Difference between revisions of "La crise écologique mondiale et la lutte pour le climat"

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Impérialisme et désordre géopolitique mondial (Ana Cristina)
Plan de l’exposé sur la crise écologique


I. Introduction
1. La situation actuelle du climat


L'inégalité globale et la théorie de l'impérialisme contre d'autres compréhensions.
- les émissions ne baissent pas – plans nationaux insuffisants


II. L'impérialisme au XXme siècle (et avant)
Les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) (maintenant à 419 ppm) dans l’atmosphère sont plus élevés aujourd’hui qu’ils ne l’ont été en 800 000 ans. L’absorption de CO2 par la nature atteint ses limites: seulement la moitié du CO2 émis, est actuellement absorbée. Pour limiter le réchauffement à 1,5°C, le total des émissions encore permises est de 500 gigatonnes de CO2 (le budget carbone). Les émissions sont actuellement de 40 gigatonnes par an. Dans dix ans, il ne peut plus y avoir d’émissions ! Dans un scenario sans diminution des émissions, on prévoit une hausse des températures entre 4,4°C et 5,7°C en 2100.
Les émissions de méthane ( gaz à effet de serre dix fois plus fort que le CO2) augmente fortement, le pergélisol (permafrost) dégage du méthane en masse.


a) Les fondements de la synthèse léniniste (J.A. Hobson, Hilferding, Kautsky, Rosa et Bukharin).
Le réchauffement additionnel (de 0,5°C+/-0,4 par rapport à aujourd’hui) continuera à amplifier la fonte du permafrost, donc les dégagements de méthane. Même avec ce scénario à 1,5°C, des réponses abruptes et des points de bascule – tels qu’une fonte plus importante de l’Antarctique et la mort de forêts – ne peuvent être exclus.


b) L'impérialisme dans les deux grandes guerres
Les plans climat des gouvernements (les « contributions nationalement déterminées ») nous mènent actuellement vers un réchauffement de 3,5°C.


c) L'impérialisme de la Guerre Froide et les luttes de libération nationale


- l’accélération du réchauffement est  inégale
La température sur les terres augmentera plus vite qu’à la surface des océans (probablement 1,4 à 1,7 fois plus vite). Il est quasiment certain également que l’Arctique continuera de se réchauffer plus vite que la moyenne globale (fort probablement plus de deux fois plus vite); certaines régions de latitude moyenne et semi-arides, et la région de mousson en Amérique du Sud, auront le record des hausses de température lors des journées les plus chaudes (1,5 à 2 fois plus que la moyenne globale).


III. La globalisation néolibérale, ou mondialisation financière (à partir des années 1980)
- la fonte des glaces sur les pôles et la fonte des glaciers en montagne


a) Globalisation financière (Chesnais, Husson), globalisation des chaînes de production et accumulation par dépossession (David Harvey)
Il est quasiment certain que les glaciers des chaînes des montagnes et du Groenland continueront de fondre pendant des décennies, et probable que la fonte continuera aussi dans l’Antarctique; en plus, les projections relatives à la hausse des océans n’intègrent pas les phénomènes de dislocation des calottes glaciaires, qui sont non-linéaires, donc non modélisables. La disparition des glaciers terrestres aura des effets dévastateurs sur le régime des grands fleuves comme le Nil, le Gange,  le Brahmapoutre, l’Indus, le Changjiang – fleuve – qui traverse toute la Chine d ‘ouest en est, l’Amazone, le Rhin, etc.


b) Impérialisme et inégalité mondiale (Claudio Katz)
- les changements dans les océans


c) Les caractéristiques selon Lénine sont toujours valables aujourd'hui ?
Le réchauffement des océans pendant le reste du 21e siècle sera probablement 2 à 4 fois plus important qu’entre 1971 et 2018. La stratification, l’acidification et la désoxygénation des océans continuera d’augmenter. Ces trois phénomènes ont des conséquences négatives sur la vie marine (coraux, les organismes à coquilles en calcaire, les quantités et la taille des poissons, …) Les évènements de marée exceptionnelle qu’on observait une fois par siècle dans un passé récent seront observés au moins une fois par an, augmentant la fréquence des inondations dans les régions de basses côtes. Au moins 410 millions de personnes vivent à moins de 2 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ils seront obligés de déménager durant ce siècle-ci.


