmes se trouve dans la famille, pour produire des enfants (ceci à l’intention des femmes blanches). En même temps cette campagne prépare le terrain pour des coupes sombres dans les dépenses sociales et pour rejeter la responsabilité — surtout en ce qui concerne la responsabilité pour les personnes âgées — sur la famille, sous prétexte qu’il n’y aura pas à l’avenir assez de travailleurs pour cotiser aux fonds de sécurité sociale.
b) Algunos sectores de la burguesía se han mostrado más flexibles en lo referente la condición de los niños y niñas nacidas fuera del matrimonio, o al reconocimiento legal de las parejas no casadas. Esta flexibilidad trata de integrar las modificaciones estructurales de la vida cotidiana al sistema capitalista, puesto que el capitalismo necesita de la familia nuclear como modelo general, aunque pueda aceptar variantes.


b) Certains secteurs de la bourgeoisie sont devenus plus flexibles sur des questions telles le statut des enfants nés hors de mariage ou la reconnaissance légale du concubinage. Cette flexibilité a comme but d’incorporer les changements structurels
No hay una alternativa a este modelo de forma generalizada. Los elementos de una “crisis de la familia” siempre pueden ser contrarrestados en diferentes países por varios elementos: el aumento del número de matrimonios, la posibilidad de registrar a las y los hijos “ilegítimos” a nombre del padre y la madre, la integración de ciertos sectores “aceptables” de homosexuales (blancos, hombres, de clase media) a las normas, ofreciéndoles la posibilidad del “matrimonio”, etc.


Dans le mode de vie des gens dans le système actuel, parce que le capitalisme a besoin que la famille nucléaire continue d’exister et de servir comme modèle général, même si d’autres variants peuvent être acceptés.
c) Algunos sectores de la burguesía abiertamente reaccionarios utilizan “la crisis” de la familia para pedir con insistencia medidas de orden moral. Esto, en Europa, a menudo incluye la idea de asignar un sueldo por maternidad, mermar los ingresos de madres o padres solteros y atacar a las lesbianas y a los gay. Estas corrientes se sitúan a la extrema derecha del escenario político, aunque algunas iglesias han tomado la vanguardia de estas luchas: aun así han tenido cierto éxito en el Estado británico y en el alemán, y de hecho tienen peso en la concepción burguesa dominante acerca de la familia. En EEUU, tienen un apoyo social mayor y han sido abiertamente alentados por los sucesivos gobiernos.


Aucune alternative à ce mode de vie existe à une échelle de masse. Aux indices cités pour démontrer la “crise de la famille,” peuvent être opposés dans une série pays d’autres indices, par exemple l’augmentation du nombre des mariages, la possibilité d’enregistrer des enfants “illégitimes” aux noms des deux parents, l’intégration au norme de certains types d’homosexuels “acceptables” (blancs, masculins et petits-bourgeois), en leur proposant la possibilité de “mariage”, etc.
A quienes no se adaptan a la familia nuclear o al modelo sexual dominante se les considera, a menudo, como marginales de la sociedad, mientras que a las mujeres que aceptan las reglas más o menos establecidas de comportamiento social, se las considera mejor.


c) Certains secteurs ouvertement réactionnaires de la bourgeoisie utilise la “crise de la famille” afin d’exiger des mesures de rétablissement de l’ordre moral — en Europe cela inclut souvent l’idée d’un salaire maternel. Ces courants sont aujourd’hui très marqués à l’extrême droite de l’éventail politique, même si certains églises se sont mises à l’avant-garde de ce combat. Aux Etats-Unis, ces courants ont une base de masse plus importante et ont été ouvertement encouragés par certains gouvernements.
B. La masiva presencia de mujeres en el mercado de trabajo determinada por su opresión específica


Ceux et celles qui ne s’adaptent pas à la famille nucléaire ou au modèle sexuel dominant sont souvent considérés comme marginaux, alors que les femmes qui acceptent les règles du comportement social plus ou moins établies sont vus plus favorablement.
En contra de las predicciones más pesimistas, la crisis económica no ha conseguido devolver a las mujeres a los hogares. En todos los países europeos, la actividad económica de las mujeres continúa creciendo (aunque el índice de desempleo entre ellas sea más alto que entre los hom-bres en todas partes), y no ha habido un intento sistemático, como sucedió durante los 30, de reemplazar trabajadoras por trabajadores.


B. Une salarisation massive des femmes selon des modalités liées à leur oppression spécifique
Las razones son evidentes. Aparte del propio aumento del rechazo de las mujeres a regresar a casa, es el cambio en la organización económica, durante los últimos 40 años, lo que ha causado esta nueva actitud de la burguesía. El desarrollo del sector terciario ha llevado a la creación de una gran mano de obra femenina, no altamente calificada, pero lo suficiente como para que no puedan ser sustituidas, de un día para otro, por un metalúrgico (no calificado) o un minero desempleado.


Contrairement aux prédictions les plus pessimistes, la crise économique n’a pas entraîné un renvoi des femmes au foyer. Dans tous les pays européens, le taux d’activité féminin a continué à croître. Même si le taux de chômage des femmes est partout supérieur à celui des hommes, il y a eu, nulle part, une volonté systématique —- comme ce fut le cas aux années 1930 — de remplacer la main d’oeuvre féminine par la main d’oeuvre masculine.
Es más, los sueldos bajos de las mujeres animan a los jefes a que mantengan a esas obreras. Esta entrada continua de mujeres al ámbito del trajo remunerado se ha realizado a diferentes niveles, según el país. Pero las formas que toma está determinada por la situación de dominación de la mujer. El capitalismo moderno se enfrenta a una situación contradictoria: por un lado, depende de la mano de obra de mujeres fuera del hogar y, por otro, también depende del trabajo gratuito dentro de la casa.  


Les raisons sont évidentes. Outre les réticences des femmes qui auraient beaucoup moins accepté qu’auparavant un renvoi au foyer, ce sont les modifications de l’organisation économique depuis 40 ans qui sont responsables de cette nouvelle attitude des bourgeoisies. Le développement du tertiaire s’est traduit par la création d’un salariat féminin nombreux, faiblement qualifié, mais suffisamment tout de même pour ne pouvoir être remplacé du jour au lendemain par un OS de la métallurgie ou un mineur débauchés.
Las condiciones precarias en  que las mujeres se han integrado al trabajo asalariado van desde la discriminación en la formación profesional hasta las condiciones de empleo y salarios, y terminan en la feminización de la pobreza.


En outre, la faiblesse des salaires versés aux femmes encourage le patronat à conserver cette main d’oeuvre. Cette salarisation continue des femmes a une ampleur différente selon les pays. Mais les formes qu’elle prend restent partout surdéterminées par la situation de domination qui pèse sur les femmes. Le capitalisme moderne se trouve face à une contradiction, car elle dépend du travail des femmes à l’extérieur du foyer, mais aussi du travail féminin “gratuit” au foyer.
Las formas específicas en que se incorporan al mercado laboral son las siguientes:


Les conditions précaires dans lesquelles les femmes sont intégrées au salariat constitue un tout, qui part de la discrimination dans la formation professionnelle, les conditions d’embauche et les salaires pour finir dans la féminisation de la pauvreté.
a) Aumento del trabajo a tiempo parcial


a) L’augmentation du travail à temps partiel
En los países con mayores índices de empleo femenino, el trabajo a tiempo parcial ha alcanzado sus niveles más altos. El trabajo de media jornada es, por regla general, exclusivamente femenino: el 80% de to-das y todos los trabajadores son mujeres y, en la RFA y Dinamarca, la ci-fra llega a ser del 95%. En Gran Bretaña —el primer país europeo en promover el trabajo a tiempo parcial a gran escala—, la mayoría de las trabajadoras lo son a tiempo parcial. Este tipo de trabajo implica sueldos bajos, poca condición social, altos niveles de productividad y falta de organización sindical y de derechos de maternidad.


C’est dans les pays où le taux d’emploi féminin est le plus élevé que la proportion du temps partiel est la plus importante. Le travail à temps partiel a tendance à être exclusivement féminin: 80 % de tous les travailleurs à temps partiel sont des femmes, et en RFA et au Danemark ce chiffre s’élève à 95 %. La majorité de travailleuses en Grande-Bretagne — le premier pays européen à introduire le travail à temps partiel sur une large échelle — sont à temps partiel. Cette forme d’emploi implique des bas salaires, un statut inférieur, un degré élevé de productivité, des carences en matière d’organisation syndicale et du point de vue des droits liés à la maternité.
La falta de servicios adecuados para el cuidado de las y los niños en edad pre-escolar es el factor clave que empuja a las mujeres al trabajo a tiempo parcial. Aunque parece la única salida para ellas, hay otras, so-bre todo las jóvenes, que quieren trabajo a tiempo completo, pero no lo encuentran.  


Le manque d’équipements sociaux pour la prise en charge des enfants en deça de l’âge scolaire constitue le principal facteur poussant les femmes à travailler à temps partiel. Bien que pour elles ce type de travail semble constituer la seule issue, d’autres femmes — surtout jeunes — désirent travailler à plein temps mais ne trouvent pas d’emplois.
Los sindicatos en Europa, en general, no han dado respuestas a las necesidades específicas de las trabajadoras a tiempo parcial.


Les syndicats en Europe n’ont en général pas répondu aux besoins spécifiques des travailleurs à temps partiel.
b) La segregación del empleo


b) La ségrégation de l’emploi
La extensión del empleo femenino no ha repercutido sobre el abanico de empleos y ramas profesionales. La segregación del empleo incluso se ha incrementado con el aumento de la tasa de actividad de las mujeres, y es el factor clave de su salario más bajo. A las mujeres se las emplea predominantemente en el sec-tor servicios mucho más que en el industrial. Entre las obreras semi-cali-ficadas, la mayoría ocupa empleos distintos a los de los hombres  (trabajando por ejemplo en el cableado, en trabajos rutinarios en cadena...). A pesar de las legislaciones antidiscriminatorias y de los cambios dentro de la educación, no se ha constatado tampoco una mayor presencia de mujeres en empleos tradicionalmente masculinos o un aumento sig-nificativo del número de mujeres entre las profesiones superiores.


L’extension du travail féminin ne s’est pas répercutée sur l’éventail de l’ensemble des emplois et des branches professionnelles. La ségrégation de l’emploi s’est même renforcée avec l’augmentation du taux d’activité des femmes et constitue le principal facteur du maintien de salaires féminins plus bas que le moyen. Les femmes sont majoritairement dans les services plutôt que dans l’industrie. Parmi les ouvrières semi-qualifiées, la plupart occupent des emplois distincts de ceux des hommes, par exemple le câblage et le travail de routine à la chaîne. Et malgré des législations anti-discriminatoires et des changements dans l’éducation, on n’a pas non plus constaté de percée des femmes dans les métiers traditionnellement masculins ni une augmentation significative du nombre de femmes parmi les cadres supérieurs.
c) Nuevas tecnologías


c) Les nouvelles technologies
Una revolución silenciosa está en marcha y se apoya en las nuevas tecnologías de producción para estructurar y reestructurar la división sexual jerárquica del trabajo, en un momento en el que el movimiento obre-ro está a la defensiva. Estos cambios se adaptan a los intereses de una sociedad capitalista, imperialista y patriarcal.


Une révolution silencieuse est en cours, qui s’appuie sur les nouvelles technologies pour structurer et restructurer la division sexuelle hiérarchisée du travail dans les entreprises, en un moment où le mouvement ouvrier est sur la défensive. Ces innovations sont adaptées aux intérêts d’une société capitaliste, impérialiste et patriarcale.
La introducción de las nuevas tecnologías no trae consigo sólo la pérdida del empleo, sino también un deterioro de las condiciones de trabajo de las mujeres. Según encuestas recientes en el sector terciario, las mujeres sencillamente no reúnen las características necesarias para ser promovidas —calificaciones adquiridas en el transcurso profesional continuo, movilidad geográfica—, ni pa-ra beneficiarse de las ocasiones que se presentan a nivel de gestión o de puestos de dirección. A los hombres se les anima más a menudo a que se reciclen, mientras que a las mujeres se las deja para que ocupen puestos que requieren menos calificación (como operadoras de ordenadores antes que como programadoras...).


L’introduction des nouvelles technologies n’entraîne pas seulement une diminution d’emplois, elle se traduit également par une détérioration des conditions de travail des femmes. Selon des enquêtes récentes concernant le secteur tertiaire, les femmes n’offrent tout simplement pas les caractéristiques nécessaires — qualifications acquises sur le tas, cursus professionnel continu, mobilité géographique — pour bénéficier des occasions qui se présentent au niveau de la gestion ou des postes de direction. Les hommes sont plus souvent incités à suivre les cours de formation afin de se requalifier, alors qu’on retrouve les femmes dans les postes les moins qualifiés (par exemple, traitement des données sur écran plutôt que dans le secteur de la programmation).
d) Flexibilidad y organización del trabajo


d) Flexibilité et réorganisation du travail
Urgidos por la necesidad de hacer las nuevas máquinas redituables al máximo, los capitalistas exigen el derecho de hacer trabajar a la mano de obra noche y día; esto les lleva a introducir el trabajo en equipos y durante el fin de semana y a intentar abolir la prohibición del trabajo nocturno para las mujeres. Un número creciente de empresas (bancos, seguros, etc) proponen también explotar el doble papel de las mujeres ins-talando terminales a domicilio.


Pour rentabiliser au maximum les nouvelles machines, les capitalistes exigent que la main d’oeuvre travaille jour et nuit — ce qui les amène à introduire le travail en équipes et pendant le weekend et à tenter de faire abolir l’interdiction du travail de nuit pour les femmes. Un nombre croissant d’entreprises (banques, compagnies d’assurances) proposent aussi d’exploiter le double rôle des femmes en installant des terminaux à domicile.  
Los argumentos utilizados para intentar convencer a los trabajadores de que acepten la flexibilidad de la jornada de trabajo no son, además, los mismos para las mujeres que pa-ra los hombres. El dirigido a las muje-res enfatiza la posibilidad de combinar mejor “sus” tareas domésticas cotidianas con un empleo asalariado. Para los hombres, el argumento resalta el aumento del tiempo libre.


Les arguments utilisés pour tenter de convaincre les travailleuses d’accepter la flexibilité du travail ne sont pas les mêmes que pour les hommes. Aux unes, on met l’accent sur la possibilité de combiner “leurs” responsabilités familiales avec un emploi salarié. Aux autres, on propose surtout un temps de loisir plus étendu.  
Todos estos ataques apuntan a  un reforzamiento de la flexibilidad del tiempo de trabajo —salarios, empleos y  horarios flexibles, etc. Para la clase dominante se trata de intentar crear una línea de división entre una pequeña minoría de trabajadores calificados (normalmente hombres y de la nacionalidad dominante) y una capa creciente de trabajadores marginales poco calificados, personas en empleos precarios, normalmente mujeres, parte de la juventud, emigrantes y hombres no calificados que sólo tienen trabajos temporales, y que no están protegidos por la Seguridad Social. Para hacer esto, los patrones necesitan reforzar aún más la división sexual del trabajo, al tiempo que reorganizar la producción en estos términos.


Toutes les attaques que nous venons d’énumérer vont dans le sens de l’introduction des emplois, horaires, salaires et structures d’emplois flexibles. La classe dominante s’efforce de créer une ligne de démarcation entre une petite minorité de travailleurs qualifiés — en général des hommes de la nationalité dominante — et une couche marginale croissante de travailleurs (composée de femmes, d’une partie de la jeunesse, des immigrés et des hommes non qualifiés), sans qualification, ne disposant pas d’un emploi permanent et sans couverture sociale. Pour ce faire le patronat a besoin de conforter la division sexuelle du travail dans l’entreprise au moment même où il réorganise la production pour atteindre ces objectifs.
e) Desempleo y Seguridad Social


e) Le chômage et la sécurité sociale
Desde 1974, ha habido menos crecimiento económico e índices más altos de paro que desde la II Guerra Mundial. En casi todos los países la proporción de mujeres registradas en desempleo es más alta que la de los hombres — en Austria, Grecia y Portugal la tasa de mujeres desempleadas es el doble de la de hom-bres. (Por supuesto que las estadísticas oficiales ocultan la amplitud del desempleo de mujeres, ya que muchas no se registran).


Depuis 1974 la baisse de la croissance économique et la montée du chômage se sont avérées plus fortes qu’à aucun moment depuis la Deuxième Guerre mondiale. Dans presque tous les pays le chômage féminin est supérieur au chômage masculin — en Autriche, en Grèce et au Portugal il est deux fois plus élevé . Bien sûr, les statistique officielles du chômage cache l’ampleur véritable du chômage féminin, car beaucoup de femmes renoncent à s’inscrire dans les agences de l’emploi).
Ningún Estado capitalista reconoce a las mujeres trabajadoras en igualdad con los hombres. Un ejemplo es la serie de medidas tomadas últimamente en algunos países europeos que tienden a excluir incluso a más mujeres de los beneficios de la seguridad social, mientras que las casadas sin empleo nunca han tenido estos beneficios. Las nuevas restricciones a los beneficios del desempleo priorizan a los cabezas de familia (normalmente hombres). Es-tas medidas refuerzan la idea de que las mujeres deben quedarse en sus casas y que su trabajo es solamente un suplemento al sueldo de la familia. Niegan el derecho de las mujeres a la independencia económica.


Aucun Etat capitaliste reconnaît jamais les femmes comme travailleurs à titre d’égalité avec les hommes. Nous pouvons donner comme exemple la série de mesures adoptées récemment dans plusieurs pays européens et qui vont dans le sens d’une exclusion de plus en plus grande des femmes de la protection sociale, alors que les femmes mariés sans emploi n’y ont jamais eu le droit. Les nouvelles restrictions des allocations chômage accordent la priorité aux chefs de famille (qui sont en général des hommes). De telles mesures renforcent l’illusion que la place des femmes est au foyer et que le travail des femmes ne fournit qu’un “supplément” aux revenus familiaux. Ce faisant, elles nient le droit des femmes à l’indépendance économique.
C. Ataques al derecho al aborto y al derecho de las mujeres a controlar su cuerpo


C. Les attaques contre le droit à l’avortement et la liberté de disposer de son corps
a) EEUU se ha situado en la primera línea de los ataques al aborto con el reciente intento de echar abajo el juicio de Roe vs. Wade, de 1973, que dio a las mujeres el derecho constitucional al mismo. Este ataque jurídico frontal se ha combinado con una movilización fanática en la base de los sectores extremistas de la “ma-yoría moral” y de las iglesias evangélicas, que consiste en incendiar clínicas y acosar a las mujeres que entran en ellas. Sin embargo, parece que el Partido Republicano va a suavizar su posición dura contra el aborto ya que, al contrario de lo que se preveía, se confirma que tiene efectos negativos en su base electoral.


a) Les Etats-Unis ont été sur la première ligne des attaques contre le droit à l’avortement, avec la tentative récente de renverser le jugement de Roe versus Wade de 1973, lequel a accordé aux femmes un droit constitutionnel à l’avortement. Cette attaque juridique frontale se combine à une mobilisation fanatique à la base des secteurs extrémistes de la “Majorité morale” et des églises évangéliques, qui consiste en incendie de cliniques, harcèlement des femmes qui essaient d’y pénétrer, etc. Il semble pourtant que le Parti républicain va atténuer sa position dure contre l’avortement qui — contrairement aux prévisions — s’avère lui coûter des voix.
La ofensiva contra el derecho al aborto se ha desarrollado también de forma menos frontal, intentando retrocesos en las leyes existentes, reducir el tiempo límite o reducir el derecho de las mujeres a decidir, dando mayor poder a los padres, maridos o amantes, exigiendo permiso paterno para las menores, etc. Estos intentos de restringir las leyes han encontrado un rechazo masivo que se ha expresado en movilizaciones. En algunos países (Estado Español, Bélgica), ha habido grandes movimientos para ampliar las medidas legislativas existentes.


