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Exposé de la situation politique de la France (partie commune GA/NPA)

Depuis l'élection de François Hollande en 2012, le gouvernement « socialiste » a accéléré les politiques libérales et xénophobes mises en place sous le mandat de Sarkozy. Hollande, en lien avec l'Union Européenne, lance des attaques répétées contre les services publics, remet en cause le droit du travail (avec les accords interprofessionnels), libéralise l'éducation, expulse des étrangers, etc. Pendant les deux premières années du mandat socialiste, notre camp social a été incapable de riposter à ces attaques. D'une part, l’attitude des directions syndicales engluées dans le dialogue social pèse lourdement ; d'autre part, un mouvement social atone n'a pas permis de les dépasser. C'est donc le camp réactionnaire qui a réussi à mobiliser et à apparaître comme la seule opposition à ce gouvernement. La Manif pour tous a tenu le pavé pendant deux ans, elle a arraché des victoires comme le recul du gouvernement sur la PMA (procréation médicalement assistée), et elle a permis à l'extrême droite de recruter et de se structurer. Depuis le printemps 2014, certaines luttes émergent en réaction aux attaques répétées du gouvernement (le 12 avril, 50 000 personnes manifestent leur opposition de gauche au gouvernement dans les cortèges du Front de Gauche et du NPA ; des manifestations de solidarité avec les femmes de l’état espagnol ; dix jours de grève des cheminots ; des dizaines de milliers de manifestants pour Gaza). Mais ces mouvements n'ont pas réussi à gagner une large popularité, ils sont restés très isolés et diabolisés par le gouvernement et les médias. Ces luttes radicales n'arrivent pas à s'étendre à d'autres secteurs de notre camp social et ne permettent donc pas d'inverser le rapport de force face au gouvernement (défaite de la grève des cheminots). Ceci empêche notre classe sociale de prendre confiance en elle-même et de remettre en cause l'hégémonie des idées d'extrême droite (FN premier parti aux dernières élections européennes avec 25% des suffrages). Les élections de 2014 ont confirmé les tendances observées avec, à la fois un effondrement du sociale-libéralisme et du PS, dû à l'illégitimité croissante du gouvernement, mais aussi par les gains relativement modérés pour la droite classique et l'UMP. La gauche radicale est en échec face à la montée en puissance des idées d’extrême¬-droite et à la progression du FN, représentant parfois même une alternative pour certains.


II> Situation et stratégie de la Gauche Anticapitaliste

Notre tâche prioritaire est de rassembler le plus largement possible avec toutes celles et ceux qui veulent lutter contre les politiques néo-libérales du gouvernement sur une base d'une juste répartition des richesses. Cela implique de faire front commun dans les mobilisations mais aussi politiquement avec des forces sociale et politiques réformistes lorsqu'elles s'y opposent clairement. En France, les divisions internes des directions de partis ont cartélisé l'intervention du Front de Gauche, comme l'épisode électorale des municipales, où certaines alliances entre le PS et le PCF ont été réalisées.

Pour nous, les objectifs de notre intervention dans ce regroupement sont donc de créer un front anti-austérité clairement indépendant du PS, ouvert et démocratique et actif dans les mobilisations afin d'y construire un pôle anticapitaliste et écologiste radical. Ensemble ! est pour nous l'outil qui permettrait d'y parvenir. Ensemble ! est un mouvement politique née en 2014 et regroupe cinq organisations différentes dont trois viennent des traditions de la LCR, une d'un courant autogestionnaire, et la dernière d'une scission du PCF. Notre dynamique a permis de rassembler plus largement des militants non-encartés et des personnalités du mouvement social. De façon générale, la stratégie de fronts larges sociaux et politiques contre l'austérité auxquels participent des forces anticapitalistes qui gardent leur autonomie est la seule à même dans notre situation de résister efficacement et de tenter d'améliorer le rapport de force à travers des mobilisations. Si demain, le Front de gauche fait la preuve qu'il ne peut pas remplir ces objectifs nous en tirerons les conséquences.


III> Situation et stratégie du Nouveau Parti Anticapitaliste Dans ce contexte, il faut appréhender l’existence du Nouveau Parti Anticapitaliste au travers de son processus de construction. Quand il fût créé en 2009, son projet suscita un certain engouement qui s'est essoufflé au fur et à mesure que la crise capitaliste s'est installée en France. Malgré le contexte difficile de démoralisation et le départ de nombreux-ses militant-e-s, seul le NPA a été en mesure d’une part d’être à l’initiative de luttes professionnelles, et de l’autre de porter la responsabilité de luttes comme celle pour la libération de la Palestine par exemple. Au travers d’Alain Pojolat qui sera jugé en octobre pour « organisation de manifestation interdite », le NPA est incontestablement apparu, au travers des réactions verbales des sionistes français à son encontre, comme le seul parti radicalement anti-sioniste. Même s'il reste une force politique limitée (3000 militant-e-s pour 60 millions d’habitant-e-s en France), le NPA reste le seul parti indépendant des bureaucraties réformistes qui s’efforce de s’ouvrir vers l’ensemble des mouvements populaires pour tenter de les faire converger, sans opportunisme ni électoralisme. « Ni sectarisme, ni réformisme », c’est selon ces principes que le NPA tente de se construire. En pratique, il s’agit de ne pas rester figé dans nos modes d’actions, dans notre communication politique, mais de ne pas se laisser piéger dans des initiatives politiques sans réfléchir à nos moyens d’action à l’intérieur. Très concrètement, nous ne pensons pas qu’une intervention à l’intérieur du FDG puisse être d’une quelconque manière une avancée dans la lutte des classes, dans la mesure où il s’agit d’un front électoral en déliquescence, centré sur les institutions et miné par une bureaucratie installée depuis longtemps. Pourtant une partie des militant-e-s du FDG continuent d’être présent-e-s à notre côté sur le terrain des luttes et nous travaillons au quotidien avec eux. Sur nos lieux d'étude et de travail, nous construisons des syndicats pour faire la preuve de notre utilité et combattre les attaques capitalistes ; nous y construisons des tendances « lutte de classe » pour combattre les bureaucraties syndicales et faire gagner nos luttes. Le NPA porte aussi des revendications en faveur des victimes des oppressions spécifiques. Nous intervenons dans des collectifs unitaires et des associations qui constituent un milieu de radicalisation des idées politiques (par exemple dans les luttes féministes, antiracistes et LGBTI). Le NPA fait le choix de s’y implanter dans la mesure où il est possible d’y radicaliser et d'y recruter des travailleurs, des étudiant-e-s, des jeunes travailleurs. La montée en puissance des idées d'extrême droite et des groupuscules violents nous impose de prendre part au combat antifasciste et de ne pas l'abandonner aux sociaux-démocrates. Les 29 et 30 novembre, le secteur jeune du NPA participera à la manifestation nationale à Lyon contre le 15ème congrès du Front National.