d) Nouvelles caractéristiques du système ? (Dardot et Laval)
En China, en Inde, en Egypte et dans d’autres pays avec de grands deltas (le Bangladesh), la montée du niveau de la mer de 50 cm obligera  des dizaines de millions de gens à déménager et causera la perte de grandes surfaces de terres arables.




IV. Le système mondial dans la transition vers le 21e siècle (à partir des années 1990)
- le vent circumpolaire (jetstream), sécheresses et pluies torrentielles
Les vents circumpolaires ralentissent et le jetstream devient plus ondulé. Ce qui favorise des ‘blocages’. De longues périodes de chaleur ou de froid intense en sont le résultat ainsi que de longues périodes de pluies ou de sécheresse.  
Les précipitations intenses et les inondations associées devraient s’intensifier et devenir plus  fréquentes dans la plupart des régions d’Afrique et d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Europe.


a) Une nouvelle époque historique - Daniel Bensaïd, 1995


b) La mondialisation armée : la "guerre contre le terrorisme" et la drogue ; l'intervention au Moyen-Orient et le fondamentalisme. Le rêve révolu d'un système impérialiste/unipolaire.
- rendement de l’agriculture en baisse
Un régime de pluies irrégulier, des sécheresses ou de longues périodes de pluies, des devenus irréguliers, des invasions de sauterelles, des vagues de chaleur intense, la déforestation de grandes surfaces aggrave tous ces phénomènes.


c) L'essor de la Chine : commerce et guerre technologique d'une part ; nouveau rôle géopolitique à l'Est (Hong Kong, Taïwan, mer de Chine méridionale).


d) Vagues anti-impérialistes : la "marée rose" en Amérique latine et le printemps arabe.
- climat invivable et même mortel par des vagues de chaleur
L’année 2021 es déjà la plus chaude de l’histoire humaine. Des vagues de chaleur mortelles, des températures invivables sont maintenant fréquentes et pas seulement dans les villes situées dans des zones de climat semi-aride (Pakistan, Afrique du Nord …). Même dans les prévisions les plus optimistes du GIEC, (hausse de seulement 1,6°C) sur terre, les vagues de chaleur qui se produisaient une fois tous les dix ans se produiront quatre fois tous les dix ans.


e) Le transformisme de la Russie - la guerre en Syrie comme signe de nouveaux développements, et l'intervention dans les élections américaines.
les riches émettent 50% du CO2 mais ce son les populations pauvres qui subissent le plus fortement tous ces changements.




V. À partir de 2008 (crise financière) : changements dans la situation mondiale
2. Les solutions du capitalisme vert


a) Brexit, Trump et la nouvelle extrême droite mondiale. Bolsonaro, Duterte, Modi, Duda, Orban - que signifient-ils ?
- le capitalisme vert veut combiner croissance continue et baisse des émissions : choix pour le nucléaire, attaques contre les salaires pour compenser les investissements ‘verts’, le mensonge de la neutralité carbone (nouvel impérialisme)
b) La nature de la situation actuelle : la pandémie, la convergence des crises (économique-sociale, climatique et géopolitique).
c) Stratégie impériale sous Biden.
d) La faiblesse de la gauche réformiste et anticapitaliste - ouvrant des opportunités pour la gauche anticapitaliste ?