L’offensive contre le droit à l’avortement s’est aussi développée de manière moins directe au travers des tentatives de limiter la portée de la législation actuelle: en réduisant la limite de temps ou en limitant le droit des femmes à décider elles-mêmes, en accordant des droits plus étendus aux parents, aux maris ou amants, en exigeant l’autorisation parentale pour les mineures, etc. Ces tentatives suscitent une réaction massive de rejet, exprimée dans des mobilisations. Dans certains pays (Belgique, Etat espagnol) nous avons vu des grandes mobilisations visant à étendre la portée de la législation existante.
Otra línea de ataque se produce a través de severas restricciones que afectan a los recursos de los servicios públicos de salud, lo que ha tenido efectos negativos sobre el acceso al aborto.


Une autre ligne d’attaque est constituée par les restrictions sévères affectant les ressources disponibles dans le domaine de la santé, lesquelles ont eu des conséquences négatives sur l’accès à l’avortement.
Las mal llamadas organizaciones pro-vida, a quienes más bien deberíamos denominar “fetistas”, desa-rrollan una campaña a nivel internacional con poderosos medios y recursos económicos, además de contar con el apoyo de sectores del poder político, judicial y médico. Desarrollan una actividad que trata de erosionar el clima social favorable al aborto, creado por la actividad del movimiento feminista. Desarrollan un discurso que trata de incriminar y culpar a las mujeres, actuando a través de los medios de comunicación, las escuelas, etc., con un discurso y propaganda particularmente agresivos.


Les soit-disant mouvements pro-vie, qu’on devrait plutôt appeler “pro-foetus”, sont en train d’orchestrer une campagne internationale avec des moyens et des ressources économiques considérables, à quoi il faut ajouter le soutien de secteurs de l’establishment politique, juridique et médicale. Ils essaient de modifier dans leur sens un climat social que l’action du mouvement féministe a rendu favorable à l’avortement. Ces forces tiennent un discours tendant à criminaliser et à culpabiliser les femmes, se servant des média, de l’école, etc, avec une rhétorique et une propagande particulièrement agressives.
El aborto como derecho nunca está garantizado bajo el capitalismo, dado que entra en conflicto directo con la sumisión exigida a las mujeres en nuestra sociedad. De hecho, to-dos los cambios legales en este te-rreno no han considerado al aborto como un derecho de las mujeres si-no, por el contrario,  como un mal necesario del mundo moderno. Ciertamente, no estamos cerca de ver el fin de este tipo de ataques. Pero al mismo tiempo, la burguesía sabe que debe contar con la capacidad de resistencia de las mujeres frente a todo cuestionamiento de este derecho, tan limitado como esté. La gran mayoría de las mujeres considera que se trata de un elemento fundamental de batalla por su independencia. También ha habido una serie de ataques a otros aspectos del derecho de la mujer a controlar sus propios cuerpos, en lo que se refiere a las madres de alquiler, las nuevas tecnologías de reproducción y la inseminación artificial.


Cependant, l’avortement comme droit n’est jamais sûr sous le capitalisme, tant il rentre fortement en conflit avec le rôle de subordination qui est attribué aux femmes dans notre société. En fait, tous les changements légaux dans ce domaine se sont refusé à considérer l’avortement comme un droit des femmes — ils présentent au contraire la législation en la matière comme un “mal nécessaire” du monde moderne. Nous ne sommes certainement pas près de voir la fin de ce type d’attaques. Mais dans le même temps, la bourgeoisie sait qu’elle doit compter avec la capacité de résistance des femmes face à toute remise en cause de ce droit, aussi limité soit-elle. Car la très grande majorité des femmes considèrent maintenant qu’il s’agit d’un élément fondamental dans la bataille pour leur indépendance.
b) La respuesta de los gobiernos de la burguesía a la epidemia del SIDA ha consistido en una ola de hostilidad contra las comunidades homosexuales masculinas, con demandas relativas al censo y a la segregación de las víctimas reales o supuestas. Mientras las cifras de EEUU muestran que sólo el 8% de las víctimas del SIDA son mujeres, en Nueva York es la primera causa de muerte de mujeres en edad fértil. La extensión de esta enfermedad más allá de la comunidad gay ha llevado a la mayoría de los gobiernos occidentales a tomárla más seriamente. Esto se ha traducido en algunas campañas de educación sexual sobre las relaciones sexuales “sin riesgo” en los medios de comunicación y en las escuelas. Sin embargo, la derecha se apoya en este tema para meterse con la libertad sexual en general. También se ha utilizado para reforzar la ideología racista.


b) La réponse des gouvernements bourgeois à l’épidémie du SIDA a consisté en une vague d’hostilité dirigée tout particulièrement contre la communauté homosexuelle masculine, avec des exigences relatives au recensement et à la ségrégation de victimes réelles ou potentielles. Alors que les statistiques américaines montrent que seulement 8 % des malades du SIDA sont des femmes, à New York cette maladie est la principale cause de mort parmi les femmes entre 15 et 50 ans. L’extension du SIDA au-delà de la communauté homosexuelle a contraint la plupart des gouvernements occidentaux à prendre cette maladie plus au sérieux. Cela s’est traduit par quelques campagnes d’éducation sur les relations sexuelles “sans risque” dans les média ou dans les écoles. Toutefois, la droite s’appuie sur ce thème pour s’en prendre à la liberté sexuelle en général. Il a aussi été utilisé pour renforcer l’idéologie raciste.
D. La reducción del gasto público


D. Les coupures dans les dépenses publiques
Un síntoma de la crisis económica es la tendencia de la clase capitalista a recortar los gastos de la reproducción de la mano de obra. Los servicios sociales son más caros que el trabajo que hace la mujer, de forma gratuita, en casa.


Un des symptômes de la crise économique est la tendance de la bourgeoisie à effectuer des coupes sombres dans les coûts de reproduction de la force du travail. Les services sociaux coûtent plus chers que le travail ménager effectué gratuitement par les femmes.  
El Estado quiere trasladar de nuevo el peso de estos servicios a la familia individual. Los ataques a los derechos de maternidad, las guarderías y los servicios sociales no sólo aumentan el nivel de desempleo porque son las áreas de trabajo de las mujeres, sino, además, incrementan el trabajo gratuito y la opresión de la mujer en el hogar.


L’Etat vise à faire reporter le poids de ces services sur la famille individuelle. Les attaques contre le congé au droit maternité, contre les crèches et les maternelles, les services médicaux et les services communautaires contribuent non seulement à augmenter le taux de chômage féminin, dans la mesure où il s’agit de secteurs à main d’oeuvre essentiellement féminine, mais également à accroître le travail gratuit et l’oppression des femmes à la maison.
E. Las mujeres en la esfera política burguesa


E. Les femmes dans les institutions politiques bourgeoises
a) Derechos legales


a) les droits légaux
A lo largo de los 70, la mayoría de los gobiernos, tanto de izquierdas como de derechas, bajo la presión de las movilizaciones de las mujeres, introdujeron una serie de reformas legales fundamentales relativas a sus derechos, a pesar de que el intento de las feministas norteamericanas por lograr igualdad de derechos en la Constitución fue derrotada después de una dura batalla. Las leyes que se han conseguido han tenido, en general, un efecto práctico me-nor. La crisis económica ha hecho que los gobiernos estén todavía menos dispuestos que antes a mantener estos costos o a imponer a los patrones sus costos suplementarios. Pero estas leyes han tenido un efecto importante en tanto que han aumentado las aspiraciones de las mujeres.


Au cours des années 1970 la plupart des gouvernements, de droite comme de gauche, ont introduit — sous la pression des mobilisations des femmes — une série de réformes légales fondamentales concernant les droits des femmes, bien que la tentative des féministes américaines pour consacrer l’égalité des droits dans la constitution fût mise en échec après une dure bataille. Toutefois, les lois ainsi obtenues se sont avérées peu efficaces pour introduire un changement réel. L’approfondissement de la crise économique fait que les gouvernements sont encore moins désireux qu’avant d’assumer eux-mêmes les coûts supplémentaires que l’application de ces lois impliquerait ou de les imposer aux employeurs. Mais en tout état de cause, ces lois ont eu une effet important en ce qu’elles ont accru les aspirations des femmes ainsi que leur détermination à se battre.
b) Las mujeres como electoras


b) Les femmes en tant qu’électrices
El cambio de posición social de las mujeres ha ido acompañado de un cambio en el tipo de apoyo que a-portan a los partidos políticos existentes. Antes de la II Guerra Mundial, el esquema general era que más mujeres que hombres votaban por partidos de derecha; ahora se cons-tata una inversión de esta tendencia.


La changement de position sociale des femmes est allé de pair avec un changement dans le type de soutien qu’elles apportent aux partis politiques existants. Avant la Deuxième Guerre mondiale le schéma général était qu’un plus grand nombre de femmes que d’hommes votait pour les partis de droite. On constate maintenant une inversion de ce point de vue.
Una serie de partidos, tanto de derechas como de izquierdas, ha puesto por delante una serie de tácticas para ganar el voto de las mujeres. Esto ha tomado diferentes formas que incluyen los argumentos de un pseudo-feminismo radical ("revalo-ración” de la maternidad, reconciliación entre la vida de familia y el trabajo), la puesta en pie de ministerios por los derechos de las mujeres, la feminización de su imagen, etc.


Une série de partis de droite comme de gauche ont mis en avant toutes sortes de tactiques pour remporter les suffrages féminins. Cela a pris différentes formes, y compris des arguments d’un pseudo-féminisme radical ("re¬-valori¬sation de la maternité", la réconciliation entre la vie de famille et le travail), la mise en place des ministères des droits des femmes, la féminisation de leur image, etc.
c) Las mujeres en las instituciones político-burguesas


c) Les femmes dans les institutions politiques bourgeoises
La ausencia de mujeres en los Parlamentos y gobiernos ha conducido a una reivindicación cada vez mayor de la necesidad de una reforma, y a una serie de propuestas para aumentar la representación de las mujeres; pero hay que subrayar el poco efecto que esto ha tenido hasta aho-ra. Se ha constatado un ligero aumento, alcanzando del 20 al 28% en los países escandinavos, Bélgica y Holanda, pero que no supera el 10 o el 12% en otros países de la Europa imperialista.


La très faible représentation des femmes dans les assemblées législatives et dans les gouvernements a conduit à une revendication de plus en plus ferme quant à la nécessité de réformes. Certains partis bourgeois y ont répondu par des propositions visant à augmenter la représentation des femmes, mais il faut souligner combien cela a eu peu d’effet jusqu’ici. On a constaté une légère augmentation, atteignant 20 % - 28 % dans les pays scandinaves et aux Pays-Bas, mais ne dépassant pas 10 % ou 12 % dans les autres pays impérialistes d’Europe.
II. Las estrategias reformistas en relación a las mujeres


II. Les stratégies réformistes vis-à-vis
Los dirigentes reformistas están a-trapados por la contradicción entre mantener, por un lado, su relación tradicional con las organizaciones de masas obreras y con las mujeres dentro de éstas, que empiezan a expresar sus aspiraciones específicas y, por otro, su lógica general de “administrar la crisis capitalista”.


des femmes
El discurso reformista varía de un país a otro. El marco general tiende a mantener una posición pro-igualdad de derechos, pero sin prepararse a llevar a cabo la acción positiva necesaria para hacerlos realidad. En algunos países, el argumento es que “se han ganado las cuestiones básicas”. En otros, en los que se incluyen cuestiones más específicamente feministas en las ideas reformistas, ve-mos que desarrollan demandas pa-ra aliviar el salario bajo de las muje-res por medio de una política de impuestos.


Les directions réformistes sont prises dans la contradiction entre le maintien de leurs rapports traditionnels avec la base des organisations ouvrières de masse, et par conséquent avec les femmes en leur sein qui commencent à exprimer des aspirations spécifiques, et leur logique globale qui consiste à “gérer la crise capitaliste”. Nous assistons à une progression des idées réformistes parmi certains secteurs du mouvement des femmes.
Los dirigentes reformistas en el po-der o fuera de él están adoptando u-na posición cada vez más derechista al aceptar la lógica de la crisis capitalista y se rehusan a luchar contra las desigualdades que encuentran las mujeres en el trabajo y en la sociedad. Hasta el punto del autoconfinamiento del movimiento obrero a la estrechez de temas económicos de los sectores industriales tradicionales de la clase obrera, los partidos de la clase dominante tendrán algún éxito al reclutar mujeres tras sus propias pancartas “feministas”.


Le discours réformiste varie de pays à pays. Le cadre général est plutôt marqué par une attitude favorable à l’égalité des droits, mais sans la volonté d’entreprendre l’action positive nécessaire pour que cette égalité devienne réelle. Dans certains pays l’argument est que “l’essentiel est gagné". Ailleurs, là où on applique un vernis plus spécifiquement féministe au discours réformiste, on entend des arguments pour que les bas salaires féminins soient augmentés au moyen d’une politique de revenus. De plus en plus, les dirigeants réformistes, qu’ils soient au pouvoir ou non, sont poussés vers la droite — vers l’acceptation de la crise capitaliste et le refus de se battre contre les inégalités fondamentales que connaissent les femmes dans le travail et dans la société. Dans la mesure où le mouvement ouvrier se limite aux préoccupations étroites, économistes des secteurs industriels traditionnels de la classe ouvrière, les partis de la classe dirigeante aura un certain espace pour rallier des couches de femmes sous leurs bannières soit-disant “féministes”.
a) Las direcciones sindicales


a) Les directions syndicales
Las políticas formales adoptadas por muchos sindicatos durante los últimos 20 años parecen en sí mismas bastante progresistas y podrían representar un verdadero paso adelante para las mujeres. Pero las estructuras sindicales específicas (comisiones de mujeres, secretarías o dirigentes mujeres), a nivel nacional local o en los centros de trabajo, por lo regular no recibieron apoyo real de la dirección y la verdadera bata-lla es con frecuencia por la implementación profunda de estas políticas. Por lo tanto, sus efectos y logros han sido limitados, aunque no despreciables en lo que respecta el pago igual, el hostigamiento sexual y las guarderías infantiles.


En soi, les orientations adoptées formellement par de nombreux syndicats au cours des années 1970 apparaissent comme relativement progressistes. Mais les structures spécifiques mises en place au milieu des années 1970 dans les unions locales ou les entreprises (commissions ou secrétariats femmes) n’ont pas reçu de soutien réel de la part des directions.
En muchas ocasiones, la política de los dirigentes sindicales ha sido darle la espalda a las exigencias de las mujeres, ignorándolas u oponiéndose a éstas, dependiendo de los elementos en conflicto entre hom-bres y mujeres de la clase obrera. Esto ayuda a justificar la relación de dominación que existe entre hom-bres y mujeres de la clase obrera y hace que la convergencia con el movimiento feminista sea más difícil. Los sindicatos franceses no se han opuesto activamente a la imposición de la flexibilidad y del trabajo a tiempo parcial. La desaparición de la revista mensual de las mujeres de la CGT, Antoinette, es la evidencia final de la política de esta unión sindical de frenar todo el trabajo específico de mujeres. En Bélgica, vimos cómo dejaban solas a las mujeres trabajadoras luchando en Galerie Anspacht en Bruselas y en aceros Bakaert-Cockerill cerca de Lieja, contra la introducción del trabajo a tiempo parcial y la pérdida de puestos de trabajo. En Italia, el comité de empresa de la FIAT no se opuso al trabajo nocturno para las mujeres.


A de nombreuses occasions, la politique des directions syndicales a été de tourner le dos aux revendications des femmes, les passant sous silence ou même s’y opposant, aggravant de la sorte les éléments de conflit entre les hommes et les femmes de la classe ouvrière. Cette attitude contribue à donner une justification aux rapports de domination qui existent entre les hommes et les femmes au sein de la classe ouvrière, rendant plus difficile la convergence avec le mouvement féministe. Les syndicats français ne se sont pas mobilisés activement en opposition à la flexibilité et le temps partiel, et la disparition du mensuel femmes de la CGT, “Antoinette”, consacre la volonté de cette confédération d’arrêter tout travail spécifique en direction des femmes. En Belgique nous avons vu les travailleuses des Galeries Anspacht à Bruxelles ainsi que celles de l’usine sidérurgique de Bekaert-Cockerill près de Liège condamnées à se battre seules contre l’introduction du travail à temps partiel et les suppressions d’emplois. En Italie, les syndicats de la FIAT ne se sont pas opposés à l’introduction du travail de nuit pour les femmes.
b) La dirección de los partidos reformistas


b) Les directions des partis réformistes
En 1979 señalábamos que la socialdemocracia y el estalinismo (este último en particular) respondieron muy lentamente al ascenso del nuevo movimiento feminista, y que su respuesta estuvo determinada por dos factores: i) el compromiso con la familia, y ii) la necesidad de mantener y fortalecer su influencia en el movimiento obrero.


En 1979 nous avons noté que la social-démocratie et le stalinisme (surtout ce dernier) avaient été lents à réagir face à la montée du nouveau mouvement féministe , et que leurs réponses étaient influencées par deux facteurs essentiels: i) leur respect de la famille; et ii) le besoin de maintenir et renforcer leur influence sur le mouvement ouvrier.
Desde 1979 la interdependencia de las luchas obreras y la lucha feminista ha necesitado una respuesta más desarrollada. Las mujeres como votantes, sindicalistas y activistas políticas constituyen un grupo político muy importante que esos partidos tienen que tomar en cuenta. La ma-yoría de los partidos han adoptado y desarrollado políticas que dan un a-poyo formal a la igualdad de las mujeres, incluyendo, en ciertos casos, a las mujeres inmigrantes, negras y lesbianas, aunque la política que ha fluido de esto ha sido parcial y remendona. Las direcciones reformistas, en algunos países, han mostrado cierta voluntad para incorporar a las líderes más destacadas del movimiento feminista a su partido, como investigadoras, periodistas, concejales, diputadas, funcionarias con cargos importantes en los ministerios de mujeres o en los concejos municipales. Todo esto ha sido posible porque la revolución socialista y feminista  que muchas mujeres esperaban —junto con el resto de la izquierda— no tuvo lugar, y las mujeres siguen queriendo cambios en la situación actual.


Depuis 1979 l’interaction entre les luttes des femmes et celles du mouvement ouvrier a exigé des réponses plus affinées. En tant qu’électrices, en tant que syndicalistes et en tant que militantes politiques, les femmes représente une réalité politique importante et ces partis sont obligés d’en tenir compte. Dans certains pays, les directions traditionnelles ont même manifesté leur volonté d’intégrer les principales porte-parole du mouvement féministe comme chercheuses, journalistes, conseillères, députés et hauts fonctionnaires dans les ministères féminins ou les commissions dans les municipalités. Ils ont rencontré de l’écho auprès de nombreuses femmes qui — comme le reste de la gauche — avaient attendu en vain la révolution socialiste et féministe et qui aspiraient à voir les choses changer dans l’immédiat.  
La mayoría de los partidos socialistas han adoptado medidas específicas de “acción afirmativa” (aunque superficiales) para intentar ganar e-lectoras, aumentando sobre todo el número de sus candidatas al parlamento. Las corrientes de izquierda de estos partidos a veces han sabido aprovechar esta oportunidad pa-ra hacer pasar medidas progresistas.


i) Les partis socialistes
Los gobiernos socialdemócratas han desarrollado intentos de integración de feministas al trabajo institucional y a organizaciones de mujeres, propiciando así un feminismo moderado, orientado sólo a obtener pequeñas reformas, planteando así los cambios que se producen como resultado natural de la evolución de una sociedad democrática y desdibujando por tanto el papel y el protagonismo de las mujeres en la conquista de los mismos. Con todo, los logros son reales, por magros que sean, y pueden ser utilizados como palanca sobre la socialdemocracia.


La plupart des partis socialistes ont adopté des mesures spécifiques, aussi superficielles soient-elles, pour tenter de gagner des électrices, en augmentant notamment le nombre de leurs candidates aux élections parlementaires. Les courants de gauche au sein de ces partis ont parfois su se saisir de cette opportunité pour faire passer des mesures progressistes.
La creación de ministerios o institutos de la mujer surgieron ante la necesidad de dar una respuesta institucional a la presión social de las mu-jeres. La experiencia en el Estado español y Francia muestra que los ministerios de la mujer, aunque hablan de igualdad, en la práctica aceptan la tradicional división sexual del trabajo y no son ninguna garantía para la defensa de los intereses de las mujeres, particularmente en el ámbito de las políticas de austeridad. Su falta de capacidad ejecutiva y el respeto a la política oficial plantea claros límites a su actividad, pero su existencia puede ser positiva al to-car sectores más amplios de mujeres. Su contradicción entre su posición formal y su práctica puede pro-vocar¬ debates y diferenciaciones entre las mujeres de estos¬ partidos, algunas de las cuales desean hacer acciones comunes.


Les gouvernements sociaux-démocrates en particulier ont essayé d’intégrer des féministes au travail des institutions, favorisant ainsi l’émergence d’un féminisme modéré et orienté simplement vers l’obtention de réformes mineures, effectuant des changements qui apparaissent comme le résultat naturel de l’évolution d’une société démocratique, tendant à faire disparaître le rôle et la combativité des femmes pour obtenir ces changements.
Los recientes acontecimientos en Europa del Este y la descalificación del régimen estalinista han puesto en crisis a la mayor parte de los partidos comunistas. Sin embargo no debemos esperar cambios radicales sobre la política y práctica de éstos en relación a las mujeres.  


La création de ministères ou organismes des droits des femmes est le produit des pressions exercées afin que soit donnée au niveau des institutions une réponse à la pression sociale des femmes. Les expériences françaises et espagnoles montrent toutefois qu’en dépit des beaux discours sur l’égalité, les ministères des Femmes acceptent dans la pratique la division traditionnelle des tâches et ne garantissent en rien que les intérêts des femmes seront réellement défendus, surtout dans le cadre de l’application de politiques d’austérité. Leur manque de pouvoirs exécutifs et leur respect pour les orientations officielles fixent des limites claires à leur action, mais leur existence même peut s’avérer positive dans la mesure où elle permet de toucher de larges couches de femmes. La contradiction entre les prises de position officielles et la pratique peut être source de débats et de différenciations parmi les femmes de ces partis, dont certaines sont prêtes à s’engager dans des actions unitaires.
Continuarán negando la necesidad de organizaciones autónomas de mujeres y de sus luchas o desa-rrollando una versión (algunas veces muy sofisticada) derechista de la política de género. Por ejemplo, reivindican una “política salarial feminista” que incrementa los sueldos de las mujeres a costa de los de los hombres. Ahora bien, en tanto que esta crisis provoca importantes rupturas y escisiones dentro de los PCs, se podría esperar que las políticas tradicionales se empezasen a cuestionar y que algunos sectores estuvieran más dispuestos a integrarse a una lucha feminista unitaria.


ii) Les partis communistes
A manera de conclusión, podemos decir que el las repercusiones del movimiento por la liberación de las mujeres, su efecto duradero so-bre la conciencia política y el orden del día político, han hecho imposible que las organizaciones de masas no le ofrezcan respuesta de algún mo-do, así sea de manera inadecuada, posibilitando un actuar unitario con las mujeres de estas organizaciones.


Les bouleversements en cours en Europe de l’Est et le discrédit qui frappe les régimes staliniens auront un impact majeur sur les PC. Cependant, nous ne devrions pas nous attendre à des changements majeurs en ce qui concerne les orientations et la pratique des PC à l’égard des femmes.
III. Radicalización, autoorganización y movimiento autónomo de liberación de las mujeres


Ces partis continueront, soit de nier la nécessité d’organisations et luttes autonomes des femmes, soit de promouvoir une version droitière ( qui peut être parfois très sophistiquée) de la politique sexuelle, défendant par exemple la nécessité d’une “politique des revenus féministe” qui consisterait à augmenter les salaires des femmes au dépens de ceux des hommes. Pourtant, au fur et à mesure que leur crise produise des ruptures dans les PC et des vagues de départs nous pouvons espérer une remise en cause des orientations traditionnelles et une plus grande disponibilité de la part de certains secteurs à s’engager dans des actions féministes unitaires.
El nacimiento del movimiento de liberación de las mujeres fue el reflejo de este profundo cambio estructural en la vida del conjunto de ellas. El movimiento feminista ha sido y es el que ha logrado revelar el carácter social de la situación de las mujeres y dar una expresión política a su rebelión en tanto  género. Pese a los cambios experimentados, la vida de las mujeres sigue caracterizada por la discriminación, la subordinación y la opresión. Esto significa que la base de la actividad y de la radicalización de las mujeres se mantiene.


III. Radicalisation, auto-organisation et mouvement autonome de libération
Varias ideas surgidas del movimiento han sido asimiladas por una gran parte de la sociedad. A inicios de los 80, hubo un descenso y una desintegración del movimiento, en algunos casos producto de su integración a las instituciones y/o a trabajos de tipo asistencial, o por disol-verse en diferentes tipos de organizaciones sectoriales. En muchos ca-sos continúan las organizaciones de mujeres, aisladas, centradas en un objetivo concreto y/o única actividad.


des femmes
Hoy, excepto en el Estado español, no existen estructuras de coordinación de los grupos de mujeres a escala nacional, lo que supone un elemento de debilitamiento del movi-miento y una parcialización de las luchas y reivindicaciones. Sin embargo, se ha mantenido la resistencia activa de las mujeres a los ataques concretos a sus derechos y han ido surgiendo nuevas organizaciones sobre temas específicos o iniciativas de coordinación puntuales que permiten ser optimistas sobre el futuro.


La naissance du mouvement de libération des femmes fut l’expression de profonds changements structurels dans la vie de la masse des femmes. Le mouvement féministe a réussi à démontrer le caractère social de la situation des femmes et à donner une expression à la révolte des femmes en tant que sexe. Malgré les changements qui sont intervenus dès lors, la vie des femmes continue à être marquée par la discrimination, la subordination et l’oppression. Tous ces éléments signifient que la base matérielle de l’activité et de la radicalisation des femmes est maintenue.  
La mayor participación de las mujeres en luchas de distinto tipo, en los sindicatos, partidos políticos y otros movimientos, es un dato de la situación y, aunque no siempre se ha traducido en un fortalecimiento organizativo del movimiento, supone un importantísimo potencial para ello y para dar una expresión política a la conciencia de género.


De nombreuses idées émanant du mouvement ont été assimilées par une large majorité dans la société. Au début des années 1980, le mouvement a connu un déclin et un processus de désintégration, parfois comme conséquence d’une intégration au travail des institutions et/ou des services sociaux, ou bien la dispersion des forces dans des différents types d’organisations sectorielles. Dans beaucoup de cas des organisations de femmes se maintiennent, dispersées, tournées vers des actions concrètes ou ponctuelles.
En muchos países se ha producido una mayor confluencia entre las luchas llevadas por las mujeres sobre sus problemas de género y las del conjunto del movimiento obrero, siendo las organizaciones obreras un punto de referencia para muchas mujeres para resolver sus problemas. Como fuerza activa relativamente nueva en el movimiento obrero, muchas mujeres pueden ser más combativas que el resto de fuerzas presentes en éste y enfrentarse a las políticas colaboracionistas de la burocracia. La inversión de feministas en el movimiento obrero de masas está dirigida a transformarlo para hacerlo reflejar las necesidades de las mujeres y hacer posible que éstas formen parte permanente de las organizaciones obreras.


Aujourd’hui, à l’exception de l’Etat espagnol, il n’existe pas de structures de coordination de groupes femmes au niveau national, ce qui implique un élément de faiblesse du mouvement, une sectoralisation des luttes et des revendications. Cependant, il y a eu une résistance active maintenue des femmes aux attaques concrètes entamées contre leurs droits et l’apparition de nouvelles organisations formées autour de thèmes spécifiques, ou bien des initiatives de coordination temporaire, ce qui autorise l’optimisme quant à l’avenir¬.
A. El salario de las mujeres


L’investissement plus important des femmes aux luttes de type divers, dans les syndicats, les partis politiques et d’autres mouvements est un aspect de la situation actuelle et bien que cet investissement ne se soit pas toujours traduit par un renforcement organisationnel du mouvement, il a le potentiel pour conduire à un tel renforcement, ainsi que pour favoriser une expression politique de la conscience de l’oppression sexuelle.
En varios países de Europa del norte, numerosas mujeres se han unido a los sindicatos al entrar en el mercado de trabajo en el último pe-ríodo. En muchos países, este proceso incluso ha contribuído a impedir un declive de la base sindical análogo al conocido en los 30. En Escandinavia, los niveles de sindicación de las mujeres alcanzan el 50%; en Gran Bretaña, Italia y Bélgica, entre el 30% y el 33%; en Francia, siendo el total de sindicalización del 5% en el sector privado y de 10% a 12% en el público; el número de mujeres sindicadas es muy bajo o casi nulo en algunos sectores.


Dans de nombreux pays, nous avons assisté à une convergence plus importante entre les luttes menées par les femmes autour de leurs problèmes en tant que sexe et ceux de du mouvement ouvrier dans son ensemble; les organisations du mouvement ouvrier représentent pour beaucoup de femmes un point de référence pour la solution de leurs problèmes. En tant que composante active relativement nouvelle du mouvement ouvrier, les femmes peuvent souvent faire preuve d’une combativité supérieur à celle du mouvement ouvrier en général, remettant en cause les politiques de collaboration de classe de la bureaucratie. L’investissement des féministes dans les organisations de masse du mouvement ouvrier vise à transformer ces dernières pour qu’elles reflètent les besoins des femmes et pour permettre aux femmes de devenir une composante permanente de ces organisations.
a) Las mujeres sindicalistas


La participación activa de las trabajadoras ha jugado un papel de primer orden en una serie de movilizaciones del movimiento obrero. En Alemania Federal, las mujeres del sector metalúrgico contribuyeron de forma decisiva en la lucha por las 35 horas, tomando por su cuenta la exigencia de la jornada de 7 horas formulada por las mujeres de la socialdemocracia sueca desde 1972.


A. Les femmes salariées
La huelga que tuvo lugar en el Servicio Nacional de Salud en 1982 en Gran Bretaña involucró a un gran número de mujeres trabajadoras y ganó una solidaridad significativa de otros trabajadores, como los mineros, los bomberos y los maestros.


Dans plusieurs pays d’Europe du Nord, les femmes ont rejoint les syndicats en nombre important alors qu’elles entraient sur le marché du travail. Dans certains cas, ce processus a même contribué à empêcher une chute dramatique des effectifs syndicaux analogue à celle qu’on avait connue aux années 1930. En Scandinavie, le taux de syndicalisation des femmes atteint 50 %, et en Grande-Bretagne, en Italie et en Belgique il est de 30% - 33%. En France, compte tenu du faible taux de syndicalisation globale (5% dans le privé, 10% - 12% dans le public), le taux des femmes syndiquées est très faible et quasiment nul dans certaines branches.
En la huelga casi general que tuvo lugar en la semana santa del 85 en Dinamarca, el sindicato de mujeres no calificadas (KAD) jugó un papel ejemplar luego del rompimiento de negociaciones entre la patronal y la principal federación sindical, creando un comité unitario de huelga intersindical en un complejo industrial; fue ahí donde la huelga resistió más. Las mujeres lograron obligar a la burocracia sindical a desbloquear los fondos de huelga.


a) Les femmes syndicalistes
Las mujeres de la clase trabajadora también luchan por demandas específicas. En 1984, por ejemplo, un grupo de trabajadoras de Asturias (Estado español) solicitaron trabajo en las minas, donde siempre han trabajado los hombres de su comunidad. Ganaron con el apoyo de la secretaría de la mujer de CC.OO., con-tra los medios de comunicación y contra la UGT, de modo que un grupo de ellas fueron empleadas en la su-perficie, consiguiendo el apoyo de sus compañeros de trabajo. A un ni-vel más generalizado, se vio una ola de luchas de  profesiones cuya composición es primordialmente femenina —en especial enfermeras— a fina-les de los 80, afectando a la mayor parte de Europa y Norteamérica. Trajeron a toda una nueva generación de mujeres al frente del escenario social. Entre otras cosas, pedían el reconocimiento de su cualidades profesionales —subrayando la desigualdad entre su situación y la de los técnicos hombres y rechazando la posición de sirvientes de doctores— yendo así más allá de simplemente solicitar el derecho de las mujeres al trabajo. En especial en Francia, desarrollaron estructuras de autorganización para controlar su lucha de pies a cabeza. 


La participation active des femmes travailleuses a joué un rôle clef dans une série de luttes ouvrières. En Allemagne de l’Ouest les ouvrières de la sidérurgie ont été aux premiers rangs de la bataille des 35 heures. Elles ont repris à leur compte la revendication de la journée de 7 heures, formulée pour la première fois par les femmes de la social-démocratie suédoise en 1972.
b) Las luchas de solidaridad.


Au Danemark, les femmes du syndicat non-mixte des travailleuses non qualifiées (KAD) ont joué un rôle exemplaire dans la grève quasi-générale qui a eu lieu à Pâques 1985 suite à la rupture des négociations entre les patrons et la principale confédération syndicale. Le syndicat des femmes prit l’initiative dans la mise en place d’un comité de grève intersyndical dans une des zones industrielles, et ce fut dans ce secteur que la grève a tenu le plus longtemps. Les femmes ont réussi à obliger la bureaucratie syndicale à débloquer des fonds pour la grève.
Dos ejemplos de participación de mujeres en luchas de solidaridad con huelgas son:


La grève dans le Service national de santé (NHS) en 1982 en Grande-Bretagne fut marquée par la participation de couches importantes de travailleuses et a rencontré un large écho auprès d’autres travailleurs, tels les mineurs, les pompiers et les enseignants.
• En Sagunto, en el Estado español, las mujeres de los siderúrgicos organizaron el apoyo, a escala nacional, a la lucha contra la decisión del gobierno González de cerrar los Altos Hornos de esta ciudad, de los que dependía toda la economía local. Adoptaron posiciones de vanguardia a menudo más radicales y ricas en iniciativas que los siderúrgicos amenazados con perder su empleo.


Les femmes travailleuses se battent aussi sur leurs propres revendications. La lutte des travailleuses des Asturies (Etat espagnol) pour le droit des femmes à travailler dans les mines est là pour le prouver. En 1984 un certain nombre d’entre elles ont repris à leur compte l’exemple de batailles analogues au Canada et aux Etats-Unis et se sont insurgées contre les discriminations dont elles sont victimes en raison de la législation. Avec l’appui du secrétariat femmes des CC.OO., elles exigeaient haut et fort à être embauchées dans les mines où les hommes de leurs familles travaillent depuis toujours. Contre les média et contre l’UGT qui dénonçait cette revendication et n’hésitait même pas d’appuyer des tentatives d’intimidation et de division des femmes, celles-ci ont tenu bon et un groupe d’entre elles a fini par être embauché pour le travail en surface, gagnant le soutien de leurs collègues de travail.
• Nacido de la confrontación entre el NUM y el gobierno conservador en Gran Bretaña en 1984/85, el movimiento de mujeres “Against PIT closures” (contra el cierre de los pozos de carbón), era una red autónoma de grupos de mujeres, organizada a escala nacional, con base en comunidades mineras. Estos grupos tuvieron que luchar para obtener el derecho a disponer de su propia cuenta bancaria, a estar representadas en las reuniones locales del NUM y a participar en los piquetes de huelga al lado de los hombres. Muchas de estas mujeres eran esposas de mineros y participaban por primera vez en una actividad política. Su determinación contribuyó a la duración de la lucha, a ganar un gran apoyo contra Thatcher y, también, a establecer lazos con otros movimientos como el CND, las Mujeres de Greenham, grupos de negros, de emigrantes, de lesbianas y homosexuales y de campañas internacionales.


En France, à partir de 1987, les grèves des institutrices, des infirmières, et du personnel des crèches ont fait émerger sur le devant de la scène sociale toute une génération de femmes. Celles-ci revendiquaient, entre autre, la reconnaissance de leurs qualifications professionnelles, dépassant ainsi la revendication du simple droit à l’emploi des femmes. De plus, à divers degrés, elles se sont données des structures d’auto-organisation afin de contrôler leurs luttes de bout en bout.
Este movimiento se inscribía en un contexto un tanto particular jugando el papel de vanguardia dentro del sindicato minero, en la duración e intensidad de la lucha y en la naturaleza relativamente homogénea de la comunidad minera. Pero más allá de esta especificidad, hay que subrayar que este movimiento constituyó un fantástico ejemplo del poder político de las mujeres de la clase obrera cuando entran en acción, y sirvió de ejemplo a otras mujeres en Gran Bretaña y en otros sitios.


b) Luttes de solidarité.
B. El trabajo feminista en los sindicatos y su feministización


Deux exemples de la participation des femmes aux luttes en solidarité avec des grévistes:
a) Bajo la presión de la organización de las mujeres y con el objetivo de mantener o ganar más mujeres, algunos sindicatos se han visto forzados a hacer pequeñas concesiones en términos de representación o han ampliado sus debates para incluir cuestiones como el salario mínimo garantizado, el derecho al aborto, el hostigamiento sexual, la imagen de las mujeres en los medios de comunicación y las exigencias específicas de las mujeres negras y las lesbianas.


l Les femmes des sidérurgistes espagnols qui ont mis en place une coordination des femmes pour organiser la solidarité à l’échelle nationale, contre la décision du gouvernement de Gonzalez de fermer les hauts-fourneaux de Sagunto, dont toute l’économie de la ville dépendait. Elles ont souvent adopté des positions d’avant-garde, plus radicales et plus riches d’initiatives que celles des sidérurgistes menacés de la perte de leurs emplois.
Pero la mayor presencia y participación de mujeres en las luchas y en la actividad sindical no se ha traducido en muchos países en un reforzamiento de su organización en el propio sindicato. En algunas ocasiones estos intentos han topado con la negativa de la burocracia sindical y algunas veces con el recelo de la ma-yoría de los afiliados. En otras, como en el caso del Estado español, se han logrado mantener estructuras específicas, aunque con problemas, cuando han tratado de llevar a-delante un trabajo específico. Los comités y programas para la igualdad de oportunidades existen en la mayoría de los sindicatos, que no es lo mismo que la acción positiva.


l Né de l’affrontement entre le Syndicat national des mineurs (NUM) et le gouvernement conservateur en 1984-85, le mouvement des Femmes contre les fermetures des puits (WAPC), organisé à l’échelle nationale, consistait en un réseau autonome de groupes femmes basés dans les communautés minières. Ces groupes ont dû se battre pour le droit de disposer de leur leurs propres comptes en banque, d’être représentés dans les réunions des sections du NUM et de participer aux piquets de grèves aux côtés des hommes. Beaucoup des membres des groupes étaient des femmes de mineurs qui participaient à une activité politique pour la première fois: leur détermination contribua pourtant à la durée de la lutte et à lui gagner un soutien d’une telle ampleur contre Thatcher, de même qu’à établir des liens avec d’autres mouvements tels que la Campagne pour le désarmement nucléaire (CND), les femmes de Greenham, des groupes de noirs et d’immigrés, de lesbiennes et d’homosexuels et les campagnes internationales.
La desconfianza de las mujeres de los sindicatos es tan grande en algunos países que han desarrollado estructuras propias por fuera de los mismos. El ejemplo más llamativo es el de la coordinadora de enfermeras, en Francia, en la huelga del invierno de 1988.


Ce mouvement s’inscrivait certes dans un contexte un peu particulier: rôle d’avant-garde joué par le syndicat des mineurs, longueur et intensité de la lutte, nature relativement homogène des communautés minières. Mais au-delà de cette spécificité, il faut souligner qu’il constituait un fantastique exemple du pouvoir politique des femmes de la classe ouvrière lorsqu’elles rentrent en action, et qu’il servit d’exemple à d’autres femmes en Grande-Bretagne et ailleurs.
b) Las mujeres se dan cuenta que, para apoyar sus luchas y atender sus reivindicaciones como mujeres, tienen que aumentar, a todos los niveles del sindicato, su representación.