VI. Le débat marxiste aujourd'hui : la notion d'impérialisme est-elle valable ou non ?
- le lobby fossile se défend bec et ongles (voir plan hydrogène de Biden)


a) La source d'une grande partie de la controverse est la manière de comprendre d'un point de vue global la dynamique de l'accumulation (économique) et de l'articuler avec la relation entre les États.
- le lobby agrochimique continue à détruire l’agriculture écologique, les forêts et les peuples indigènes


b) Influencé directement par les théoriciens des transitions hégémoniques (Arrighi), Harvey dit aberto que la notion d'impérialisme est insuffisante, que la contradiction Nord-Sud a été remplacée par la contradiction Est-Ouest.
- on culpabilise les populations et laisse les structures économiques intactes


c) Il y a eu plusieurs réponses/oppositions à cette demande d'explication.
- baisse des émissions par la plantations d’arbres :  un mensonge


d) Mais tant Harvey que tous ceux qui lui répondent (y compris Roberts et Katz) ne considèrent pas la Chine comme capitaliste et impérialiste, du moins pas encore (pas plus que la Russie).
- on mise sur les technologies dangereuses et non prouvées : capturer le CO2 et stockage en profondeur (CCS – carbon capture and sequestration)


- une critique du dernier rapport du GIEC


Textes de base:
Globalisation capitaliste, impérialismes, chaos géopolitique et leurs implications ; I, II, IV et IX (document du Congrès Mondial de la Quatrieme International de 2018).


Rapport su  la situation internationale, Introduction, IV, V et VI, document du Comité International de la QI de 2021
3. Quelle stratégie ?
Dardot et Laval, “Anatomie du nouveau néolibéralisme”, 2019, in :
[https://reflexions-echanges-insoumis.org/anatomie-du-nouveau-neoliberalisme/]


[[David Harvey, The New Imperialism, 2004. Chapitre IV, L'accumulation par la spoliation (Extraits 2021)]]
- les changements structurels nécessaires : énergie, transports, habitats, production industrielle, arrêter l’exploitation des sources fossiles, production alimentaire …


Claudio Katz, [[L'impérialisme au XXIème siècle (Extraits)]], 2002
- nécessité d’un plan climat pour la transition : nationaliser/socialiser le secteur de l’énergie et des finances ; plan de développement des transports en commun ; contre la fausse solution des voitures électriques ; plan de reconversion vers une agriculture ‘écologique’, diverse et orientée vers la consommation locale ; lutte contre les plantations et les monocultures de bois à croissance rapide ;


Katz,  Claudio “América Latina desde la teoría de la dependencia”, sous-titre sur le sous-impérialisme [https://katz.lahaine.org/america-latina-desde-la-teoria-de/]
- pour un mouvement climatique anticapitaliste : climat ET justice sociale


V. I. Lénine, [[L'impérialisme, stade le plus élevé du capitalisme]] (1916-1917)
- actions pour sauver le climat  


Rousset, Pierre. “Les ambitions chinoises. Un impérialisme en constitution”. Extrait : partie I seulement, juin 2014. [http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article32424]
Dans les mois qui viennent, utiliser la préparation du COP à Glasgow pour organiser des campagnes de masse au niveau national.


_____________"Chine, un nouvel impérialisme émergé", dans [http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article60088].
Toutes les actions, allant de petites activités locales, aux réformes ‘réformistes’ et à la mise en question de la logique du système :  


Sur la polemique marxiste actuelle:
Exemple des transports en commun


Smith, John. David Harvey denies the imperialism. [David Harvey nie l'impérialisme.] [https://roape.net/2018/01/10/david-harvey-denies-imperialism/]
Exiger des abonnements gratuits pour les jeunes, les chômeurs, les retraités etc. et au final des transports en commun gratuits.
Impliquer les syndicats des travailleurs du réseau dans les campagnes.