B. Le travail féministe dans les syndicats et la féminisation de ces derniers
Hay algunas razones que explican esta falta de representación en el movimiento obrero:


a) Sous la pression organisée des femmes et pour garder ou gagner des adhérentes, de nombreux syndicats ont été obligés de faire des concessions mineures sur la question de la représentation des femmes dans les instances, ou d’élargir leurs débats pour y inclure des questions telles que le salaire minimum garanti, le droit à l’avortement, le harcèlement sexuel sur les lieux de travail, la présentation des femmes dans les média, les revendications spécifiques des femmes noires ou lesbiennes, etc.
• La división sexual del trabajo significa que la mayoría de las mujeres se encuentran dentro de los sectores menos organizados;


Mais la présence et l’investissement plus importants des femmes dans les luttes et l’action syndicale n’ont pas toujours conduit au renforcement de leur niveau d’organisation en tant que femmes au sein des syndicats. Très souvent les tentatives d’avancer dans ce sens se sont butées sur l’attitude négative de la bureaucratie syndicale et ont parfois dû s’affronter à la méfiance de la majorité des adhérents. Dans d’autres cas, comme dans l’Etat espagnol, les femmes ont réussi à maintenir des structures spécifiques, bien qu’étant confrontées à des problèmes dans l’action concrète. Des commissions et des programmes pour l’égalité des droits existent dans beaucoup de syndicats importants, mais cela ne remplace pas l’engagement en faveur de l’action positive¬.
la historia del movimiento obrero y el machismo de sus dirigentes tradicionales, y


Dans certains pays, la méfiance des femmes à l’égard des organisations syndicales est telle qu’elles ont créé des structures d’auto-organisation à l’extérieur des syndicats. L’exemple le plus marquant fut celui de la coordination des infirmières en France au cours de la grève de l’hiver 1988.
la gran proporción de mujeres en sectores “informales” en ciertos países.


b) Les femmes se rendent compte que pour que leurs luttes soient appuyées et que se développe l’action sur leurs besoins en tant que femmes, la représentation des femmes doit augmenter à tous les niveaux des syndicats.
En Gran Bretaña, NUPE, un sindicato de trabajadores de sanidad y municipales, organizó una campaña que tuvo mucho éxito, a finales de los 70, con el fin de animar a las mujeres (que son la mayoría de las afiliadas) a hacerse militantes. En la RFA, mujeres que trabajan en el sector textil y gráfico, reivindicaron más cuotas en las estructuras sindicales y más proporcionalidad en el nivel de afiliación de mujeres. En Italia, la dirección masculina de la CGIL se autocriticó por la limitada presencia de mujeres en la dirección, pues están preocupadas por el bajo nivel de actividad y la insatisfacción de las mujeres.


Il y a plusieurs raisons qui expliquent la sous-représentation des femmes dans le mouvement ouvrier :
C. La movilización de las mujeres en los movimientos sociales


l une des conséquences de la division sexuelle du travail est que les femmes se trouvent dans les secteurs les moins syndiqués ;
Uno de los aspectos más impresionantes de la radicalización de las mujeres, a lo largo de la última década, es su masiva participación en los movimientos sociales —ecología, movimiento pacifista, comités de solidaridad con movimientos de liberación del tercer mundo, etc.


l l’histoire du mouvement ouvrier et le sexisme des directions traditionnelles ;
Un ejemplo muy importante de esto fue el movimiento de las mujeres por la paz que se ha desarrollado en numerosos países europeos y que ha nacido de la lucha anti misi-les. Las mujeres se han incorporado a este movimiento a partir de la cuestión general del desarme y también en razón de los lazos entre militarismo y patriarcado, lazos puestos en evidencia, entre otros, por organismos feministas del Estado español y de Gran Bretaña. Las formas de organización adoptadas por este movimiento consistían en redes de grupos de mujeres pacifistas, en ini-ciativas de acciones de masas y en coordinaciones internacionales ins-piradas en el movimiento de liberación de las mujeres. Es en este mar-co en el que numerosas mujeres —y particularmente jóvenes— han tenido su segunda experiencia feminista. Han sido ellas las que a menudo han estado a la cabeza de las acciones de masas más dinámicas, como en Greenham Common.


l le pourcentage important des femmes dans le secteur “informel” dans certains pays.
a) Las mujeres negras y las mujeres inmigrantes


En Grande-Bretagne, le syndicat NUPE, qui organise les employés communaux et les travailleurs de la santé, a mené une campagne réussie à la fin des années 1970 pour encourager les femmes — qui constituaient une majorité des adhérents du syndicat —à devenir des shop stewards (déléguées d’atelier). En RFA, les femmes des syndicats du Livre et du textile ont revendiqué des quotas dans les instances syndicales proportionnellement au pourcentage des femmes dans le syndicat. En Italie, les hommes qui dirigent la CGIL critiquent eux-mêmes la présence limité des femmes dans la direction, parce qu’ils sont inquiétés par le faible niveau d’activité syndicale, voire la désaffection des femmes.
Las mujeres negras e inmigrantes han jugado, en muchas ocasiones, un papel determinante en las luchas antirracistas, poniendo en cuestión su opresión específica, señalando el hostigamiento sexual y las discriminaciones que sufren en materia de vivienda, empleo, salud, educación, leyes sobre inmigración y, específicamente, imágenes de violencia racista sobre cuerpos de mujeres: violaciones y violencia contra mujeres negras e inmigrantes realizadas por hombres racistas.


C. La mobilisation des femmes dans les mouvements sociaux
Han abordado el problema de la opresión específica que sufren debido al sistema familiar y a la cultura que prevalece en sus propias comunidades; han lanzado campañas contra la circuncisión e infibulación de las mujeres. Las mujeres negras e inmigrantes han puesto el acento en temas antiimperialistas, haciendo de éstos cuestiones centrales para el conjunto del movimiento de mujeres.


L’un des aspects marquants de la radicalisation des femmes au cours de la dernière décennie est leur participation massive aux mouvements sociaux — mouvements écologistes, mouvements pacifistes, comités de solidarité avec les mouvements de libération nationale ou d’aide au Tiers-monde.
Donde las organizaciones de mujeres negras están más desarrolladas, como en Gran Bretaña y Norteamérica, han rebatido muchas ideas de las feministas blancas. Han lanzado un desafío al movimiento de és-tas, y han recogido temas como el control de su propio cuerpo desde su realidad como mujeres negras e inmigrantes —la esterilización y el aborto forzados—. Esto se inscribe en el marco de los discursos xenófobos de Le Pen en Francia o de Margaret Thatcher en Inglaterra, que expresan su miedo a verse “desbordados” por la “fertilidad” alarmante de las mujeres negras e inmigrantes. Ellas han cuestionado la idea de un consenso entre las mujeres, insistiendo en el hecho de que  no pueden anteponer el género a la raza o a la clase.


Cela s’est illustrée de manière particulièrement frappante avec le mouvement des femmes pour la paix qui développait dans de nombreux pays européens et qui est né de la lutte anti-missiles. Les femme ont étés attirées par ce mouvement à la fois sur la question générale du désarmement et en raison des liens entre militarisme et patriarcat — liens mis en évidence par les coalitions féministes de l’Etat espagnol et de Grande-Bretagne. Les formes d’organisation adoptées par ce mouvement consistaient en réseaux de groupes femmes pacifistes, en initiatives d’actions de masse, et en coordinations internationales — toutes inspirées du mouvement de libération des femmes. C’est dans ce cadre que de nombreuses femmes, et particulièrement de jeunes femmes, ont eu leur premier contact avec les idées féministes. Ce sont souvent les femmes qui ont été à la tête des actions de masse les plus dynamiques, comme à Greenham Common.
b) Las mujeres jóvenes


a) Les femmes noires et les femmes immigrées
La idea de que existe una igualdad entre hombres y mujeres, y que no es en función de su sexo que están oprimidas, es un sentimiento mucho más anclado entre las mujeres jóvenes de hoy. Perciben a menudo los discursos sobre el movimiento de liberación de las mujeres como “antiguos”. Sin embargo, se las puede a-traer a un movimiento que sea capaz de desarrollar los temas tradicionales del feminismo: contracepción, sexualidad, violencia. A partir de ahí se puede desarrollar una rápida radicalización  entre estas mujeres y construir grupos específicos que desarrollen su propia actividad feminista en barrios y centros de estudio.


Les femmes noires et immigrées ont souvent joué un rôle de premier plan dans les luttes anti-racistes, remettant en cause leur oppression spécifique, mettant l’accent sur le harcèlement sexuel et les discriminations qu’elles subissent en matière de logement, d’emploi, de santé et d’éducation, soulevant la question des lois sur l’immigration, ainsi que celle des images spécifiquement racistes sur leur corps des femmes et la violence s’exprimant à leur égard. Elles se sont prises également aux idées racistes concernant le viol et la violence des hommes noirs et immigrés.
A lo largo de las últimas movilizaciones estudiantiles, las mujeres jóvenes han jugado un papel muy activo, como lo juegan en el movimiento pacifista, en el movimiento antiracista, o en movimientos como Green Peace. En Francia, las mujeres jóvenes originarias del norte de Africa han jugado un incuestionable papel de vanguardia en las movilizaciones antirracistas. A través de esta actividad política, pueden tomar conciencia de su condición de oprimidas en la sociedad, la familia y el mercado de trabajo. La contradicción entre la realidad y la idea de que son iguales cuando descubren que su movimiento está dominado por hombres puede provocar una fuerte reacción y llevarlas a organizarse entre ellas.


Elles ont abordé le problème de l’oppression spécifique qu’elles subissent à cause du système familiale et de la culture de leurs propres communautés. Elles ont lancé des campagnes contre la circoncision et l’infibulation des femmes. Les femmes noires et immigrés ont mis l’accent sur les thèmes anti-impérialistes, en les posant devant l’ensemble du mouvement des femmes.
En países como el Estado español, los movimientos de mujeres jóvenes han dado lugar a grupos que desa-rrollan una lucha sobre cuestiones específicas de las mujeres como la sexualidad, la violencia machista, la educación sexista, etc.


Là où l’organisation des femmes noires est la plus avancée, par exemple aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, elles ont largement remis en cause certaines positions des féministes blanches — par exemple en abordant le problème du contrôle de son propre corps sous l’angle où il touche les femmes noires et immigrées, celui de l’avortement et de la stérilisation forcés. Cela s’inscrit dans le contexte des discours xénophobes d’un Le Pen en France ou de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne, exprimant leur peur de se voir “débordés” par la fertilité “alarmante” des femmes noires et immigrées. Elles ont remis en cause l’idée qu’il peut y avoir un consensus entre femmes, soulignant qu’elles ne peuvent pas mettre le critère de sexe avant ceux de race et de classe.
Es importante subrayar que la solución a la opresión está en la lucha colectiva, y no en la lucha individual con miras a hacer carrera. Tal lucha debe asociar a las mujeres jóvenes que están fuera del sistema educativo, las que están desempleadas y aquéllas cuyo único futuro parece ser el de encontrar un marido.


b) Les jeunes femmes
c) Lesbianas


L’idée qu’il existe une égalité entre hommes et femmes et qu’elles ne sont pas opprimées en fonction de leur sexe est beaucoup plus ancré chez les jeunes femmes d’aujourd’hui, et parler du mouvement de libération des femmes leur semble “archaïque”. Cependant, elles peuvent être attirées par un mouvement capable de développer les thèmes “traditionnels” du féminisme: la contraception, la sexualité, les violences, qui permettent une radicalisation rapide des jeunes femmes qui peuvent ensuite mettre en place des structures spécifiques pour mener une action féministe dans les quartiers et les établissements scolaires.
La fragmentación del movimiento feminista se ha ido reflejando, en gran medida, en los movimientos de lesbianas. Hay algunas excepcio-nes; en algunos países, la comunidad lesbiana está empezando a crecer y a organizarse.  


Lors des récentes mobilisations étudiantes, les jeunes femmes ont joué un rôle plus actif, comme dans les mouvements pacifistes, anti-racistes ou Verts. En France, des jeunes filles beurs ont incontestablement joué un rôle d’avant-garde dans les mobilisations anti-racistes. Cette activité politique leur permet de prendre conscience de leur statut d’opprimées dans la société, dans la famille et sur le marché du travail. La contradiction entre leur sentiment d’être égales et la réalité lorsqu’elles trouvent que leur mouvement est dominé par des hommes peut les amener à réagir vivement et commencer à s’organiser entre femmes.
La fragmentación del movimiento feminista ha tenido que ver muchas veces con desacuerdos en los debates sobre la sexualidad y el lesbianismo. El fracaso de las corrientes feministas socialistas en tener una respuesta adecuada en estos debates de cara a las reivindicaciones planteadas por las lesbianas, ha contribuído a la hegemonía, relativa, de las ideas del feminismo radical en el movimiento de lesbianas.


Dans un pays comme l’Etat espagnol les mobilisations de la jeunesse ont fait naître des groupes de jeunes femmes dont le combat est focalisé tout particulièrement sur des questions telles que la sexualité, la violence, l’éducation, etc.
Otro factor mayor en la despolitización de la comunidad lésbica es la debilidad del movimiento feminista. A pesar de que las lesbianas están más politizadas y son más radicales que los gay, a finales de los 80 hemos visto una creciente preocupación, a ambos lados del atlántico, por la imagen, más que por la liberación de las mujeres.


Il importe d’expliquer que la solution à cette oppression réside dans la lutte collective, et non dans la lutte individuelle ou la poursuite d’une carrière. Une telle lutte doit associer les jeunes femmes qui se trouvent à l’extérieur du système éducatif, les chômeuses, celles pour qui la seule solution semble résider dans la recherche d’un homme comme gagne-pain.
Por otro lado, en la campaña contra la cláusula 28 británica, hubo la manifestación más grande que ha tenido lugar en Europa por los derechos de gays y lesbianas y fue la campaña más dinámica contra el gobierno Thatcher en estos últimos años. Fue notable no sólo por el he-cho de estar dirigida por lesbianas, sino también por el apoyo que generó dentro del movimiento obrero y a nivel internacional.


c) Les lesbiennes
D. Los partidos de izquierda


Le morcellement du mouvement des femmes a été largement reflété dans les mouvements des lesbiennes. Il n’ y a qu’à cela quelques exceptions, et aussi quelques pays où le mouvement des lesbiennes ne fait que commencer à se développer et s’organiser.
La participación de las mujerens en los partidos de izquierda no revolucionarios se ha hecho más fuerte mediante una combinación de radicalización de las mujeres en la base tradicional de esos partidos —es de-cir, mayores aspiraciones en tanto mujeres bajo la influencia del movimiento de las mujeres— y el ingreso a esos partidos de ciertas capas de feministas organizadas previamente en el movimiento de las mujeres. Es-tas buscaban alternativas aparentemente más “eficaces” para su movimiento, una vez terminada la época de las grandes luchas unitarias. Nuevas formaciones políticas (como los Verdes) también pueden ofrecer cierto atractivo a las mujeres que buscan una alternativa política global, pero que rechazan a los partidos tradicionales, cuya imagen es a menudo muy “masculina”.


Le morcellement du mouvement des femmes a souvent été accompagné de divergences importantes sur des questions concernant le lesbianisme et la sexualité. L’incapacité des courants féministes socialistes à répondre de façon adéquate aux questions et aux revendications soulevées par les lesbiennes a contribué à l’hégémonie relative des idées féministes radicales dans les mouvements des lesbiennes.
a) Los partidos obreros tradicionales


La faiblesse du mouvement féministe est aussi un facteur majeur dans la dépoliticisation des communautés lesbiennes. Bien que les lesbiennes restent en général beaucoup plus politiques et radicales que leurs équivalents homosexuels masculins, la fin des années 1980 a vu l’apparition des deux côtés de l’Atlantique des manifestations diverses d’une préoccupation croissante avec le style plutôt qu’avec la libération des femmes.
Se han organizado mujeres a nivel de la base, en partidos como el laborista en Gran Bretaña, el socialdemócrata alemán y el noruego, para luchar por políticas acordes con sus necesidades en tanto mujeres y por una mayor representación.


D’un autre côté, la campagne en Grande-Bretagne contre la Section 28 a suscité la manifestation la plus importante pour les droits des lesbiennes et des homosexuels jamais vue en Europe, et elle était une des campagnes la plus dynamique contre le gouvernement Thatcher de ces dernières années. Cette campagne était remarquable non seulement par le fait d’être dirigée par des lesbiennes mais aussi par le soutien qu’elle a mobilisé dans le mouvement ouvrier et sur le plan international.
Ya hemos subrayado las posibiliddes abiertas para la acción común por la contradicción entre este combate y la actitud de las direcciones. Las estructuras de mujeres en estos partidos toman a veces posiciones más radicales en cuanto a asuntos de política general que sus propios partidos.


D. Les partis de gauche
b) Los verdes de la RFA


a) Les partis ouvriers traditionnels
Dentro de este partido existen fracciones autónomas de mujeres, y su dirección está seleccionada por i-gualdad entre los sexos. En sus reuniones, las mujeres tienen oportunidad de hablar en igualdad con los hombres. La dirección de la fracción parlamentaria, que son todas muje-res, causó sensación cuando disputó públicamente el tema del acoso sexual dentro de su propio partido. Tener en cuenta la política de género no evita el debate sobre la estrategia política y las mujeres frecuentemente se encuentran con opiniones distintas sobre las prioridades de la lucha y de qué tipo de alianzas deberían hacerse con los verdes.


Les femmes se sont organisées à la base dans par exemple le Parti travailliste britannique, le SPD allemand et la social-démocratie norvégienne, afin de se battre pour des orientations qui correspondent à leurs besoins en tant que femmes et pour avoir une représentation plus importante des femmes dans les instances.
E. El movimiento feminista


b) Les Verts allemands
Los tradicionales temas feministas resurgen al cabo del tiempo como nuevos temas de movilización, unas veces como respuesta a ataques a derechos conquistados, otras como exigencias concretas para ampliar dichos derechos.


Dans ce parti il existe des regroupements autonomes de femmes et les instances de direction sont élues sur une base paritaire du point de vue du sexe. Les orateurs dans les réunions sont désignés de manière à ce que les femmes disposent d’un temps de parole égal à celui des hommes. La direction de la fraction parlementaire des Verts, entièrement composée de femmes a causé un immense émoi une tempête en dénonçant publiquement les militants de leur parti accusés de harcèlement sexuel. Toutefois, la prise en compte de questions de politique sexuelle ne permet pas d’éviter le débat sur une stratégie politique, et souvent les femmes adoptent des positions politiques divergentes concernant le choix des priorités dans la lutte, ou la politique d’alliances que devraient adopter les Verts.
Por ejemplo, en 1982, bajo el gobierno de izquierdas, el movimiento feminista francés se movilizó para imponer el reembolso del aborto por la Seguridad Social. En 1985, 4.000 mujeres se reunieron en las Jornadas del movimiento feminista del Estado español. Allí decidieron colectivamen-te dar continuidad a la lucha por el aborto y desafiar la restrictiva ley de aborto del gobierno “socialista”. Es-ta campaña se ha combinado con otros temas alrededor de la opre-sión y todo ello fortaleció a la coordinadora de organizaciones feministas. Dos mil mujeres en Alemania se reunieron para discutir las nuevas técnicas de reproducción y en noviembre de 1989, 400 mujeres acudieron al Forum de Socialistas Feministas en Suecia. El Día Internacional de la Mujer (8 de marzo) se mantiene como punto de referencia de todas las corrientes del movimiento con iniciativas unitarias.


E. Le mouvement féministe
Estos ejemplos testimonian la fuerza del movimiento autónomo de mujeres cuando se trata de tomar iniciativas sobre temas susceptibles de unir a amplios sectores de mujeres y arrastrar a una parte de las organizaciones tradicionales del movimiento obrero. La autoorganización de las mujeres dentro del movimiento o-brero es un mecanismo decisivo pa-ra lograr la interrelación política necesaria entre el movimiento de liberación de las mujeres y las organizaciones de la clase obrera.


Les thèmes féministes traditionnels resurgissent de temps en temps comme axes de nouvelles mobilisations, parfois comme réponse aux attaques contre les droits déjà acquis, parfois exprimés par des revendications concrètes visant à élargir ces droits.  
Los cambios en la situación de las mujeres han provocado una diferenciación política en el movimiento. Esta mayor diferenciación se ha manifestado en el terreno teórico. Entre los nuevos temas teóricos, algunos —relacionados con los problemas de raza, clase, imperialismo y sexualidad— muestran las diferentes situaciones existentes entre las mujeres. Las diferentes actitudes de las feministas y sus relaciones con el Estado y sus instituciones también han provocado debates. Otras discusiones existen en relación a nuevos problemas, como por ejemplo las nuevas técnicas de reproducción o la violencia sexual.


Par exemple, en 1982, sous le gouvernement de gauche, le mouvement féministe en France est parvenu par sa mobilisation à imposer le remboursement de l’avortement par la sécurité sociale. En 1985, des femmes des quatre coins de l’Etat espagnol décidèrent de défier collectivement la loi restrictive du gouvernement sur l’avortement. Cette campagne a stimulé une reprise d’activités parmi les femmes sur toute une série d’autres questions concernant leur oppression et elle a renforcé la coordination nationale dominée par l’extrême gauche. En RFA deux mille femmes se sont réunies pour discuter des nouvelles technologies reproductives et en novembre 1989, 120 femmes de toute l’Europe sont venues participer au Forum socialiste féministe en Suède. La Journée internationale des femmes peut fournir l’occasion de mobiliser tous les courants du mouvement dans des initiatives unitaires.
El desarrollo de la lucha contra la violencia que sufrimos las mujeres, toca uno de los aspectos más vulnerables de la dominación masculina. Nosotras situamos el origen de esta violencia en la propia opresión de las mujeres y planteamos la necesidad de que sea considerado como un delito social, poniendo el acento en la autoorganización de las mujeres y su propia autoestima. Se ha desarrollado otra línea que sitúa la violencia sexual como el origen de la opresión de las mujeres y elabora una serie de reivindicaciones que incluyen el movimiento antipornográfico, medidas de censura, reforzamiento de la policía y una línea de exigencia de amplitud de penas de prisión.


Des exemples divers témoignent à la force du mouvement autonome des femmes lorsqu’il est à même de prendre des initiatives sur des thèmes susceptibles de rallier de larges couches des femmes et d’entraîner derrière lui une partie des organisations traditionnelles du mouvement ouvrier. L’auto-organisation des femmes au sein du mouvement ouvrier est un mécanisme clef pour peser dans le sens de l’interaction politique nécessaire entre les mouvements des femmes pour leur libération et les organisations de la classe ouvrière.
El desarrollo de corrientes alternativas (“vuelta a la naturaleza”) fundamentalistas (que consideran la industrialización bajo cualquier forma como negativa), ha tenido una fuerte repercusión en el pensamiento feminista. Las posibles implicaciones de las nuevas técnicas de reproducción han planteado esta discusión. Esta tendencia “naturalista”, profundamenta anti-ciencia, exige una seria respuesta de parte nuestra.


Les changements intervenus dans la situation des femmes ont suscité une différenciation politique dans le mouvement. Cette différenciation s’est manifestée sur le terrain de la théorie. Parmi les thèmes théoriques nouveaux certains — liés aux question de race, de classe, de l’impérialisme et de la sexualité — illustrent les situations différentes que vivent les femmes. Les attitudes et rapports différents des féministes à l’égard de l’Etat et ses institutions ont également suscité certains débats. D’autres surgissent avec l’apparition de problèmes nouveaux (tels par exemple les nouvelles technologies reproductives), ou autour des thèmes tels que la violence sexuelle.
En el fondo de estas ideas está el planteamiento de que la opresión de las mujeres es el producto de diferencias biológicas, reflejadas en la esfera cultural, y no como resultado de la organización social y económica de la sociedad. Tal perspectiva implica el abandono del punto de vista inicial del feminismo moderno para el cual la feminidad y la masculinidad se construyen socialmente y por tanto son susceptibles de cambiar. En su lugar, proponen crear “espacios de mujeres” en el marco de la sociedad capitalista actual.


Le développement de la lutte contre la violence sexuelle faites aux femmes par des hommes touche à un des aspects les plus vulnérables de la domination masculine. Nous situons l’origine de cette violence dans l’oppression des femmes et exigent qu’elle soit considérée comme un crime social, soulignant surtout l’importance de l’auto-organisation et le respect pour elles-mêmes de la part des femmes. Une autre analyse a été développée, qui définit la violence sexuelle comme origine de l’oppression des femmes et qui élabore une série de revendications parmi lesquelles: un mouvement contre la pornographie, la censure, un renforcement de la police et l’allongement des peines de prison.
El proceso de diferenciación ha producido una serie de corrientes entre las que podemos señalar:


Le développement de courants alternatifs fondamentalistes ("retour à la nature”), (qui considèrent toute forme d’ industrialisation comme entièrement négative) a eu un fort impact sur la pensée féministe. Les possibles implications des nouvelles technologies reproductives ont servi à alimenter ces débats. Ces tendances “naturalistes”, profondément anti-scientifiques, exige une réponse sérieuse de notre part.
• las radicales feministas que, en base a su análisis sobre la existencia de clases sexuales, sitúan la lucha entre los sexos como único elemento de la lucha por la liberación de las mujeres:


Ces points de vue reposent sur l’idée que l’oppression des femmes est le produit de différences biologiques, qui trouvent leur reflet dans la sphère culturelle, et non le résultat de l’organisation économique et sociale. Une telle analyse implique un recul par rapport à la perspective de départ du féminisme moderne, pour qui la fémininité et la masculinité étaient un produit social, pouvant donc être modifié. Ce qui est proposé en l’occurrence, c’est la création d’un “espace des femmes” dans le cadre de la société capitaliste actuelle.
• las diversas corrientes feministas burguesas, cuya estrategia se caracteriza esencialmente por la búsqueda de los privilegios en favor de una pequeña minoría, a través de alianzas con la clase dominante y de los partidos burgueses:


Le processus de différenciation a donné lieu à divers courants, parmi lesquels on peut identifier :
• las reformistas feministas que, o bien no toman en consideración factores tan decisivos en la opresión de las mujeres como los que determinan su condición de género, o bien los consideran producto de la ideología dominante o los reducen a los aspectos económicos. Se sitúan en la perspectiva de la reforma de este Estado y por tanto sitúan la lucha por la liberación de las mujeres sólo en la consecución de reformas y en la “democratización” de la sociedad.


l Les féministes radicales qui, sur la base de leur analyse de l’existence de classes sexuelles, définissent la lutte entre les sexes comme seul élément dans la lutte pour la libération des femmes.
• las feministas socialistas que ven las luchas de las mujeres más ligadas a las luchas del movimiento obrero.


l Les divers courants du féminisme bourgeois, dont la stratégie se caractérise essentiellement par la recherche d’acquis pour une petite minorité de femmes privilégiées au travers d’alliances avec la classe dominante et les partis bourgeois.
• las feministas marxistas revolucionarias, incluidas nosotras: tratamos de integrar, en nuestra teoría, análisis y práctica política, las distintas contradicciones que conforman la realidad de las mujeres (género, clase, raza), situando la lucha de las mujeres en una perspectiva revolucionaria y reconociendo la importancia de la alianza con el movimiento obrero.


l Les féministes réformistes qui soit ne prennent pas en compte les éléments qui déterminent la condition des femmes en tant que sexe soit les considèrent comme produit de l’idéologie dominante, ou les réduisent à leurs aspects purement économiques. Elles ont comme perspective la réforme de l’Etat, situant donc la lutte pour la libération des femmes dans le contexte d’un processus de réformes et de la “démocratisation” de la société.
Hay que subrayar que las fronteras entre estas diversas corrientes están relativamente difuminadas; de ahí la imposibilidad de aplicar estas categorías de una manera rígida. Es más, nuestra relación con estas corrientes puede variar; en algunas cuestiones hacemos, por ejemplo, acciones unitarias con las feministas radicales. Las ideas de estas últimas, sobre todo, tienen un efecto mayor sobre las mujeres cuando el movimiento obrero se muestra incapaz de responder a sus aspiraciones.


l Des féministes socialistes pour qui les luttes des femmes sont plus directement liées à celles du mouvement ouvrier.
IV. La orientación de los marxistas revolucionarios


l Les féministes marxistes révolutionnaires: nous nous efforçons d’intégrer dans notre théorie, nos analyses et notre pratique politique les différentes contradictions (sexe, classe, race) qui déterminent l’existence des femmes dans la société, situant la lutte des femmes dans le cadre d’une perspectiv¬e révolutionnaire et reconnaissant l’importance d’une alliance avec le mouvement ouvrier dans son ensemble¬.
Frente a quienes niegan la opresión específica de las mujeres, a quienes la sitúan en el terreno cultural, a quie-nes la consideran producto de la biología, o piensan que es posible a-cabar con la dominación, subordinación y opresión de las mujeres en el marco de esta sociedad, nosotras y nosotros afirmamos la existencia de bases materiales y sociales para la opresión de género y la necesidad de que las mujeres se constituyan en sujeto social, con una expresión política propia. El movimien-to feminista permite la afirmación de la identidad de las mujeres tanto individual como colectiva; es el único capaz de dar una expresión política a las mujeres en tanto género.


Il faut souligner que les frontières entre ces différents courants sont relativement floues et que souvent on ne peut pas appliquer ces catégories de manière rigide. D’ailleurs, nos rapports avec ces courants peuvent varier: sur certaines questions nous avons une pratique de front unique avec les féministes radicales. Parallèlement, les idées féministes radicales ont un impact plus fort sur les femmes lorsque le mouvement ouvrier s’avère incapable de répondre à leurs aspirations.
Los procesos de toma de conciencia feminista son a veces muy complejos y se dan de forma muy diversa a partir de las contradicciones que genera la participación en la producción social o en la esfera pública, a partir de una práctica política en otros movimientos que permite una mayor reflexión y comprensión de su distinta realidad y condiciones de participación en la lucha y a partir de un proceso de afirmación individual en la búsqueda de su individualidad. Todos estos caminos pueden llevar a las mujeres a luchar por su independencia económica, afectiva y sexual. Pero esta toma de conciencia, muchas veces individual, no se convertirá en fuerza colectiva si no se traduce en conciencia colectiva, en voluntad por transformar su realidad y la del resto de las mujeres.


IV. L’orientation
El trabajo feminista no es un simple sector de trabajo en sí, sino un factor que debe influir al resto de los aspectos de nuestra intervención y al conjunto de la organización. Cada sección debe definir los sectores de mu-jeres entre los que quiere desarrollar un trabajo continuo. Esto es necesario para estar en condiciones de to-mar iniciativas políticas y defender y ampliar los derechos de las mujeres.


des marxistes-révolutionnaires
Partiendo de sus aspiraciones y de la radicalización de los movimientos en los que participan, hacemos todo lo posible para impulsar su autoorganización, para que comiencen a ser conscientes de sus problemas específicos, a defender sus intereses específicos y a construir un movimiento autónomo de mujeres.


Face à ceux qui nient l’oppression spécifique des femmes, qui la situent sur le terrain culturel, qui la considère comme produit de la biologie, ou qui pensent qu’il est possible de supprimer la domination, la subordination et l’oppression des femmes dans le cadre de la société actuelle, nous affirmons l’existence d’une base matérielle et sociale à l’oppression sexuelle, ainsi que la nécessité pour les femmes de se constituer en sujet social, avec leur propre expression politique. Le mouvement féministe rend possible la réaffirmation de l’identité des femmes, individuelle aussi bien que collective, et ce mouvement est le seul capable de donner une expression politique aux femmes en tant que sexe.
Tomamos iniciativas, cada vez que podemos, en el lugar de trabajo y en los sindicatos para defender y extender los derechos de las mujeres. Sistemáticamente tratamos de plantear la conexión entre las responsabilidades domésticas de las mujeres y su posición en el mercado de trabajo. Defendemos el derecho de las mujeres a su autoorganización y representación dentro del movimiento obrero.


La prise de conscience féministe est un processus complexe qui prend des formes très différenciées : sur la base des contradictions générées par la participation à la production sociale ou dans la sphère publique ; sur la base d’une pratique politique dans d’autres mouvements qui rend possible une réflexion et une compréhension plus approfondies de la spécificité de la situation des femmes et des conditions nécessaires pour qu’elles s’investissent dans le combat féministe ; sur la base d’un processus d’auto-affirmation dans la recherche de leur individualité. Tous ces chemins peuvent amener les femmes à se battre pour leur autonomie économique, affective et sexuelle. Mais cette prise de conscience souvent individuelle ne deviendra force collective que si elle se transforme en conscience collective, en désir de changer son propre vécu et celui d’autres femmes.
A. Los ejes centrales de nuestro trabajo


Le travail femmes n’est pas simplement un secteur en soi mais un facteur qui doit influencer tous les autres aspects de notre activité et l’ensemble de notre organisation. Chaque section doit définir les couches de femmes au sein desquelles elle va mener un travail continu. C’est indispensable pour être en mesure de prendre des initiatives politiques afin de défendre et d’élargir les droits des femmes.
Nosotras intervenimos en defensa de los derechos de las mujeres, empezando  por  las  más  explotadas —mujeres negras e inmigrantes, trabajadoras,  mujeres  jóvenes  y  de las nacionalidades oprimidas—, poniendo el acento  particularmente sobre:


Partant de leurs aspirations et des mouvements de radicalisation auxquels elles participent, nous faisons tout notre possible pour assurer que les femmes prennent conscience de leurs problèmes spécifiques, nous impulsons leur auto-organisation en défense de leurs intérêts spécifiques et c’est ainsi que nous renforçons le mouvement autonome des femmes.
• El derecho de las mujeres a controlar su propio cuerpo, participando en campañas contra cualquier ataque a la legislación sobre el aborto y la contracepción, y por la liberalización de las leyes en los países donde el aborto sigue sin ser contemplado como un derecho.


Chaque fois que possible, nous prenons des initiatives sur le lieu de travail et dans les syndicats pour défendre et élargir les droits des femmes. Nous mettons systématiquement en évidence le lien entre les responsabilités domestiques des femmes et leur statut dans la force de travail. Nous soutenons le droit des femmes à l’auto-organisation et leur droit à être représentées au sein du mouvement ouvrier.  
• Interviniendo en torno a los temas de la violencia contra las mujeres (violación, malos tratos, contra todo tipo de acoso sexual en los centros de trabajo o sindicatos...), a través de campañas que expliquen estos temas y participando en movimientos sociales de mujeres que tengan que ver con estas cuestiones. Nuestro objetivo es que puedan plantearse leyes que defiendan los derechos de las mujeres y consideren la violencia contra éstas como un delito.


A. Les axes centraux de notre travail
• La reducción de la jornada de trabajo sin pérdida de salario. Esto lleva a las mujeres a luchar contra el desempleo y la flexibilidad y respondería a la necesidad, de las mujeres, de ocioy  tiempo para satisfacer sus necesidades personales.


Nous intervenons en défense des droits des femmes, à commencer par ceux des plus exploitées — les femmes noires et immigrées, les jeunes femmes et celles des nationalités opprimées. Nous mettons plus particulièrement l’accent sur:
• Igualdad de salario entre hombres y mujeres y el reconocimiento a la calificación de las mujeres. Unimos las reivindicaciones salariales a temas como el derecho al trabajo y la independencia económica de las mujeres, incluyéndolo a través de un salario mínimo garantizado a nivel nacional.


l La lutte pour le droit de la femme à disposer de son corps, participant aux campagnes contre tout retour en arrière dans la législation concernant l’avortement et la contraception; et pour la libéralisation de la législation dans les pays où l’avortement n’est pas encore un droit.
• Rechazamos todo tipo de empleo temporal. Entendemos que algunas mujeres eligen trabajar a tiempo parcial, pero ponemos el acento en los peligros (ley salarial, marginación, descalificación), y estamos totalmente en contra del trabajo a tiempo parcial impuesto. Apoyamos y defendemos la lucha colectiva contra la explotación del trabajo temporal, del trabajo doméstico y los trabajos inseguros y por todos los derechos a tener tiempo libre, a la seguridad en el empleo y a la sindicación de las empleadas a tiempo parcial.


l L’intervention sur les thèmes des violences faites aux femmes (viol, femmes battues, contre toute sorte de harcèlement sexuel sur les lieux de travail ou dans les syndicats...) par des campagnes de sensibilisation ou en participant à des structures du mouvement des femmes ou des mouvements sociaux qui s’occupent de ces questions. Notre objectif est l’introduction de lois défendant les droits des femmes et qui définissent la violence contre les femmes comme un crime.
• La educación, la formación y los programas de reciclaje que facilitan a las mujeres la adquisición de las calificaciones necesarias para hacer frente a los sistemas tradicionales de empleo. Por la acción afirmativa, ya que implica campañas en favor de cuotas en el empleo y en la formación.


l La lutte pour la réduction de la journée de travail sans perte de salaire. Cette lutte conduit les femmes à se battre contre le chômage et la flexibilité et répond aux revendications des femmes exigeant des loisirs et du temps pour satisfaire leurs besoins personnels.
• Exigimos la abolición de todas las medidas discriminatorias que apuntan a limitar el derecho de las mujeres a la Seguridad Social.


l L’égalité des salaires entre les hommes et les femmes, et la reconnaissance des qualifications acquises par les femmes. Nous faisons le lien entre les revendications salariales et les thèmes du droit au travail et de l’indépendance économique des femmes, y compris par l’obtention d’ un salaire national minimum garanti.
• Participamos  en  campañas por la máxima  extensión  de los servicios sociales (guarderías...) y continuamos con la propaganda para que  se compartan las tareas domésticas.


l Le refus de toutes les formes de précarisation de l’emploi. Même si nous comprenons que certaines femmes puissent choisir de travailler à temps partiel, nous mettons l’accent sur les dangers (faibles salaires, marginalisation, déqualification) de cette formule et nous nous battons résolument contre l’imposition aux femmes du travail à temps partiel. Nous encourageons la lutte collective contre la super-exploitation que constituent l’intérim, le travail à domicile, et les “petits boulots” précaires.
• Nos oponemos a la discriminación de las lesbianas y defendemos el derecho de las mujeres a poder optar y ejercer libremente su sexualidad.


l L’éducation, la formation et les programmes de requalification qui facilitent l’acquisition par les femmes des qualifications nécessaires pour remettre en cause les filières d’emploi traditionnelles. Pour l’action affirmative, qui peut nous amener à exiger des quotas pour l’emploi et la formation.
B. Nuestra participación en la construcción de un movimiento autónomo de mujeres


l La revendication de l’abolition de toutes les mesures discriminatoires visant à limiter les droits des femmes à la protection sociale.
Todo lo que hemos señalado muestra el carácter decisivo de la existencia del movimiento feminista independiente, capaz de impulsar luchas sobre todos los aspectos de la vida cotidiana de las mujeres, contra su opresión específica, particularmente dentro de la familia.


l La participation à des campagnes pour l’extension maximale des services sociaux (crèches, garderies, etc). Nous poursuivons aussi une propagande pour le partage des tâches ménagères.
Esto es un elemento indispensable para defender hasta el final los inte-reses particulares de las mujeres y para  transformar a  los  sindicatos en instrumentos revolucionarios. Esto sólo se puede conseguir si se cuestiona de manera radical la tradicional división de la clase obrera, empezando por la división sexual del trabajo.


l L’opposition à toute les mesures discriminatoires à l’égard des lesbiennes et la défense du droit des femmes à définir et à vivre librement leur sexualité.
La forma de tal movimiento feminista independiente variará de un país a otro en función de la historia y de las luchas en curso. Pero la necesidad de una continuidad —la transmisión de las conquistas teóricas, los debates estratégicos, la experiencia de las luchas anteriores— hace de esto un asunto central y premanente. Sin  esto  (y  se  puede  constatar dentro de nuestras propias filas y en particular en nuestras organizaciones  juveniles), nos enfrentaríamos a un retroceso alarmante de lo que consideramos como una conquista programática del XI Congreso Mundial.


B. Notre participation à la construction d’un mouvement autonome des femmes
El camino no es sencillo, teniendo en cuenta la situación política de conjunto. Pero tampoco renunciamos a contribuir activamente a la construcción de los sindicatos y a constituir corrientes de lucha de clases  en su seno bajo el pretexto de que las perspectivas políticas son difíciles. No renunciamos pues a ser una parte activa en / de la construcción de un movimiento independiente  de las  mujeres  en el  que defenderemos nuestra orientación y en el que lucharemos por ser un componente de su dirección. n
 
Tout ce qui précède montre le caractère décisif de l’existence d’un mouvement féministe indépendant, capable d’impulser des luttes sur toutes les questions concernant la vie quotidienne des femmes, c’est-à-dire contre leur oppression spécifique, particulièrement dans la famille.
 