Harvey, David. Realities on the ground: David Harvey replies Jonh Smith. [Les réalités du terrain : David Harvey répond à John Smith.]
Elargir le réseau des transports en commun ( dans l’espace et le temps) pour rendre les voitures inutiles. Reconversion des usines de voitures dans la production de trams, de bus.
[https://roape.net/2018/02/05/realities-ground-david-harvey-replies-john-smith/]


Patrick Bond, Towards a broder theory of imperialism. [Vers une théorie plus large de l'impérialisme.] [https://roape.net/2018/04/18/towards-a-broader-theory-of-imperialism/]
Lutte pour les énergies renouvelables 


Lecture suggérée
localement, au niveau national


Alex Callinicos, "Brexit: un tour du monde historique», International Socialism 151, le 27 Juin 2016 (extraits)
impliquer les consommateurs et les salariés du secteur


Chesnais, François, La mondialisation du capital, Alternatives économiques, 1997. La Mondialisation Financière, 2001.
discussion démocratique de l’implantation (panneaux solaires, éoliennes, réseaux électriques souterrains, …) et de la gestion par des coopératives locales


Dardot, Pierre et Laval, Christian, La nouvelle raison du monde, édition La Découvert, Paris, 2009-2010. Introduction et conclusions.
Solidarité internationale 


Katz, Claudio. La teoría de la dependencia 50 años después. Batalla de ideas, Buenos Aires, 2019. [la teorie de la dependance 50 ans depuis]
avec les peuples premiers (génocide au Brésil actuellement !)


Harvey, David. El nuevo imperialismo, 2004.
avec les petites exploitations agricoles contre l’emprise de l’agrobusiness et de la finance qui asphyxie les agriculteurs endettés


Harvey, David. Les limites du capital, Paris, Amsterdam Editions, coll. Lignes rouges, 2020, 640 p., trad. (préf. Cédric Durand). Chapitre 13, sur l’imperialisme.
contre tous les projets miniers et les accaparements des terres


Lenin, V.I. L’impérialisme, stad suprême du capitalisme, 1916 [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/vlimperi/imperialisme.pdf]
Le but de la production matérielle doit être le bien-être de tous 


Wood, Ellen Meiksins, Empire of Capital, Verso Books, 2003.
- contre la production de plastique, d’objets jetables,
 
- interdiction des pesticides qui tuent
 
- plus d’argent disponible pour la santé, l’enseignement, la culture qui n’émettent pas de CO2
 
- les mouvements des villes, sur l’urbanisme, le logement, peuvent  stimuler une prise de conscience large
 
 
La construction d’un mouvement pour le climat et la justice sociale doit s’orienter vers le mouvement ouvrier (au sens large) et le mouvement syndical. Le bien-être des travailleurs/salariés/ travailleurs précaires/jeunes etc. est lié à la lutte contre le réchauffement climatique.
 
 
Conclusion
 
Le capitalisme détruit la nature et la société humaine.
 
Sans renversement de ce système et de sa logique productiviste basée sur la concurrence et la croissance sans limites, on ne pourra pas sauver le climat.
 
Une nouvelle alliance entre humains et leur milieu naturel est une nécessité absolue.
 
La perspective éco-socialiste est la seule qui pourra nous éviter la catastrophe totale.
 
 
Maxime Combes: Le bilan de la COP26 tient en 3 mots : criminel, indécent, dilatoire [http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article60181]
 
QI: Motion sur la lutte pour le climat en perspective de la COP26 [https://fourth.international/fr/comite-international/666/301]

Revision as of 18:03, 30 November 2021

Plan de l’exposé sur la crise écologique

1. La situation actuelle du climat

- les émissions ne baissent pas – plans nationaux insuffisants

Les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) (maintenant à 419 ppm) dans l’atmosphère sont plus élevés aujourd’hui qu’ils ne l’ont été en 800 000 ans. L’absorption de CO2 par la nature atteint ses limites: seulement la moitié du CO2 émis, est actuellement absorbée. Pour limiter le réchauffement à 1,5°C, le total des émissions encore permises est de 500 gigatonnes de CO2 (le budget carbone). Les émissions sont actuellement de 40 gigatonnes par an. Dans dix ans, il ne peut plus y avoir d’émissions ! Dans un scenario sans diminution des émissions, on prévoit une hausse des températures entre 4,4°C et 5,7°C en 2100. Les émissions de méthane ( gaz à effet de serre dix fois plus fort que le CO2) augmente fortement, le pergélisol (permafrost) dégage du méthane en masse.