C’est un élément vital pour défendre jusqu’au bout les intérêts particuliers des femmes et pour transformer les syndicats en instruments révolutionnaires. Ce but ne peut être atteint que par une remise en cause radicale des divisions traditionnelles au sein de la classe ouvrière, à commencer par la division sexuelle du travail.
 
Les contours d’un tel mouvement autonome des femmes varieront de pays en pays, en fonction de l’histoire et des luttes en cours. Mais le besoin d’une continuité — c’est-à-dire la transmission des acquis théoriques, des débats stratégiques, de l’expérience de luttes antérieures — fait que l’existence d’un tel mouvement est une question centrale. Faute de quoi — on peut le constater dans nos propres rangs et en particulier dans nos organisations de jeunesse — on assistera à un recul très alarmant par rapport aux acquis programmatiques du XIe congrès mondial.
 
La ligne de marche n’est pas simplement déterminée par la situation politique d’ensemble. Mais nous ne renonçons pas à contribuer activement à la construction des syndicats et à la constitution de courants lutte de classe en leur sein sous prétexte que les perspectives politiques sont difficiles. Nous n’abandonnons pas non plus notre engagement total à la construction d’un mouvement autonome des femmes où nous défendons notre orientation et où nous nous battons pour être une composante de sa direction. n

Latest revision as of 11:00, 6 July 2015


A HABIDO GRANDES CAMBIOS en la forma específica que toma la radicalización de las mujeres desde que se votó la resolución del Congreso Mundial de 1979, “La revolución socialista y la lucha por la liberación de la mujer”.

Dicha resolución tomó nota del surgimiento masivo de las ideas y organizaciones feministas. Se adoptó al final de una época marcada por grandes movilizaciones a favor del derecho al aborto, por la autorganización de sectores de mujeres y por luchas obreras en las que las mujeres tuvieron un papel muy importante.

Rompiendo con una tradición de nuestro movimiento, de indiferencia o desconfianza hacia el feminismo, el texto recomendó la construcción de movimientos independientes de mujeres en todos los países, según el ritmo y las particularidades de las situaciones locales. Afirmó el carácter estratégico de la construcción de este movimiento, al ser condición indispensable tanto para cuestionar la opresión de las mujeres como para lograr el socialismo real.

Desde entonces, el “feminismo organizado” ha entrado en descenso, pero esto no significa una declinación generalizada de la radicalización de las mujeres. El centro de gravedad de ésta y la forma en que se expresa han cambiado. La cuestión esencial para las feministas es encontrar las formas para entrar en contacto con las nuevas generacio-nes de mujeres radicalizadas para construir un movimiento feminista que conserve los logros de los últimos años y que recupere su influencia en la escena política.

Posiblemente se pueda explicar este descenso por dos factores imbricados entre sí. La crisis económica ha alterado la correlación de fuerzas en favor de la burguesía; las or-ganizaciones reformistas han aceptado la lógica de austeridad. Los medios de comunicación en algunos países desarrollan la idea de que estamos en una época “postfeminis-ta” en la que ya se logró la igualdad entre los sexos. En este ámbito, marcado también por una relativa ausencia de luchas obreras en algunos países, la debilidad del movimiento de las mujeres hizo que no pudiera nadar contra la corriente para imponer demandas anticapitalistas. Aspirar a la verdadera liberación para las mujeres parecía utópico.

Durante los 70, se logró que varias corrientes del movimiento feminista se unieran y aliaran en acciones de masas con sindicalistas y organizaciones democráticas a nivel nacional e internacional para defender derechos de las mujeres, como el derecho al aborto. El logro de reformas legales calmaron este tipo de movilizaciones.

Nuestro análisis del carácter de la opresión de las mujeres no ha cambiado. La absoluta necesidad de construir un movimiento autónomo —única garantía de una lucha radical y eficaz contra la opresión— de ninguna manera ha desaparecido. Sólo quedan por hacer ajustes tácticos para una nueva coyuntura.

I. Los cambios en la situación de las mujeres y las diferentes políticas de la burguesía

Las líneas generales de la evolución de la situación social de las mujeres, tal como las habíamos descrito en 1979, siguen siendo válidas hoy, en lo fundamental, aunque es necesario incorporar nuevos elementos:

• Se mantiene la participación masiva de mujeres de todas las edades y situaciones familiares en el mercado de trabajo, aunque sea primordialmente a través del trabajo precario. En el mercado formal, se mantiene la discriminación salarial, y la fuerte segregación entre los empleos “masculino” y “femenino” continúa e, incluso, se profundiza, y atraviesa la formación, promoción y condiciones de trabajo.

• Existen mayores posibilidades tecnológicas para que las mujeres controlen su capacidad de reproducción, pero en la mayoría de los casos se ven limitadas por leyes que recortan su derecho a decidir.

• Se mantiene la presencia masiva de mujeres jóvenes en la enseñanza pública hasta el nivel medio y el primer año de facultad, pero la escuela mixta no se ha traducido en coeducación. Esta presencia se limita a las facultades de letras y, en cualquier caso, se reduce de forma importante en los niveles superiores.

• Se desarrolla una legislación que postula la “igualdad de derechos” formales, prohibiendo la discriminación en el trabajo, penalizando la violencia sexual, pero sin plantear los pasos positivos que permitirían a las mujeres salir de su situación históricamente desfavorable.

• Crece el número de mujeres que optan por vivir solas, con o sin hijos (vistas las peticiones de divorcio hechas por las mujeres), las familias monoparentales, las mujeres solteras, etc... Evidentemente, esta situación no es siempre el resultado de una opción libre de las mujeres (sólo la mayor independencia económica y legal de las mujeres permite una opción en este sentido).

• Las mujeres negras e inmigrantes continúan sufriendo el racismo, que se combina con su opresión en tanto mujeres, reforzándola.

• Existe un mayor reconocimiento y rechazo social a los malos tratos en el marco de la familia y a la violencia sexual que los hombres ejercen contra las mujeres.

• Se ha generado una participación cada vez mayor de mujeres en espacios públicos, hasta ahora reservados a los hombres; pero se ha sustituido la exclusión por la integración en condiciones de desigualdad en todos los ámbitos de la vida pública y social.

• La liberalización de hábitos y cos-tumbres sexuales y el reconocimiento de las mujeres como seres sexua-les no siempre se ha traducido en u-na mayor igualdad sexual entre hombres y mujeres.

Todo esto refleja los efectos de la actividad política que las organizaciones feministas han desarrollado y que ha supuesto un importante desa-rrollo del nivel de conciencia de las mujeres, de su autonomía personal y su autoestima, y un cambio de los estereotipos sociales que se habían establecido para hombes y mujeres. Todos estos elementos han configurado una situación distinta, más compleja y contradictoria, en relación a la que analizábamos en 1979.

Esta realidad no ha podido pasar inadvertida por quienes defienden es-te orden económico y social, que se han visto obligados a reelaborar su discurso para que aparezca más acorde con la nueva situación. También ha llevado a una diferenciación en las políticas desarrolladas, aunque evidentemente manteniendo un acuerdo básico y firme en cuanto a la preservación de la institución familiar, pilar básico de la opresión, y al mantenimiento de las mujeres como fuerza de trabajo en una forma particular. La burguesía lejos está de tener un solo plan claramente definido para conseguir sus fines.

A. Cambios en la familia tradicional y diferentes políticas de la burguesía

Los cambios antes señalados han introducido importantes fisuras en el modelo tradicional de familia, definida por la reclusión de la mujer en la casa dedicada a las tareas domésticas y al cuidado de los hijos e hijas, y por las relaciones de dominación que se manifiestan en su interior.

Algunos de estos cambios son:

• El aumento de parejas no casadas.

• El importante aumento de familias monoparentales.

• La enorme progresión de la tasa de divorcio.

• El importante número de lesbianas y homosexuales que viven su sexualidad abiertamente y con orgullo.

• El descenso del índice de natalidad es un reflejo del cambio de actitud de las mujeres respecto a la dedicación al cuidado de las y los hijos como su única preocupación.

• El aumento de las denuncias por malos tratos recibidos de los maridos es un importante indicador del cambio en la propia autoestima de las mujeres y, en cierta forma, en las fisuras que se abren en las relaciones de dependencia afectiva y sexual de las mujeres respecto a sus maridos.

Este cambio en la actitud y conciencia de las mujeres y el rechazo social que se ha generado a las expresiones más brutales de su opresión ha obligado, incluso, a prestar u-na mayor atención a los problemas que existen en la familia: desde la a-tención dada por los medios de comunicación y las campañas prácticas sobre las mujeres maltratadas en los 70, hasta la atención más reciente a los abusos sexuales y físicos de las y los niños dentro de la familia, o los problemas planteados por las y los hijos de parejas separadas. Con todo, no se ha desarrollado una política asistencial capaz de recoger la demanda existente (centros de a-cogida a mujeres maltratadas, etc.).

Hay diferentes respuestas de la burguesía a esta situación que refleja, también, las particularidades nacionales:

a) La constante promoción del ideal de pareja feliz, unida en el matrimonio, con dos niños y una madre en el hogar, a pesar de que la mayoría de las mujeres trabajen. Este es el caso, particularmente de la familia obrera, blanca. El capitalismo se siente mucho menos implicado cuando se trata de defender o de alentar la unión de las familias de color o de las familias emigrantes; no duda en romperlas a través de leyes sobre emigración y medidas de expulsión o de acoso policial.

Otro aspecto es la forma en que la burguesía a escala europea empieza a insistir sobre “las consecuencias dramáticas” del bajo índice de natalidad. La necesidad de invertir esta tendencia se utiliza para reforzar la idea de que el papel fundamental de las mujeres se sitúa en la familia y consiste en tener niños (dirigida a las mujeres blancas). Al mismo tiempo, prepara el terreno para los recortes de gastos sociales y para que el fardo de la crisis caiga sobre la espalda de la familia, particularmente en lo que tiene que ver con el cuidado de las personas ya mayores, con el pretexto de que el número de trabajadores que contribuyen a la Seguridad Social es insuficiente.

b) Algunos sectores de la burguesía se han mostrado más flexibles en lo referente la condición de los niños y niñas nacidas fuera del matrimonio, o al reconocimiento legal de las parejas no casadas. Esta flexibilidad trata de integrar las modificaciones estructurales de la vida cotidiana al sistema capitalista, puesto que el capitalismo necesita de la familia nuclear como modelo general, aunque pueda aceptar variantes.

No hay una alternativa a este modelo de forma generalizada. Los elementos de una “crisis de la familia” siempre pueden ser contrarrestados en diferentes países por varios elementos: el aumento del número de matrimonios, la posibilidad de registrar a las y los hijos “ilegítimos” a nombre del padre y la madre, la integración de ciertos sectores “aceptables” de homosexuales (blancos, hombres, de clase media) a las normas, ofreciéndoles la posibilidad del “matrimonio”, etc.

c) Algunos sectores de la burguesía abiertamente reaccionarios utilizan “la crisis” de la familia para pedir con insistencia medidas de orden moral. Esto, en Europa, a menudo incluye la idea de asignar un sueldo por maternidad, mermar los ingresos de madres o padres solteros y atacar a las lesbianas y a los gay. Estas corrientes se sitúan a la extrema derecha del escenario político, aunque algunas iglesias han tomado la vanguardia de estas luchas: aun así han tenido cierto éxito en el Estado británico y en el alemán, y de hecho tienen peso en la concepción burguesa dominante acerca de la familia. En EEUU, tienen un apoyo social mayor y han sido abiertamente alentados por los sucesivos gobiernos.

A quienes no se adaptan a la familia nuclear o al modelo sexual dominante se les considera, a menudo, como marginales de la sociedad, mientras que a las mujeres que aceptan las reglas más o menos establecidas de comportamiento social, se las considera mejor.

B. La masiva presencia de mujeres en el mercado de trabajo determinada por su opresión específica

En contra de las predicciones más pesimistas, la crisis económica no ha conseguido devolver a las mujeres a los hogares. En todos los países europeos, la actividad económica de las mujeres continúa creciendo (aunque el índice de desempleo entre ellas sea más alto que entre los hom-bres en todas partes), y no ha habido un intento sistemático, como sucedió durante los 30, de reemplazar trabajadoras por trabajadores.

Las razones son evidentes. Aparte del propio aumento del rechazo de las mujeres a regresar a casa, es el cambio en la organización económica, durante los últimos 40 años, lo que ha causado esta nueva actitud de la burguesía. El desarrollo del sector terciario ha llevado a la creación de una gran mano de obra femenina, no altamente calificada, pero lo suficiente como para que no puedan ser sustituidas, de un día para otro, por un metalúrgico (no calificado) o un minero desempleado.

Es más, los sueldos bajos de las mujeres animan a los jefes a que mantengan a esas obreras. Esta entrada continua de mujeres al ámbito del trajo remunerado se ha realizado a diferentes niveles, según el país. Pero las formas que toma está determinada por la situación de dominación de la mujer. El capitalismo moderno se enfrenta a una situación contradictoria: por un lado, depende de la mano de obra de mujeres fuera del hogar y, por otro, también depende del trabajo gratuito dentro de la casa.

Las condiciones precarias en que las mujeres se han integrado al trabajo asalariado van desde la discriminación en la formación profesional hasta las condiciones de empleo y salarios, y terminan en la feminización de la pobreza.

Las formas específicas en que se incorporan al mercado laboral son las siguientes:

a) Aumento del trabajo a tiempo parcial

En los países con mayores índices de empleo femenino, el trabajo a tiempo parcial ha alcanzado sus niveles más altos. El trabajo de media jornada es, por regla general, exclusivamente femenino: el 80% de to-das y todos los trabajadores son mujeres y, en la RFA y Dinamarca, la ci-fra llega a ser del 95%. En Gran Bretaña —el primer país europeo en promover el trabajo a tiempo parcial a gran escala—, la mayoría de las trabajadoras lo son a tiempo parcial. Este tipo de trabajo implica sueldos bajos, poca condición social, altos niveles de productividad y falta de organización sindical y de derechos de maternidad.

La falta de servicios adecuados para el cuidado de las y los niños en edad pre-escolar es el factor clave que empuja a las mujeres al trabajo a tiempo parcial. Aunque parece la única salida para ellas, hay otras, so-bre todo las jóvenes, que quieren trabajo a tiempo completo, pero no lo encuentran.

Los sindicatos en Europa, en general, no han dado respuestas a las necesidades específicas de las trabajadoras a tiempo parcial.

b) La segregación del empleo

La extensión del empleo femenino no ha repercutido sobre el abanico de empleos y ramas profesionales. La segregación del empleo incluso se ha incrementado con el aumento de la tasa de actividad de las mujeres, y es el factor clave de su salario más bajo. A las mujeres se las emplea predominantemente en el sec-tor servicios mucho más que en el industrial. Entre las obreras semi-cali-ficadas, la mayoría ocupa empleos distintos a los de los hombres (trabajando por ejemplo en el cableado, en trabajos rutinarios en cadena...). A pesar de las legislaciones antidiscriminatorias y de los cambios dentro de la educación, no se ha constatado tampoco una mayor presencia de mujeres en empleos tradicionalmente masculinos o un aumento sig-nificativo del número de mujeres entre las profesiones superiores.

c) Nuevas tecnologías

Una revolución silenciosa está en marcha y se apoya en las nuevas tecnologías de producción para estructurar y reestructurar la división sexual jerárquica del trabajo, en un momento en el que el movimiento obre-ro está a la defensiva. Estos cambios se adaptan a los intereses de una sociedad capitalista, imperialista y patriarcal.

La introducción de las nuevas tecnologías no trae consigo sólo la pérdida del empleo, sino también un deterioro de las condiciones de trabajo de las mujeres. Según encuestas recientes en el sector terciario, las mujeres sencillamente no reúnen las características necesarias para ser promovidas —calificaciones adquiridas en el transcurso profesional continuo, movilidad geográfica—, ni pa-ra beneficiarse de las ocasiones que se presentan a nivel de gestión o de puestos de dirección. A los hombres se les anima más a menudo a que se reciclen, mientras que a las mujeres se las deja para que ocupen puestos que requieren menos calificación (como operadoras de ordenadores antes que como programadoras...).

d) Flexibilidad y organización del trabajo

Urgidos por la necesidad de hacer las nuevas máquinas redituables al máximo, los capitalistas exigen el derecho de hacer trabajar a la mano de obra noche y día; esto les lleva a introducir el trabajo en equipos y durante el fin de semana y a intentar abolir la prohibición del trabajo nocturno para las mujeres. Un número creciente de empresas (bancos, seguros, etc) proponen también explotar el doble papel de las mujeres ins-talando terminales a domicilio.

Los argumentos utilizados para intentar convencer a los trabajadores de que acepten la flexibilidad de la jornada de trabajo no son, además, los mismos para las mujeres que pa-ra los hombres. El dirigido a las muje-res enfatiza la posibilidad de combinar mejor “sus” tareas domésticas cotidianas con un empleo asalariado. Para los hombres, el argumento resalta el aumento del tiempo libre.

Todos estos ataques apuntan a un reforzamiento de la flexibilidad del tiempo de trabajo —salarios, empleos y horarios flexibles, etc. Para la clase dominante se trata de intentar crear una línea de división entre una pequeña minoría de trabajadores calificados (normalmente hombres y de la nacionalidad dominante) y una capa creciente de trabajadores marginales poco calificados, personas en empleos precarios, normalmente mujeres, parte de la juventud, emigrantes y hombres no calificados que sólo tienen trabajos temporales, y que no están protegidos por la Seguridad Social. Para hacer esto, los patrones necesitan reforzar aún más la división sexual del trabajo, al tiempo que reorganizar la producción en estos términos.

e) Desempleo y Seguridad Social

Desde 1974, ha habido menos crecimiento económico e índices más altos de paro que desde la II Guerra Mundial. En casi todos los países la proporción de mujeres registradas en desempleo es más alta que la de los hombres — en Austria, Grecia y Portugal la tasa de mujeres desempleadas es el doble de la de hom-bres. (Por supuesto que las estadísticas oficiales ocultan la amplitud del desempleo de mujeres, ya que muchas no se registran).

Ningún Estado capitalista reconoce a las mujeres trabajadoras en igualdad con los hombres. Un ejemplo es la serie de medidas tomadas últimamente en algunos países europeos que tienden a excluir incluso a más mujeres de los beneficios de la seguridad social, mientras que las casadas sin empleo nunca han tenido estos beneficios. Las nuevas restricciones a los beneficios del desempleo priorizan a los cabezas de familia (normalmente hombres). Es-tas medidas refuerzan la idea de que las mujeres deben quedarse en sus casas y que su trabajo es solamente un suplemento al sueldo de la familia. Niegan el derecho de las mujeres a la independencia económica.

C. Ataques al derecho al aborto y al derecho de las mujeres a controlar su cuerpo

a) EEUU se ha situado en la primera línea de los ataques al aborto con el reciente intento de echar abajo el juicio de Roe vs. Wade, de 1973, que dio a las mujeres el derecho constitucional al mismo. Este ataque jurídico frontal se ha combinado con una movilización fanática en la base de los sectores extremistas de la “ma-yoría moral” y de las iglesias evangélicas, que consiste en incendiar clínicas y acosar a las mujeres que entran en ellas. Sin embargo, parece que el Partido Republicano va a suavizar su posición dura contra el aborto ya que, al contrario de lo que se preveía, se confirma que tiene efectos negativos en su base electoral.

La ofensiva contra el derecho al aborto se ha desarrollado también de forma menos frontal, intentando retrocesos en las leyes existentes, reducir el tiempo límite o reducir el derecho de las mujeres a decidir, dando mayor poder a los padres, maridos o amantes, exigiendo permiso paterno para las menores, etc. Estos intentos de restringir las leyes han encontrado un rechazo masivo que se ha expresado en movilizaciones. En algunos países (Estado Español, Bélgica), ha habido grandes movimientos para ampliar las medidas legislativas existentes.

Otra línea de ataque se produce a través de severas restricciones que afectan a los recursos de los servicios públicos de salud, lo que ha tenido efectos negativos sobre el acceso al aborto.

Las mal llamadas organizaciones pro-vida, a quienes más bien deberíamos denominar “fetistas”, desa-rrollan una campaña a nivel internacional con poderosos medios y recursos económicos, además de contar con el apoyo de sectores del poder político, judicial y médico. Desarrollan una actividad que trata de erosionar el clima social favorable al aborto, creado por la actividad del movimiento feminista. Desarrollan un discurso que trata de incriminar y culpar a las mujeres, actuando a través de los medios de comunicación, las escuelas, etc., con un discurso y propaganda particularmente agresivos.

El aborto como derecho nunca está garantizado bajo el capitalismo, dado que entra en conflicto directo con la sumisión exigida a las mujeres en nuestra sociedad. De hecho, to-dos los cambios legales en este te-rreno no han considerado al aborto como un derecho de las mujeres si-no, por el contrario, como un mal necesario del mundo moderno. Ciertamente, no estamos cerca de ver el fin de este tipo de ataques. Pero al mismo tiempo, la burguesía sabe que debe contar con la capacidad de resistencia de las mujeres frente a todo cuestionamiento de este derecho, tan limitado como esté. La gran mayoría de las mujeres considera que se trata de un elemento fundamental de batalla por su independencia. También ha habido una serie de ataques a otros aspectos del derecho de la mujer a controlar sus propios cuerpos, en lo que se refiere a las madres de alquiler, las nuevas tecnologías de reproducción y la inseminación artificial.

b) La respuesta de los gobiernos de la burguesía a la epidemia del SIDA ha consistido en una ola de hostilidad contra las comunidades homosexuales masculinas, con demandas relativas al censo y a la segregación de las víctimas reales o supuestas. Mientras las cifras de EEUU muestran que sólo el 8% de las víctimas del SIDA son mujeres, en Nueva York es la primera causa de muerte de mujeres en edad fértil. La extensión de esta enfermedad más allá de la comunidad gay ha llevado a la mayoría de los gobiernos occidentales a tomárla más seriamente. Esto se ha traducido en algunas campañas de educación sexual sobre las relaciones sexuales “sin riesgo” en los medios de comunicación y en las escuelas. Sin embargo, la derecha se apoya en este tema para meterse con la libertad sexual en general. También se ha utilizado para reforzar la ideología racista.

D. La reducción del gasto público

Un síntoma de la crisis económica es la tendencia de la clase capitalista a recortar los gastos de la reproducción de la mano de obra. Los servicios sociales son más caros que el trabajo que hace la mujer, de forma gratuita, en casa.

El Estado quiere trasladar de nuevo el peso de estos servicios a la familia individual. Los ataques a los derechos de maternidad, las guarderías y los servicios sociales no sólo aumentan el nivel de desempleo porque son las áreas de trabajo de las mujeres, sino, además, incrementan el trabajo gratuito y la opresión de la mujer en el hogar.

E. Las mujeres en la esfera política burguesa

a) Derechos legales

A lo largo de los 70, la mayoría de los gobiernos, tanto de izquierdas como de derechas, bajo la presión de las movilizaciones de las mujeres, introdujeron una serie de reformas legales fundamentales relativas a sus derechos, a pesar de que el intento de las feministas norteamericanas por lograr igualdad de derechos en la Constitución fue derrotada después de una dura batalla. Las leyes que se han conseguido han tenido, en general, un efecto práctico me-nor. La crisis económica ha hecho que los gobiernos estén todavía menos dispuestos que antes a mantener estos costos o a imponer a los patrones sus costos suplementarios. Pero estas leyes han tenido un efecto importante en tanto que han aumentado las aspiraciones de las mujeres.

b) Las mujeres como electoras

El cambio de posición social de las mujeres ha ido acompañado de un cambio en el tipo de apoyo que a-portan a los partidos políticos existentes. Antes de la II Guerra Mundial, el esquema general era que más mujeres que hombres votaban por partidos de derecha; ahora se cons-tata una inversión de esta tendencia.

Una serie de partidos, tanto de derechas como de izquierdas, ha puesto por delante una serie de tácticas para ganar el voto de las mujeres. Esto ha tomado diferentes formas que incluyen los argumentos de un pseudo-feminismo radical ("revalo-ración” de la maternidad, reconciliación entre la vida de familia y el trabajo), la puesta en pie de ministerios por los derechos de las mujeres, la feminización de su imagen, etc.

c) Las mujeres en las instituciones político-burguesas

La ausencia de mujeres en los Parlamentos y gobiernos ha conducido a una reivindicación cada vez mayor de la necesidad de una reforma, y a una serie de propuestas para aumentar la representación de las mujeres; pero hay que subrayar el poco efecto que esto ha tenido hasta aho-ra. Se ha constatado un ligero aumento, alcanzando del 20 al 28% en los países escandinavos, Bélgica y Holanda, pero que no supera el 10 o el 12% en otros países de la Europa imperialista.

II. Las estrategias reformistas en relación a las mujeres

Los dirigentes reformistas están a-trapados por la contradicción entre mantener, por un lado, su relación tradicional con las organizaciones de masas obreras y con las mujeres dentro de éstas, que empiezan a expresar sus aspiraciones específicas y, por otro, su lógica general de “administrar la crisis capitalista”.

El discurso reformista varía de un país a otro. El marco general tiende a mantener una posición pro-igualdad de derechos, pero sin prepararse a llevar a cabo la acción positiva necesaria para hacerlos realidad. En algunos países, el argumento es que “se han ganado las cuestiones básicas”. En otros, en los que se incluyen cuestiones más específicamente feministas en las ideas reformistas, ve-mos que desarrollan demandas pa-ra aliviar el salario bajo de las muje-res por medio de una política de impuestos.

Los dirigentes reformistas en el po-der o fuera de él están adoptando u-na posición cada vez más derechista al aceptar la lógica de la crisis capitalista y se rehusan a luchar contra las desigualdades que encuentran las mujeres en el trabajo y en la sociedad. Hasta el punto del autoconfinamiento del movimiento obrero a la estrechez de temas económicos de los sectores industriales tradicionales de la clase obrera, los partidos de la clase dominante tendrán algún éxito al reclutar mujeres tras sus propias pancartas “feministas”.

a) Las direcciones sindicales

Las políticas formales adoptadas por muchos sindicatos durante los últimos 20 años parecen en sí mismas bastante progresistas y podrían representar un verdadero paso adelante para las mujeres. Pero las estructuras sindicales específicas (comisiones de mujeres, secretarías o dirigentes mujeres), a nivel nacional local o en los centros de trabajo, por lo regular no recibieron apoyo real de la dirección y la verdadera bata-lla es con frecuencia por la implementación profunda de estas políticas. Por lo tanto, sus efectos y logros han sido limitados, aunque no despreciables en lo que respecta el pago igual, el hostigamiento sexual y las guarderías infantiles.

En muchas ocasiones, la política de los dirigentes sindicales ha sido darle la espalda a las exigencias de las mujeres, ignorándolas u oponiéndose a éstas, dependiendo de los elementos en conflicto entre hom-bres y mujeres de la clase obrera. Esto ayuda a justificar la relación de dominación que existe entre hom-bres y mujeres de la clase obrera y hace que la convergencia con el movimiento feminista sea más difícil. Los sindicatos franceses no se han opuesto activamente a la imposición de la flexibilidad y del trabajo a tiempo parcial. La desaparición de la revista mensual de las mujeres de la CGT, Antoinette, es la evidencia final de la política de esta unión sindical de frenar todo el trabajo específico de mujeres. En Bélgica, vimos cómo dejaban solas a las mujeres trabajadoras luchando en Galerie Anspacht en Bruselas y en aceros Bakaert-Cockerill cerca de Lieja, contra la introducción del trabajo a tiempo parcial y la pérdida de puestos de trabajo. En Italia, el comité de empresa de la FIAT no se opuso al trabajo nocturno para las mujeres.

b) La dirección de los partidos reformistas

En 1979 señalábamos que la socialdemocracia y el estalinismo (este último en particular) respondieron muy lentamente al ascenso del nuevo movimiento feminista, y que su respuesta estuvo determinada por dos factores: i) el compromiso con la familia, y ii) la necesidad de mantener y fortalecer su influencia en el movimiento obrero.

Desde 1979 la interdependencia de las luchas obreras y la lucha feminista ha necesitado una respuesta más desarrollada. Las mujeres como votantes, sindicalistas y activistas políticas constituyen un grupo político muy importante que esos partidos tienen que tomar en cuenta. La ma-yoría de los partidos han adoptado y desarrollado políticas que dan un a-poyo formal a la igualdad de las mujeres, incluyendo, en ciertos casos, a las mujeres inmigrantes, negras y lesbianas, aunque la política que ha fluido de esto ha sido parcial y remendona. Las direcciones reformistas, en algunos países, han mostrado cierta voluntad para incorporar a las líderes más destacadas del movimiento feminista a su partido, como investigadoras, periodistas, concejales, diputadas, funcionarias con cargos importantes en los ministerios de mujeres o en los concejos municipales. Todo esto ha sido posible porque la revolución socialista y feminista que muchas mujeres esperaban —junto con el resto de la izquierda— no tuvo lugar, y las mujeres siguen queriendo cambios en la situación actual.

La mayoría de los partidos socialistas han adoptado medidas específicas de “acción afirmativa” (aunque superficiales) para intentar ganar e-lectoras, aumentando sobre todo el número de sus candidatas al parlamento. Las corrientes de izquierda de estos partidos a veces han sabido aprovechar esta oportunidad pa-ra hacer pasar medidas progresistas.

Los gobiernos socialdemócratas han desarrollado intentos de integración de feministas al trabajo institucional y a organizaciones de mujeres, propiciando así un feminismo moderado, orientado sólo a obtener pequeñas reformas, planteando así los cambios que se producen como resultado natural de la evolución de una sociedad democrática y desdibujando por tanto el papel y el protagonismo de las mujeres en la conquista de los mismos. Con todo, los logros son reales, por magros que sean, y pueden ser utilizados como palanca sobre la socialdemocracia.

La creación de ministerios o institutos de la mujer surgieron ante la necesidad de dar una respuesta institucional a la presión social de las mu-jeres. La experiencia en el Estado español y Francia muestra que los ministerios de la mujer, aunque hablan de igualdad, en la práctica aceptan la tradicional división sexual del trabajo y no son ninguna garantía para la defensa de los intereses de las mujeres, particularmente en el ámbito de las políticas de austeridad. Su falta de capacidad ejecutiva y el respeto a la política oficial plantea claros límites a su actividad, pero su existencia puede ser positiva al to-car sectores más amplios de mujeres. Su contradicción entre su posición formal y su práctica puede pro-vocar¬ debates y diferenciaciones entre las mujeres de estos¬ partidos, algunas de las cuales desean hacer acciones comunes.

Los recientes acontecimientos en Europa del Este y la descalificación del régimen estalinista han puesto en crisis a la mayor parte de los partidos comunistas. Sin embargo no debemos esperar cambios radicales sobre la política y práctica de éstos en relación a las mujeres.

Continuarán negando la necesidad de organizaciones autónomas de mujeres y de sus luchas o desa-rrollando una versión (algunas veces muy sofisticada) derechista de la política de género. Por ejemplo, reivindican una “política salarial feminista” que incrementa los sueldos de las mujeres a costa de los de los hombres. Ahora bien, en tanto que esta crisis provoca importantes rupturas y escisiones dentro de los PCs, se podría esperar que las políticas tradicionales se empezasen a cuestionar y que algunos sectores estuvieran más dispuestos a integrarse a una lucha feminista unitaria.

A manera de conclusión, podemos decir que el las repercusiones del movimiento por la liberación de las mujeres, su efecto duradero so-bre la conciencia política y el orden del día político, han hecho imposible que las organizaciones de masas no le ofrezcan respuesta de algún mo-do, así sea de manera inadecuada, posibilitando un actuar unitario con las mujeres de estas organizaciones.

III. Radicalización, autoorganización y movimiento autónomo de liberación de las mujeres

El nacimiento del movimiento de liberación de las mujeres fue el reflejo de este profundo cambio estructural en la vida del conjunto de ellas. El movimiento feminista ha sido y es el que ha logrado revelar el carácter social de la situación de las mujeres y dar una expresión política a su rebelión en tanto género. Pese a los cambios experimentados, la vida de las mujeres sigue caracterizada por la discriminación, la subordinación y la opresión. Esto significa que la base de la actividad y de la radicalización de las mujeres se mantiene.

Varias ideas surgidas del movimiento han sido asimiladas por una gran parte de la sociedad. A inicios de los 80, hubo un descenso y una desintegración del movimiento, en algunos casos producto de su integración a las instituciones y/o a trabajos de tipo asistencial, o por disol-verse en diferentes tipos de organizaciones sectoriales. En muchos ca-sos continúan las organizaciones de mujeres, aisladas, centradas en un objetivo concreto y/o única actividad.

Hoy, excepto en el Estado español, no existen estructuras de coordinación de los grupos de mujeres a escala nacional, lo que supone un elemento de debilitamiento del movi-miento y una parcialización de las luchas y reivindicaciones. Sin embargo, se ha mantenido la resistencia activa de las mujeres a los ataques concretos a sus derechos y han ido surgiendo nuevas organizaciones sobre temas específicos o iniciativas de coordinación puntuales que permiten ser optimistas sobre el futuro.

La mayor participación de las mujeres en luchas de distinto tipo, en los sindicatos, partidos políticos y otros movimientos, es un dato de la situación y, aunque no siempre se ha traducido en un fortalecimiento organizativo del movimiento, supone un importantísimo potencial para ello y para dar una expresión política a la conciencia de género.

En muchos países se ha producido una mayor confluencia entre las luchas llevadas por las mujeres sobre sus problemas de género y las del conjunto del movimiento obrero, siendo las organizaciones obreras un punto de referencia para muchas mujeres para resolver sus problemas. Como fuerza activa relativamente nueva en el movimiento obrero, muchas mujeres pueden ser más combativas que el resto de fuerzas presentes en éste y enfrentarse a las políticas colaboracionistas de la burocracia. La inversión de feministas en el movimiento obrero de masas está dirigida a transformarlo para hacerlo reflejar las necesidades de las mujeres y hacer posible que éstas formen parte permanente de las organizaciones obreras.

A. El salario de las mujeres

En varios países de Europa del norte, numerosas mujeres se han unido a los sindicatos al entrar en el mercado de trabajo en el último pe-ríodo. En muchos países, este proceso incluso ha contribuído a impedir un declive de la base sindical análogo al conocido en los 30. En Escandinavia, los niveles de sindicación de las mujeres alcanzan el 50%; en Gran Bretaña, Italia y Bélgica, entre el 30% y el 33%; en Francia, siendo el total de sindicalización del 5% en el sector privado y de 10% a 12% en el público; el número de mujeres sindicadas es muy bajo o casi nulo en algunos sectores.

a) Las mujeres sindicalistas

La participación activa de las trabajadoras ha jugado un papel de primer orden en una serie de movilizaciones del movimiento obrero. En Alemania Federal, las mujeres del sector metalúrgico contribuyeron de forma decisiva en la lucha por las 35 horas, tomando por su cuenta la exigencia de la jornada de 7 horas formulada por las mujeres de la socialdemocracia sueca desde 1972.

La huelga que tuvo lugar en el Servicio Nacional de Salud en 1982 en Gran Bretaña involucró a un gran número de mujeres trabajadoras y ganó una solidaridad significativa de otros trabajadores, como los mineros, los bomberos y los maestros.

En la huelga casi general que tuvo lugar en la semana santa del 85 en Dinamarca, el sindicato de mujeres no calificadas (KAD) jugó un papel ejemplar luego del rompimiento de negociaciones entre la patronal y la principal federación sindical, creando un comité unitario de huelga intersindical en un complejo industrial; fue ahí donde la huelga resistió más. Las mujeres lograron obligar a la burocracia sindical a desbloquear los fondos de huelga.

Las mujeres de la clase trabajadora también luchan por demandas específicas. En 1984, por ejemplo, un grupo de trabajadoras de Asturias (Estado español) solicitaron trabajo en las minas, donde siempre han trabajado los hombres de su comunidad. Ganaron con el apoyo de la secretaría de la mujer de CC.OO., con-tra los medios de comunicación y contra la UGT, de modo que un grupo de ellas fueron empleadas en la su-perficie, consiguiendo el apoyo de sus compañeros de trabajo. A un ni-vel más generalizado, se vio una ola de luchas de profesiones cuya composición es primordialmente femenina —en especial enfermeras— a fina-les de los 80, afectando a la mayor parte de Europa y Norteamérica. Trajeron a toda una nueva generación de mujeres al frente del escenario social. Entre otras cosas, pedían el reconocimiento de su cualidades profesionales —subrayando la desigualdad entre su situación y la de los técnicos hombres y rechazando la posición de sirvientes de doctores— yendo así más allá de simplemente solicitar el derecho de las mujeres al trabajo. En especial en Francia, desarrollaron estructuras de autorganización para controlar su lucha de pies a cabeza.

b) Las luchas de solidaridad.

Dos ejemplos de participación de mujeres en luchas de solidaridad con huelgas son:

• En Sagunto, en el Estado español, las mujeres de los siderúrgicos organizaron el apoyo, a escala nacional, a la lucha contra la decisión del gobierno González de cerrar los Altos Hornos de esta ciudad, de los que dependía toda la economía local. Adoptaron posiciones de vanguardia a menudo más radicales y ricas en iniciativas que los siderúrgicos amenazados con perder su empleo.

• Nacido de la confrontación entre el NUM y el gobierno conservador en Gran Bretaña en 1984/85, el movimiento de mujeres “Against PIT closures” (contra el cierre de los pozos de carbón), era una red autónoma de grupos de mujeres, organizada a escala nacional, con base en comunidades mineras. Estos grupos tuvieron que luchar para obtener el derecho a disponer de su propia cuenta bancaria, a estar representadas en las reuniones locales del NUM y a participar en los piquetes de huelga al lado de los hombres. Muchas de estas mujeres eran esposas de mineros y participaban por primera vez en una actividad política. Su determinación contribuyó a la duración de la lucha, a ganar un gran apoyo contra Thatcher y, también, a establecer lazos con otros movimientos como el CND, las Mujeres de Greenham, grupos de negros, de emigrantes, de lesbianas y homosexuales y de campañas internacionales.

Este movimiento se inscribía en un contexto un tanto particular jugando el papel de vanguardia dentro del sindicato minero, en la duración e intensidad de la lucha y en la naturaleza relativamente homogénea de la comunidad minera. Pero más allá de esta especificidad, hay que subrayar que este movimiento constituyó un fantástico ejemplo del poder político de las mujeres de la clase obrera cuando entran en acción, y sirvió de ejemplo a otras mujeres en Gran Bretaña y en otros sitios.

B. El trabajo feminista en los sindicatos y su feministización

a) Bajo la presión de la organización de las mujeres y con el objetivo de mantener o ganar más mujeres, algunos sindicatos se han visto forzados a hacer pequeñas concesiones en términos de representación o han ampliado sus debates para incluir cuestiones como el salario mínimo garantizado, el derecho al aborto, el hostigamiento sexual, la imagen de las mujeres en los medios de comunicación y las exigencias específicas de las mujeres negras y las lesbianas.

Pero la mayor presencia y participación de mujeres en las luchas y en la actividad sindical no se ha traducido en muchos países en un reforzamiento de su organización en el propio sindicato. En algunas ocasiones estos intentos han topado con la negativa de la burocracia sindical y algunas veces con el recelo de la ma-yoría de los afiliados. En otras, como en el caso del Estado español, se han logrado mantener estructuras específicas, aunque con problemas, cuando han tratado de llevar a-delante un trabajo específico. Los comités y programas para la igualdad de oportunidades existen en la mayoría de los sindicatos, que no es lo mismo que la acción positiva.

La desconfianza de las mujeres de los sindicatos es tan grande en algunos países que han desarrollado estructuras propias por fuera de los mismos. El ejemplo más llamativo es el de la coordinadora de enfermeras, en Francia, en la huelga del invierno de 1988.

b) Las mujeres se dan cuenta que, para apoyar sus luchas y atender sus reivindicaciones como mujeres, tienen que aumentar, a todos los niveles del sindicato, su representación.

Hay algunas razones que explican esta falta de representación en el movimiento obrero:

• La división sexual del trabajo significa que la mayoría de las mujeres se encuentran dentro de los sectores menos organizados;

• la historia del movimiento obrero y el machismo de sus dirigentes tradicionales, y

• la gran proporción de mujeres en sectores “informales” en ciertos países.