Le réchauffement additionnel (de 0,5°C+/-0,4 par rapport à aujourd’hui) continuera à amplifier la fonte du permafrost, donc les dégagements de méthane. Même avec ce scénario à 1,5°C, des réponses abruptes et des points de bascule – tels qu’une fonte plus importante de l’Antarctique et la mort de forêts – ne peuvent être exclus.

Les plans climat des gouvernements (les « contributions nationalement déterminées ») nous mènent actuellement vers un réchauffement de 3,5°C.


- l’accélération du réchauffement est inégale La température sur les terres augmentera plus vite qu’à la surface des océans (probablement 1,4 à 1,7 fois plus vite). Il est quasiment certain également que l’Arctique continuera de se réchauffer plus vite que la moyenne globale (fort probablement plus de deux fois plus vite); certaines régions de latitude moyenne et semi-arides, et la région de mousson en Amérique du Sud, auront le record des hausses de température lors des journées les plus chaudes (1,5 à 2 fois plus que la moyenne globale).

- la fonte des glaces sur les pôles et la fonte des glaciers en montagne

Il est quasiment certain que les glaciers des chaînes des montagnes et du Groenland continueront de fondre pendant des décennies, et probable que la fonte continuera aussi dans l’Antarctique; en plus, les projections relatives à la hausse des océans n’intègrent pas les phénomènes de dislocation des calottes glaciaires, qui sont non-linéaires, donc non modélisables. La disparition des glaciers terrestres aura des effets dévastateurs sur le régime des grands fleuves comme le Nil, le Gange, le Brahmapoutre, l’Indus, le Changjiang – fleuve – qui traverse toute la Chine d ‘ouest en est, l’Amazone, le Rhin, etc.

- les changements dans les océans

Le réchauffement des océans pendant le reste du 21e siècle sera probablement 2 à 4 fois plus important qu’entre 1971 et 2018. La stratification, l’acidification et la désoxygénation des océans continuera d’augmenter. Ces trois phénomènes ont des conséquences négatives sur la vie marine (coraux, les organismes à coquilles en calcaire, les quantités et la taille des poissons, …) Les évènements de marée exceptionnelle qu’on observait une fois par siècle dans un passé récent seront observés au moins une fois par an, augmentant la fréquence des inondations dans les régions de basses côtes. Au moins 410 millions de personnes vivent à moins de 2 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ils seront obligés de déménager durant ce siècle-ci.

En China, en Inde, en Egypte et dans d’autres pays avec de grands deltas (le Bangladesh), la montée du niveau de la mer de 50 cm obligera des dizaines de millions de gens à déménager et causera la perte de grandes surfaces de terres arables.


- le vent circumpolaire (jetstream), sécheresses et pluies torrentielles Les vents circumpolaires ralentissent et le jetstream devient plus ondulé. Ce qui favorise des ‘blocages’. De longues périodes de chaleur ou de froid intense en sont le résultat ainsi que de longues périodes de pluies ou de sécheresse. Les précipitations intenses et les inondations associées devraient s’intensifier et devenir plus fréquentes dans la plupart des régions d’Afrique et d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Europe.


- rendement de l’agriculture en baisse Un régime de pluies irrégulier, des sécheresses ou de longues périodes de pluies, des devenus irréguliers, des invasions de sauterelles, des vagues de chaleur intense, la déforestation de grandes surfaces aggrave tous ces phénomènes.


- climat invivable et même mortel par des vagues de chaleur L’année 2021 es déjà la plus chaude de l’histoire humaine. Des vagues de chaleur mortelles, des températures invivables sont maintenant fréquentes et pas seulement dans les villes situées dans des zones de climat semi-aride (Pakistan, Afrique du Nord …). Même dans les prévisions les plus optimistes du GIEC, (hausse de seulement 1,6°C) sur terre, les vagues de chaleur qui se produisaient une fois tous les dix ans se produiront quatre fois tous les dix ans.

les riches émettent 50% du CO2 mais ce son les populations pauvres qui subissent le plus fortement tous ces changements.