En Gran Bretaña, NUPE, un sindicato de trabajadores de sanidad y municipales, organizó una campaña que tuvo mucho éxito, a finales de los 70, con el fin de animar a las mujeres (que son la mayoría de las afiliadas) a hacerse militantes. En la RFA, mujeres que trabajan en el sector textil y gráfico, reivindicaron más cuotas en las estructuras sindicales y más proporcionalidad en el nivel de afiliación de mujeres. En Italia, la dirección masculina de la CGIL se autocriticó por la limitada presencia de mujeres en la dirección, pues están preocupadas por el bajo nivel de actividad y la insatisfacción de las mujeres.

C. La movilización de las mujeres en los movimientos sociales

Uno de los aspectos más impresionantes de la radicalización de las mujeres, a lo largo de la última década, es su masiva participación en los movimientos sociales —ecología, movimiento pacifista, comités de solidaridad con movimientos de liberación del tercer mundo, etc.

Un ejemplo muy importante de esto fue el movimiento de las mujeres por la paz que se ha desarrollado en numerosos países europeos y que ha nacido de la lucha anti misi-les. Las mujeres se han incorporado a este movimiento a partir de la cuestión general del desarme y también en razón de los lazos entre militarismo y patriarcado, lazos puestos en evidencia, entre otros, por organismos feministas del Estado español y de Gran Bretaña. Las formas de organización adoptadas por este movimiento consistían en redes de grupos de mujeres pacifistas, en ini-ciativas de acciones de masas y en coordinaciones internacionales ins-piradas en el movimiento de liberación de las mujeres. Es en este mar-co en el que numerosas mujeres —y particularmente jóvenes— han tenido su segunda experiencia feminista. Han sido ellas las que a menudo han estado a la cabeza de las acciones de masas más dinámicas, como en Greenham Common.

a) Las mujeres negras y las mujeres inmigrantes

Las mujeres negras e inmigrantes han jugado, en muchas ocasiones, un papel determinante en las luchas antirracistas, poniendo en cuestión su opresión específica, señalando el hostigamiento sexual y las discriminaciones que sufren en materia de vivienda, empleo, salud, educación, leyes sobre inmigración y, específicamente, imágenes de violencia racista sobre cuerpos de mujeres: violaciones y violencia contra mujeres negras e inmigrantes realizadas por hombres racistas.

Han abordado el problema de la opresión específica que sufren debido al sistema familiar y a la cultura que prevalece en sus propias comunidades; han lanzado campañas contra la circuncisión e infibulación de las mujeres. Las mujeres negras e inmigrantes han puesto el acento en temas antiimperialistas, haciendo de éstos cuestiones centrales para el conjunto del movimiento de mujeres.

Donde las organizaciones de mujeres negras están más desarrolladas, como en Gran Bretaña y Norteamérica, han rebatido muchas ideas de las feministas blancas. Han lanzado un desafío al movimiento de és-tas, y han recogido temas como el control de su propio cuerpo desde su realidad como mujeres negras e inmigrantes —la esterilización y el aborto forzados—. Esto se inscribe en el marco de los discursos xenófobos de Le Pen en Francia o de Margaret Thatcher en Inglaterra, que expresan su miedo a verse “desbordados” por la “fertilidad” alarmante de las mujeres negras e inmigrantes. Ellas han cuestionado la idea de un consenso entre las mujeres, insistiendo en el hecho de que no pueden anteponer el género a la raza o a la clase.

b) Las mujeres jóvenes

La idea de que existe una igualdad entre hombres y mujeres, y que no es en función de su sexo que están oprimidas, es un sentimiento mucho más anclado entre las mujeres jóvenes de hoy. Perciben a menudo los discursos sobre el movimiento de liberación de las mujeres como “antiguos”. Sin embargo, se las puede a-traer a un movimiento que sea capaz de desarrollar los temas tradicionales del feminismo: contracepción, sexualidad, violencia. A partir de ahí se puede desarrollar una rápida radicalización entre estas mujeres y construir grupos específicos que desarrollen su propia actividad feminista en barrios y centros de estudio.

A lo largo de las últimas movilizaciones estudiantiles, las mujeres jóvenes han jugado un papel muy activo, como lo juegan en el movimiento pacifista, en el movimiento antiracista, o en movimientos como Green Peace. En Francia, las mujeres jóvenes originarias del norte de Africa han jugado un incuestionable papel de vanguardia en las movilizaciones antirracistas. A través de esta actividad política, pueden tomar conciencia de su condición de oprimidas en la sociedad, la familia y el mercado de trabajo. La contradicción entre la realidad y la idea de que son iguales cuando descubren que su movimiento está dominado por hombres puede provocar una fuerte reacción y llevarlas a organizarse entre ellas.

En países como el Estado español, los movimientos de mujeres jóvenes han dado lugar a grupos que desa-rrollan una lucha sobre cuestiones específicas de las mujeres como la sexualidad, la violencia machista, la educación sexista, etc.

Es importante subrayar que la solución a la opresión está en la lucha colectiva, y no en la lucha individual con miras a hacer carrera. Tal lucha debe asociar a las mujeres jóvenes que están fuera del sistema educativo, las que están desempleadas y aquéllas cuyo único futuro parece ser el de encontrar un marido.

c) Lesbianas

La fragmentación del movimiento feminista se ha ido reflejando, en gran medida, en los movimientos de lesbianas. Hay algunas excepcio-nes; en algunos países, la comunidad lesbiana está empezando a crecer y a organizarse.

La fragmentación del movimiento feminista ha tenido que ver muchas veces con desacuerdos en los debates sobre la sexualidad y el lesbianismo. El fracaso de las corrientes feministas socialistas en tener una respuesta adecuada en estos debates de cara a las reivindicaciones planteadas por las lesbianas, ha contribuído a la hegemonía, relativa, de las ideas del feminismo radical en el movimiento de lesbianas.

Otro factor mayor en la despolitización de la comunidad lésbica es la debilidad del movimiento feminista. A pesar de que las lesbianas están más politizadas y son más radicales que los gay, a finales de los 80 hemos visto una creciente preocupación, a ambos lados del atlántico, por la imagen, más que por la liberación de las mujeres.

Por otro lado, en la campaña contra la cláusula 28 británica, hubo la manifestación más grande que ha tenido lugar en Europa por los derechos de gays y lesbianas y fue la campaña más dinámica contra el gobierno Thatcher en estos últimos años. Fue notable no sólo por el he-cho de estar dirigida por lesbianas, sino también por el apoyo que generó dentro del movimiento obrero y a nivel internacional.

D. Los partidos de izquierda

La participación de las mujerens en los partidos de izquierda no revolucionarios se ha hecho más fuerte mediante una combinación de radicalización de las mujeres en la base tradicional de esos partidos —es de-cir, mayores aspiraciones en tanto mujeres bajo la influencia del movimiento de las mujeres— y el ingreso a esos partidos de ciertas capas de feministas organizadas previamente en el movimiento de las mujeres. Es-tas buscaban alternativas aparentemente más “eficaces” para su movimiento, una vez terminada la época de las grandes luchas unitarias. Nuevas formaciones políticas (como los Verdes) también pueden ofrecer cierto atractivo a las mujeres que buscan una alternativa política global, pero que rechazan a los partidos tradicionales, cuya imagen es a menudo muy “masculina”.

a) Los partidos obreros tradicionales

Se han organizado mujeres a nivel de la base, en partidos como el laborista en Gran Bretaña, el socialdemócrata alemán y el noruego, para luchar por políticas acordes con sus necesidades en tanto mujeres y por una mayor representación.

Ya hemos subrayado las posibiliddes abiertas para la acción común por la contradicción entre este combate y la actitud de las direcciones. Las estructuras de mujeres en estos partidos toman a veces posiciones más radicales en cuanto a asuntos de política general que sus propios partidos.

b) Los verdes de la RFA

Dentro de este partido existen fracciones autónomas de mujeres, y su dirección está seleccionada por i-gualdad entre los sexos. En sus reuniones, las mujeres tienen oportunidad de hablar en igualdad con los hombres. La dirección de la fracción parlamentaria, que son todas muje-res, causó sensación cuando disputó públicamente el tema del acoso sexual dentro de su propio partido. Tener en cuenta la política de género no evita el debate sobre la estrategia política y las mujeres frecuentemente se encuentran con opiniones distintas sobre las prioridades de la lucha y de qué tipo de alianzas deberían hacerse con los verdes.

E. El movimiento feminista

Los tradicionales temas feministas resurgen al cabo del tiempo como nuevos temas de movilización, unas veces como respuesta a ataques a derechos conquistados, otras como exigencias concretas para ampliar dichos derechos.

Por ejemplo, en 1982, bajo el gobierno de izquierdas, el movimiento feminista francés se movilizó para imponer el reembolso del aborto por la Seguridad Social. En 1985, 4.000 mujeres se reunieron en las Jornadas del movimiento feminista del Estado español. Allí decidieron colectivamen-te dar continuidad a la lucha por el aborto y desafiar la restrictiva ley de aborto del gobierno “socialista”. Es-ta campaña se ha combinado con otros temas alrededor de la opre-sión y todo ello fortaleció a la coordinadora de organizaciones feministas. Dos mil mujeres en Alemania se reunieron para discutir las nuevas técnicas de reproducción y en noviembre de 1989, 400 mujeres acudieron al Forum de Socialistas Feministas en Suecia. El Día Internacional de la Mujer (8 de marzo) se mantiene como punto de referencia de todas las corrientes del movimiento con iniciativas unitarias.

Estos ejemplos testimonian la fuerza del movimiento autónomo de mujeres cuando se trata de tomar iniciativas sobre temas susceptibles de unir a amplios sectores de mujeres y arrastrar a una parte de las organizaciones tradicionales del movimiento obrero. La autoorganización de las mujeres dentro del movimiento o-brero es un mecanismo decisivo pa-ra lograr la interrelación política necesaria entre el movimiento de liberación de las mujeres y las organizaciones de la clase obrera.

Los cambios en la situación de las mujeres han provocado una diferenciación política en el movimiento. Esta mayor diferenciación se ha manifestado en el terreno teórico. Entre los nuevos temas teóricos, algunos —relacionados con los problemas de raza, clase, imperialismo y sexualidad— muestran las diferentes situaciones existentes entre las mujeres. Las diferentes actitudes de las feministas y sus relaciones con el Estado y sus instituciones también han provocado debates. Otras discusiones existen en relación a nuevos problemas, como por ejemplo las nuevas técnicas de reproducción o la violencia sexual.

El desarrollo de la lucha contra la violencia que sufrimos las mujeres, toca uno de los aspectos más vulnerables de la dominación masculina. Nosotras situamos el origen de esta violencia en la propia opresión de las mujeres y planteamos la necesidad de que sea considerado como un delito social, poniendo el acento en la autoorganización de las mujeres y su propia autoestima. Se ha desarrollado otra línea que sitúa la violencia sexual como el origen de la opresión de las mujeres y elabora una serie de reivindicaciones que incluyen el movimiento antipornográfico, medidas de censura, reforzamiento de la policía y una línea de exigencia de amplitud de penas de prisión.

El desarrollo de corrientes alternativas (“vuelta a la naturaleza”) fundamentalistas (que consideran la industrialización bajo cualquier forma como negativa), ha tenido una fuerte repercusión en el pensamiento feminista. Las posibles implicaciones de las nuevas técnicas de reproducción han planteado esta discusión. Esta tendencia “naturalista”, profundamenta anti-ciencia, exige una seria respuesta de parte nuestra.

En el fondo de estas ideas está el planteamiento de que la opresión de las mujeres es el producto de diferencias biológicas, reflejadas en la esfera cultural, y no como resultado de la organización social y económica de la sociedad. Tal perspectiva implica el abandono del punto de vista inicial del feminismo moderno para el cual la feminidad y la masculinidad se construyen socialmente y por tanto son susceptibles de cambiar. En su lugar, proponen crear “espacios de mujeres” en el marco de la sociedad capitalista actual.

El proceso de diferenciación ha producido una serie de corrientes entre las que podemos señalar:

• las radicales feministas que, en base a su análisis sobre la existencia de clases sexuales, sitúan la lucha entre los sexos como único elemento de la lucha por la liberación de las mujeres:

• las diversas corrientes feministas burguesas, cuya estrategia se caracteriza esencialmente por la búsqueda de los privilegios en favor de una pequeña minoría, a través de alianzas con la clase dominante y de los partidos burgueses:

• las reformistas feministas que, o bien no toman en consideración factores tan decisivos en la opresión de las mujeres como los que determinan su condición de género, o bien los consideran producto de la ideología dominante o los reducen a los aspectos económicos. Se sitúan en la perspectiva de la reforma de este Estado y por tanto sitúan la lucha por la liberación de las mujeres sólo en la consecución de reformas y en la “democratización” de la sociedad.

• las feministas socialistas que ven las luchas de las mujeres más ligadas a las luchas del movimiento obrero.

• las feministas marxistas revolucionarias, incluidas nosotras: tratamos de integrar, en nuestra teoría, análisis y práctica política, las distintas contradicciones que conforman la realidad de las mujeres (género, clase, raza), situando la lucha de las mujeres en una perspectiva revolucionaria y reconociendo la importancia de la alianza con el movimiento obrero.

Hay que subrayar que las fronteras entre estas diversas corrientes están relativamente difuminadas; de ahí la imposibilidad de aplicar estas categorías de una manera rígida. Es más, nuestra relación con estas corrientes puede variar; en algunas cuestiones hacemos, por ejemplo, acciones unitarias con las feministas radicales. Las ideas de estas últimas, sobre todo, tienen un efecto mayor sobre las mujeres cuando el movimiento obrero se muestra incapaz de responder a sus aspiraciones.

IV. La orientación de los marxistas revolucionarios

Frente a quienes niegan la opresión específica de las mujeres, a quienes la sitúan en el terreno cultural, a quie-nes la consideran producto de la biología, o piensan que es posible a-cabar con la dominación, subordinación y opresión de las mujeres en el marco de esta sociedad, nosotras y nosotros afirmamos la existencia de bases materiales y sociales para la opresión de género y la necesidad de que las mujeres se constituyan en sujeto social, con una expresión política propia. El movimien-to feminista permite la afirmación de la identidad de las mujeres tanto individual como colectiva; es el único capaz de dar una expresión política a las mujeres en tanto género.

Los procesos de toma de conciencia feminista son a veces muy complejos y se dan de forma muy diversa a partir de las contradicciones que genera la participación en la producción social o en la esfera pública, a partir de una práctica política en otros movimientos que permite una mayor reflexión y comprensión de su distinta realidad y condiciones de participación en la lucha y a partir de un proceso de afirmación individual en la búsqueda de su individualidad. Todos estos caminos pueden llevar a las mujeres a luchar por su independencia económica, afectiva y sexual. Pero esta toma de conciencia, muchas veces individual, no se convertirá en fuerza colectiva si no se traduce en conciencia colectiva, en voluntad por transformar su realidad y la del resto de las mujeres.

El trabajo feminista no es un simple sector de trabajo en sí, sino un factor que debe influir al resto de los aspectos de nuestra intervención y al conjunto de la organización. Cada sección debe definir los sectores de mu-jeres entre los que quiere desarrollar un trabajo continuo. Esto es necesario para estar en condiciones de to-mar iniciativas políticas y defender y ampliar los derechos de las mujeres.

Partiendo de sus aspiraciones y de la radicalización de los movimientos en los que participan, hacemos todo lo posible para impulsar su autoorganización, para que comiencen a ser conscientes de sus problemas específicos, a defender sus intereses específicos y a construir un movimiento autónomo de mujeres.

Tomamos iniciativas, cada vez que podemos, en el lugar de trabajo y en los sindicatos para defender y extender los derechos de las mujeres. Sistemáticamente tratamos de plantear la conexión entre las responsabilidades domésticas de las mujeres y su posición en el mercado de trabajo. Defendemos el derecho de las mujeres a su autoorganización y representación dentro del movimiento obrero.

A. Los ejes centrales de nuestro trabajo

Nosotras intervenimos en defensa de los derechos de las mujeres, empezando por las más explotadas —mujeres negras e inmigrantes, trabajadoras, mujeres jóvenes y de las nacionalidades oprimidas—, poniendo el acento particularmente sobre:

• El derecho de las mujeres a controlar su propio cuerpo, participando en campañas contra cualquier ataque a la legislación sobre el aborto y la contracepción, y por la liberalización de las leyes en los países donde el aborto sigue sin ser contemplado como un derecho.

• Interviniendo en torno a los temas de la violencia contra las mujeres (violación, malos tratos, contra todo tipo de acoso sexual en los centros de trabajo o sindicatos...), a través de campañas que expliquen estos temas y participando en movimientos sociales de mujeres que tengan que ver con estas cuestiones. Nuestro objetivo es que puedan plantearse leyes que defiendan los derechos de las mujeres y consideren la violencia contra éstas como un delito.

• La reducción de la jornada de trabajo sin pérdida de salario. Esto lleva a las mujeres a luchar contra el desempleo y la flexibilidad y respondería a la necesidad, de las mujeres, de ocioy tiempo para satisfacer sus necesidades personales.

• Igualdad de salario entre hombres y mujeres y el reconocimiento a la calificación de las mujeres. Unimos las reivindicaciones salariales a temas como el derecho al trabajo y la independencia económica de las mujeres, incluyéndolo a través de un salario mínimo garantizado a nivel nacional.

• Rechazamos todo tipo de empleo temporal. Entendemos que algunas mujeres eligen trabajar a tiempo parcial, pero ponemos el acento en los peligros (ley salarial, marginación, descalificación), y estamos totalmente en contra del trabajo a tiempo parcial impuesto. Apoyamos y defendemos la lucha colectiva contra la explotación del trabajo temporal, del trabajo doméstico y los trabajos inseguros y por todos los derechos a tener tiempo libre, a la seguridad en el empleo y a la sindicación de las empleadas a tiempo parcial.

• La educación, la formación y los programas de reciclaje que facilitan a las mujeres la adquisición de las calificaciones necesarias para hacer frente a los sistemas tradicionales de empleo. Por la acción afirmativa, ya que implica campañas en favor de cuotas en el empleo y en la formación.

• Exigimos la abolición de todas las medidas discriminatorias que apuntan a limitar el derecho de las mujeres a la Seguridad Social.

• Participamos en campañas por la máxima extensión de los servicios sociales (guarderías...) y continuamos con la propaganda para que se compartan las tareas domésticas.

• Nos oponemos a la discriminación de las lesbianas y defendemos el derecho de las mujeres a poder optar y ejercer libremente su sexualidad.

B. Nuestra participación en la construcción de un movimiento autónomo de mujeres

Todo lo que hemos señalado muestra el carácter decisivo de la existencia del movimiento feminista independiente, capaz de impulsar luchas sobre todos los aspectos de la vida cotidiana de las mujeres, contra su opresión específica, particularmente dentro de la familia.

Esto es un elemento indispensable para defender hasta el final los inte-reses particulares de las mujeres y para transformar a los sindicatos en instrumentos revolucionarios. Esto sólo se puede conseguir si se cuestiona de manera radical la tradicional división de la clase obrera, empezando por la división sexual del trabajo.

La forma de tal movimiento feminista independiente variará de un país a otro en función de la historia y de las luchas en curso. Pero la necesidad de una continuidad —la transmisión de las conquistas teóricas, los debates estratégicos, la experiencia de las luchas anteriores— hace de esto un asunto central y premanente. Sin esto (y se puede constatar dentro de nuestras propias filas y en particular en nuestras organizaciones juveniles), nos enfrentaríamos a un retroceso alarmante de lo que consideramos como una conquista programática del XI Congreso Mundial.

El camino no es sencillo, teniendo en cuenta la situación política de conjunto. Pero tampoco renunciamos a contribuir activamente a la construcción de los sindicatos y a constituir corrientes de lucha de clases en su seno bajo el pretexto de que las perspectivas políticas son difíciles. No renunciamos pues a ser una parte activa en / de la construcción de un movimiento independiente de las mujeres en el que defenderemos nuestra orientación y en el que lucharemos por ser un componente de su dirección. n