2. Les solutions du capitalisme vert

- le capitalisme vert veut combiner croissance continue et baisse des émissions : choix pour le nucléaire, attaques contre les salaires pour compenser les investissements ‘verts’, le mensonge de la neutralité carbone (nouvel impérialisme)

- le lobby fossile se défend bec et ongles (voir plan hydrogène de Biden)

- le lobby agrochimique continue à détruire l’agriculture écologique, les forêts et … les peuples indigènes

- on culpabilise les populations et laisse les structures économiques intactes

- baisse des émissions par la plantations d’arbres : un mensonge

- on mise sur les technologies dangereuses et non prouvées : capturer le CO2 et stockage en profondeur (CCS – carbon capture and sequestration)

- une critique du dernier rapport du GIEC


3. Quelle stratégie ?

- les changements structurels nécessaires : énergie, transports, habitats, production industrielle, arrêter l’exploitation des sources fossiles, production alimentaire …

- nécessité d’un plan climat pour la transition : nationaliser/socialiser le secteur de l’énergie et des finances ; plan de développement des transports en commun ; contre la fausse solution des voitures électriques ; plan de reconversion vers une agriculture ‘écologique’, diverse et orientée vers la consommation locale ; lutte contre les plantations et les monocultures de bois à croissance rapide ;

- pour un mouvement climatique anticapitaliste : climat ET justice sociale

- actions pour sauver le climat 

Dans les mois qui viennent, utiliser la préparation du COP à Glasgow pour organiser des campagnes de masse au niveau national.

Toutes les actions, allant de petites activités locales, aux réformes ‘réformistes’ et à la mise en question de la logique du système :

Exemple des transports en commun

Exiger des abonnements gratuits pour les jeunes, les chômeurs, les retraités etc. et au final des transports en commun gratuits. Impliquer les syndicats des travailleurs du réseau dans les campagnes.

Elargir le réseau des transports en commun ( dans l’espace et le temps) pour rendre les voitures inutiles. Reconversion des usines de voitures dans la production de trams, de bus.

Lutte pour les énergies renouvelables 

localement, au niveau national

impliquer les consommateurs et les salariés du secteur

discussion démocratique de l’implantation (panneaux solaires, éoliennes, réseaux électriques souterrains, …) et de la gestion par des coopératives locales

Solidarité internationale 

avec les peuples premiers (génocide au Brésil actuellement !)

avec les petites exploitations agricoles contre l’emprise de l’agrobusiness et de la finance qui asphyxie les agriculteurs endettés

contre tous les projets miniers et les accaparements des terres

Le but de la production matérielle doit être le bien-être de tous 

- contre la production de plastique, d’objets jetables,…

- interdiction des pesticides qui tuent

- plus d’argent disponible pour la santé, l’enseignement, la culture qui n’émettent pas de CO2

- les mouvements des villes, sur l’urbanisme, le logement, peuvent stimuler une prise de conscience large


La construction d’un mouvement pour le climat et la justice sociale doit s’orienter vers le mouvement ouvrier (au sens large) et le mouvement syndical. Le bien-être des travailleurs/salariés/ travailleurs précaires/jeunes etc. est lié à la lutte contre le réchauffement climatique.


Conclusion

Le capitalisme détruit la nature et la société humaine.

Sans renversement de ce système et de sa logique productiviste basée sur la concurrence et la croissance sans limites, on ne pourra pas sauver le climat.

Une nouvelle alliance entre humains et leur milieu naturel est une nécessité absolue.

La perspective éco-socialiste est la seule qui pourra nous éviter la catastrophe totale.


Maxime Combes: Le bilan de la COP26 tient en 3 mots : criminel, indécent, dilatoire [1]

QI: Motion sur la lutte pour le climat en perspective de la COP26 [2]